samedi, 16 octobre 2010
"Yes, nous pouvons!" (Jean-Charles Masséra)
Je connaissais de Jean-Charles Masséra, écrivain et critique d'art, plusieurs livres où les paroles, les discours de notre contemporanéité révèlent leur emphase et leur absurdité (Amour, gloire et CAC 40, par exemple).
L'IAC - institut d'art contemporain de Villeurbanne lui consacre plusieurs salles d'exposition, où l'on peut découvrir notamment "Yes, nous pouvons !") travail réalisé avec des travailleurs du Val de Fensch (appelation nouvelle de la Vallée de la Fensch), région de Moselle durement éprouvée par la désindustrialisation des dernières décennies.
L'artiste-écrivain a extrait des phrases significatives d'entretiens réalisés sur place, et les a affichées en blanc sur fond rouge sur de grands panneaux disposés dans la région.
C'est particulièrement troublant de pouvoir apprécier comment ce travail s'enracine dans le territoire, s'inscrit dans une région, celle des abords d'Hayange, ville où j'ai moi-même travaillé un an il y a bien longtemps, alors que les sirènes des usines déchiraient lugubrement l'espace pour accompagner les luttes sociales. Pourtant je ne reconnais plus guère les lieux…
On peut mettre ce travail en parallèle avec le Daewoo de François Bon, livre qui explore en profondeur le désastre d'une fermeture d'usine. Dans "Yes, nous pouvons !", les personnes qui s'expriment sont en position plus dynamique, et mettent souvent en avant les relations humaines. L'affichage des "sentences" dans la ville et le milieu péri-urbain les valorise, autant qu'il les met en tension avec l'environnement, qui a parfois quelque chose d'un peu désert, abandonné.
Il y a aussi une satisfaction à voir comment les choses ont évolué en Lorraine, et que la ténacité de plusieurs défenseurs de l'art contemporain a permis à celui-ci d'y être présent.
02:37 Écrit par kl loth dans art public, en revenant de l'expo (de la conf. etc.), rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (10) |
Commentaires
L'artiste invité était Michel Jeannès qui présentait les prémisses de La Mercerie.
http://www.lamercerie.eu/indexpublicationIAC2
Écrit par : michel jeannès | dimanche, 17 octobre 2010
Écrit par : kl loth | mercredi, 20 octobre 2010
com/post: je m'interroge toujours sur cette formulation des "défenseurs de l'art", comme si l'art avait besoin d'être "défendu". L'art est un attaquant, pas une victime. Il n'a pas besoin d'être "défendu" ou "soutenu". L'art est vivant, essentiellement vivant. Sinon, ce n'est pas de l'art.
Écrit par : michel jeannès | dimanche, 17 octobre 2010
Écrit par : Nénette | mardi, 19 octobre 2010
Écrit par : Riri | mardi, 19 octobre 2010
Écrit par : Nénette | mardi, 19 octobre 2010
com/com: "my dear riri", I presume ( ben quoi, c'est bien un blog polyglothique ici?)
Vinzou, cette fois-ci elle m'a démajusculé le diminutif! Vlan, d'un coup l'émajusculation de Riri a sauté, tel un bout de prépuce à la bar-mitzvah,
Écrit par : Riri | mercredi, 20 octobre 2010
Écrit par : Nénette | mercredi, 20 octobre 2010
Bon, on va pas faire un fromage pour une émajuscule!
Écrit par : Riri | mercredi, 20 octobre 2010
Écrit par : le groom sodomite | mercredi, 20 octobre 2010
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