lundi, 16 juin 2008
"expérience" (Peter Handke)
"Si jamais j'ai pu parler d'« expérience », il s'agissait presque toujours d'une expérience (très) intérieure, et presque toujours d'une expérience rédigée, c'est-à-dire qu'écrire était le seul moyen de la transmettre. — Les expériences que je vivais étaient donc aussi, en règle générale, des expériences où je me taisais !, faisais silence !, à moins que je sois amoureux de quelqu'un à qui, moi et mes expériences, nous pouvions nous confier (1er février)"
(Peter Handke, À ma fenêtre le matin. Carnets du rocher 1982-1987, traduit de l’allemand (Autriche) par Olivier Le Lay, Lagrasse, éd. Verdier, 2006, p. 387 ; 1ère éd. Am Felsfenster morgens (und andere Ortszeiten 1982-1987), Salzburg, Residenz Verlag, 1998)
02:40 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (1) |
Commentaires
Cette expérience de la difficulté de transmettre l'expérience me semble toute entière contenue dans ce passage, relevé par KL-Loth pour la Bibliothèque virtuelle de la Mercerie, et à propos de laquelle j'ai rédigé une "note pour une sémiologie de l'oeuvre-monogramme".
"Un homme assis était plongé dans la contemplation d'un bouton qu'il tenait au creux de sa main "(dans La Répétition).
(Peter Handke, À ma fenêtre le matin. Carnets du rocher 1982-1987, éd. Verdier, 2006, p. 76)
Pour plus ample information, le lien est là:
http://www.lamercerie.eu/index2handke.html
Écrit par : michel jeannès | mercredi, 18 juin 2008
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