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mardi, 05 juin 2012

Les attaches insensiblement dénouées (Pierre Bergounioux)

"Je sens confusément, que les attaches que j'avais ici se sont insensiblement dénouées. Quarante ans que je suis parti, un beau matin de mes dix-sept ans. Je ne savais pas que c'était sans retour et il valait mieux qu'il en aille ainsi. Je n'aurais pas eu la force, sinon. Plus aucun visage familier, désormais, le décor changé, et je suis devenu, dans l'intervalle, un vieil homme. Déjà !"

(Pierre Bergounioux, Carnet de notes. 2001-2010, Lagrasse, éd. Verdier, 2012, p. 623)

Je poursuis, petit-à-petit, la lecture du journal de Pierre Bergounioux, que celui-ci développe depuis plus de trente ans.
J'extrait ici un passage qui aborde la question du retour dans un lieu de vie ancien, et le sentiment d'étrangeté et d'étrangèreté qui en résulte.

01:40 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) |

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