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dimanche, 03 juin 2007

Inventer le réel

Les Assises internationales du Roman ont eu lieu aux Subsistances à Lyon et se terminent par une dernière table ronde sur le thème "Inventer le réel".
Mais à propos de réel, cette table-ronde sera loin de m'apporter une réponse à la question de savoir comment utiliser cette photo par exemple, là, maintenant, alors que j'attends le tramway et qu'une pie vaque au niveau des rails…

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En fait je triche, ce n'est pas cette photo-là que je montre, mais une autre, prise ailleurs, où la pie, une autre pie, est davantage visible…

18:30 Écrit par kl loth dans en revenant de l'expo (de la conf. etc.) | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : réel, quotidien, fiction, roman |

Commentaires

L'art ,pour moi, est justement dans cette tricherie, dans cet écart avec le réel pour mieux le montrer: tu as bien vu une pie sur les pavés, là, maintenant mais celle d'hier est plus claire, mieux composée et sera plus à même de rendre compte de cette seconde de vie que tu viens de traverser, le présent comme éternel fugitif, les rails du tramway circulant dans leur absence, comme les fleurs de Mallarmé.
Sinon où serait la symbolisation? Le nouveau roman qui a voulu être au plus près de la description minutieuse du réel, s'en éloigne - par le fait même de cette minutie - car aujourd'hui Nedjma est floue, comme le mouvement du pelage rue de l'espoir ou l' étoile d'Alaï au Point du Jour.

Écrit par : Line Clément | lundi, 08 octobre 2007

C'est évident que tout travail artistique, même le plus proche possible de la réalité, implique toujours un point de vue, une sélection, un cadrage, un montage… autant d'interventions subjectives, auxquelles peuvent s'ajouter d'autres, de l'ordre de l'aménagement, de la fiction…

J'ai beaucoup lu les auteurs du Nouveau Roman, ce sont tous de grands écrivains, dont l'œuvre s'est développée sur une quarantaine ou cinquantaine d'années. Leurs travaux se sont déployés bien au delà des prises de position théoriques des débuts du mouvement.

Leurs ouvrages, je pense notamment à ceux de Claude Simon, sont de véritables concentrés narratifs, où l'on trouve tout à la fois un magnifque travail de la langue, de puissants témoignages du réel, de l'histoire (la seconde guerre mondiale chez C. Simon…), ou une présence de l'autobiographique (cf. A. Robbe-Grillet, ou C. Simon…).
Je citerais par exemple les dernières pages du Tramway de Claude Simon, où la description d'une figue en décomposition dit à la fois la mort d'une vieille dame, et la difficulté à en parler.

Écrit par : kl loth | mardi, 16 octobre 2007

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