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mercredi, 07 mars 2007

Les artistes invisibles

"Pourquoi y a-t-il toujours trop d'artistes ? Cette surabondance s'explique avant tout par le phénomène d'incertitude qui accompagne nécessairement l'activité créative : les critères de réussite artistique ne pouvant se définir a priori, le capitalisme créatif laisse proliférer une réserve de créativité artistique disponible -- un bassin des travailleurs de l'immatériel, dont la productivité est captée stratégiquement à des fins d'accumulation. Ce "trop d'artistes" se définit donc par rapport aux moyens financiers disponibles : ce qui manque n'est pas le volume d'activité expérimentale mais le volume financier effectif. Puisqu'on ne peut jamais savoir, ni réellement prévoir, les véritables sources de l'inventivité, les artistes - ces professionnels de la transformation de l'implicite en explicite (puisque c'est dans cet intervalle qu'a lieu l'activité artistique) - sont en permanence maintenus, à leur insu sinon à leur corps défendant, en surnombre. S'il y a "trop d'artistes" pour les raisons évoquées, il y a bien plus qu'on ne croit -- des légions d'artistes visuels mais invisibles, leur coefficient de visibilité artistique étant trop affaibli pour qu'ils apparaissent sur les écrans de radar du monde de l'art institutionnel. Ces artistes "espions", dont le nombre ne cesse de croître, sacrifient leur index dans l'économie réputionnelle à une plus grande capacité à nuire à l'ordre sémiotique. C'est le revers de la medaille de cette réserve de compétences artistiques, maintenue en état de disponibilité par le capitalisme créatif.
Donc il y a le "trop d'artistes" visibles, et le "trop d'artistes" invisibles.

(Stephen Wright, critique d'art)

Cf. le site http://www.tropdartistes.be/

23:20 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (2) |

Commentaires

Tous des petits profiteurs, ils prennent le RMI sur nos retraites et gribouilles les murs et même les poteaux au lieu d'aller travailler, oh non ce ne sont pas de vrais artisses, ils savent même pas peindre.
Ils font pas des vrais tableaux avec des paysages bien peints comme l'angelus de Millet ou la lettre à Elise !
Les faire bosser, oui ces milliers d'artistes profiteurs qui savent pas manier le pinceaux, donnez-leur une pelle.
La Guiguite

Écrit par : La Guiguite | jeudi, 08 mars 2007

Eh bien, Mme Guiguite, vous n'êtes pas encore couchée à point d'heure ? (23 h 49)
Et vous voulez me faire croire que vous faites partie des vrais de vrais travailleurs qui se lèvent à potron-minet ?
À d'autres !

Écrit par : kl loth | vendredi, 09 mars 2007

Les commentaires sont fermés.