jeudi, 05 mai 2011
Daily Life pour durer !
Daily Life pour durer…
Dès l'origine Daily Life est un projet conçu pour s'installer dans la durée.
Tout d'abord parce qu'étant un carnet de notes d'artiste, une sorte de journal "extime" (plutôt qu'intime), il acquiert comme tout travail de cette sorte, valeur à être développé au fil des années.
Mais aussi parce que rendre compte et tirer parti du passage du temps, du ressassement, voire de l'ennui, font partie des motivations qui ont amené à sa création.
Le quotidien — est-ce un truisme ? —, ce n'est pas tous les jours passionnant, et beaucoup de choses se répètent, ici rythmées par le passage des nuages au-dessus de nos têtes, jours après jour, seconde après seconde.
La durée aussi peut être un facteur déclenchant d'évolution. De nouvelles choses peuvent apparaître, de nouvelles façons de traiter les événements aussi.
Que ce soit par une évolution imperceptible au fil du temps, que ce soit par à-coups : surgissement de nouvelles idées, ou ras-le-bol poussant à changer.
Parmi les évolutions au cours de ces cinq dernières années, une plus grande liberté de ton peut être… et le rôle essentiel des commentateurs, dont les très prolixes et inspirants Michel Jeannès et Hozan Kebo, d'où la création de la rubrique "ping-pong", au titre évocateur des allers-retours de l'inspiration, de l'interactivité créatrice.
Plus imprévue, la contrainte depuis fin 2008 des délocalisations périodiques à Metz, avec le temps passé au loin, qui diminue la disponibilité pour créer, et impose une vie dans la discontinuité, le morcellement. La rubrique "Metz encore" entreprend d'interroger cette ville… bien que le sujet soit pour moi ardu, Metz ne me parlant guère, et que le résultat n'est pas encore probant.
La blogosphère souffre maintenant de la concurrence d'autres réseaux sociaux, tels facebook, et maintenir la fréquentation d'un blog s'avère un challenge. Pourtant facebook ne permet pas de développer un univers aussi personnalisé qu'un blog.
Mais la forme blog n'est pas pour moi une fin en soi. Il est possible qu'à l'avenir Daily Life soit amené à s'adapter à un nouveau support. Qui sait ?
Est d'ores et déjà envisagé d'expérimenter son adaptation aux conditions de monstration plus familières de l'art contemporain… tel un éventuel display pour une exposition en galerie.
Wait and see… Day after day…
kl loth, 4 mai 2011
14:27 Écrit par kl loth | Lien permanent | Commentaires (41) |
Commentaires
com/post: à ma connaissance le terme "extime, extimité" est du psychanalyste Serge Tisseron.
Écrit par : michel jeannès | jeudi, 05 mai 2011
http://www.parutions.com/pages/1-15-162-4081.html
Annie Ernaux ("Journal du dehors", "La Vie extérieure") et Marguerite Duras ("Outside", "Le Monde extérieur") s'étaient déjà quant à elles intéressées au thème de la vie extérieure.
http://www.oodoc.com/115366-ernaux-duras-journaux-exterieurs-intime-extime.php
Il me semble qu'il y a une légère différence de sens avec l'« extimité » telle que définie par Serge Tisseron (un auteur intéressant).
Écrit par : kl loth | vendredi, 06 mai 2011
com/com: Si Tisseron en a parlé en 2001, l'attribution à Tournier est faite à tort, par définition.L'antériorité fait loi.
Écrit par : michel jeannès | vendredi, 06 mai 2011
com/com: d'ailleurs ce "on" indéterminé est totalement abusif. Qui est ce "on". Je peux parfaitement dire "on attribue à Tisseron" pour faire autorité. Le "on" est tributaire des lectures et des réseaux du locuteur. "Dans le champ de la littérature, Tournier a dit..."
"Dans le champ de la psychanalyse, Tisseron dit que..."
Reste les dates.
Pourquoi l'Amérique ne s'appelle-t-elle pas Colombie?
Écrit par : michel jeannès | vendredi, 06 mai 2011
À lire, ce billet de Pierre Assouline, "Journal extime", avec des commentaires de Philippe de Jonckheere :
http://passouline.blog.lemonde.fr/2005/04/22/2005_04_journal_extime/
Écrit par : kl loth | samedi, 07 mai 2011
Com / com / com : Cf. « Monsieur Bouton, qui s'implique dans le "on" » http://www.lepharedunkerquois.fr/actualite/Dunkerque/2011/05/04/un-bouton-et-les-histoires-s-enfilent.shtml
Écrit par : kl loth | samedi, 07 mai 2011
En voici un exemple:
http://www.psychologies.com/Planete/Societe/Articles-et-Dossiers/Entretien-avec-Serge-Tisseron-cet-obscur-desir-de-s-exposer
Écrit par : michel jeannès | jeudi, 05 mai 2011
- pour S. Tisseron, l'extimité consiste à extérioriser des éléments choisis de la vie intime
- et dans le cas du "journal extime", il s'agit d'un journal qui parle du rapport au monde extérieur, de son observation.
C'est plutôt au deuxième sens que je faisais allusion.
Écrit par : kl loth | vendredi, 06 mai 2011
com/Post: le Metzbau!!!
Écrit par : michel jeannès | jeudi, 05 mai 2011
Écrit par : kl loth | samedi, 07 mai 2011
com/post: YEEEES!!!!!!!!!!!!
Écrit par : michel jeannès | jeudi, 05 mai 2011
Écrit par : michel jeannès | samedi, 07 mai 2011
Est d'ores et déjà envisagé d'expérimenter son adaptation aux conditions de monstration plus familières de l'art contemporain… tel un éventuel display pour une exposition en galerie."
com/post: ça y est ça lui reprend la nostalgie des galeries et de saloper tous les murs. reste on line! t'es bien là, on sait où te trouver. Les galeries, c'est loin, faut prendre le bus, on s'emmerde dans les vernissages, c'est tout pareil. On est trop vieux pour ça, etc, etc...
Écrit par : michel jeannès | jeudi, 05 mai 2011
Écrit par : kl loth | jeudi, 05 mai 2011
com/com: pas compris (??? )
Écrit par : michel jeannès | vendredi, 06 mai 2011
Essplication : Et si toi aussi ne montrais tes travaux qu'en ligne… Cessais toute expo, conférence, intervention auprès de publics… avant de me conseiller de m'abstenir d'exposer !
C'est important pour moi d'augmenter la visibilité de mes travaux, de trouver davantage de circuits de diffusion, et si possible de trouver des débouchés financiers. Tout travail mérite salaire ! Tout travail mérite reconnaissance !
Écrit par : kl loth | samedi, 07 mai 2011
Le développement en ligne est une chose et tu as trouvé là un bel espace d'élaboration, pour lequel tu es gratifiée, ne serait-ce que par la fréquentation assidue de quelques Prolifix gaulois.
Les métiers artistiques compensent le salaire pécuniairement trébuchant par d'autres gratifications dont le fait même de créer, inventer, dire...font partie.
Nous connaissons bien le milieu de l'art et les règles du marché éponyme. Si tu as gagné une liberté et un affranchissement des galeries ou du système, pourquoi voudrais-tu t'y asservir?
Écrit par : michel jeannès | samedi, 07 mai 2011
Écrit par : hozan kebo | samedi, 07 mai 2011
cha ch'est ben vrai
signé Colibrix
Écrit par : hozan kebo | samedi, 07 mai 2011
Écrit par : michel jeannès | samedi, 07 mai 2011
Merci pour la durée.
Facebook c'est plus de l'instantané, un blogue, on réfléchit...
Moi aussi je me pose la question de la durée puisque je dois renouveler mon abonnement fin mai. Pas facile de trouver le temps de poster quelque chose d'intéressant chaque jour ! Il est vrai qu'un blogue on le fait aussi pour soi, quelque chose nous a remué les neurones ou le palpitant à un moment donné. On aime en garder la trace. Journal extime comme tu dis.
Longue vie à Daily life.
Écrit par : Rosa | samedi, 14 mai 2011
com/com: on peut aussi réfléchir vite. Le miroir est instant tanné!
Écrit par : michel jeannes | samedi, 14 mai 2011
kl loth : je t'ai fait un passage car la durée, quelle prise de tête !
Écrit par : Rosa | jeudi, 26 mai 2011
Écrit par : michel jeannès | jeudi, 26 mai 2011
Je n'ai hélas pas pu encore mettre en place la réaction que j'aurais souhaité faire, ayant de nouveaux combats bien pénibles à mener (je vais gagner, mais quelle perte de temps).
Écrit par : kl loth | vendredi, 27 mai 2011
com/com:1) le calembour est un sport franco-français (pas que, mais bien ancré).
2) je connais des femmes qui en font des beaux
3) Dans un couple, la relation est construite. Monsieur a peut-être fait rire Madame il y a trente ans et s'essaie à la même recette pour obtenir le même résultat. C'est tout de même de l'amour de s'user à essayer de faire rire le même public tout ce temps avec les mêmes recettes!
Écrit par : michel jeannès | dimanche, 29 mai 2011
Beau sujet de réflexion pour les féministes...
kl loth, en effet j'aurais aimé lire ta réaction.
Je ne connais pas bien l'art contemporain mais j'avais été très intéressée par la démarche de cet artiste qui ne voulait pas être "enfermé" dans un musée.
Bon courage pour tes combats...
Écrit par : Rosa | samedi, 28 mai 2011
Non ?
Oh je sais, il y a tant de gens qui rêvent d'être célibataires !
Écrit par : kl loth | dimanche, 29 mai 2011
Non ?"
com/com: les dialogues de sourds valent-ils mieux que les soliloques?
Écrit par : michel jeannès | dimanche, 29 mai 2011
Écrit par : kl loth | dimanche, 29 mai 2011
Moi ça m'intrigue !
Écrit par : Rosa | dimanche, 29 mai 2011
Écrit par : kl loth | dimanche, 29 mai 2011
Écrit par : michel jeannès | lundi, 30 mai 2011
Com / com : Moi sa main […] trique…
Écrit par : sale gosse critique | dimanche, 29 mai 2011
Bon vous vous défilez : tant pis, j'ai eu l'explication d'un "monsieur" à qui j'ai posé la question dans mon bistrot (Les Xanthines, fermeture annoncée fin juin)
Les calembours, jeux de mots et brèves de comptoir seraient nés dans les bistrots à une époque où il n'y avait que des hommes... D'où "notre" manque d'entraînement...
Mais vous avez le droit de ne pas être d'accord avec cette hypothèse !
Écrit par : Rosa | jeudi, 02 juin 2011
com/com: Rosa, en répondant par un calembour, il semble que nous ne sommes pas "défilés", si tant est que la formule, exprimée par mulhère qui veut plus que deux mains, mette dans la balance le poids des baloches. Le rapport au langage est complexe et , dans certaines situations, peut - peut-être ce serait à étudier et prouver - être assujetti au genre. Chaque conversation est une pièce de théâtre en elle-même. L'un dit et l'autre enchaîne, contredit, voire rit. L'un darde sa verve et l'autre est toutouïe, voire toujoïs. Une société homosexuelle mâle ( le petit bistro -mot russe qui veut dire "vite") a ses plaisirs et ses codes. Les hommes étalent des blagues grasses entre eux par pudeur; ça évite de parler des sentiments ou de choses trop intimes.
Une psychanalyste, Annie Anzieu, avait écrit un article que j'avais trouvé fort joli il y a quelques années. En substance, elle disait que dans les relations de séduction, les hommes utilisent les "armes" des mots et les femmes celles du corps. Il y aurait dans les mots des hommes la promesse de la caresse du corps de la femme. Le parler populaire affirme que femme qui rit est déjà à moitié dans le lit. Calembours, figures complexes et autres gymnastiques sont pour l'esprit ce que les positions du cama-sourate sont au corps. To plug or not, that is the question. Et pour conclure, il s'agit plus de s'enfiler comme perles en collier (les "perles" de Jean-Charles qui ont précédé, si mes souvenirs sont exacts, les brèves de comptoir).
Écrit par : michel jeannes | vendredi, 03 juin 2011
Ceci dit les promesses des mots, pour le souvenir que j'en garde au temps où j'en étais honorée, étaient parfois bien lourdes et donnaient plutôt envie de fuir.
Les brèves de comptoir, je pensais que c'était ancien...
Écrit par : Rosa | samedi, 04 juin 2011
com/com: breve est l'anagramme de verbe. (ça dure donc depuis un certain temps!)
PS: greve est l'anagramme de verge ( au PS, ça prend du sens)
Écrit par : michel jeannes | samedi, 04 juin 2011
Écrit par : garance | dimanche, 05 juin 2011
Mais en parallèle, les bistrots étaient certainement pleins et animés.
http://www.et-demain-en-classe.org/pourquoi/jean-charles.htm
Écrit par : michel jeannes | samedi, 04 juin 2011
http://kl-loth-dailylife.hautetfort.com/archive/2012/03/17/kl-loth-expo-galerie-379-nancy.html
http://www.kl-loth.com/FILES/KL-expo379.pdf
Quant à ma volonté de réaliser un travail à partir de la ville de Metz, il se concrétise actuellement sous une forme à caractère autobiographique… Wait and see !
Écrit par : kl loth | dimanche, 17 juin 2012
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