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mardi, 11 décembre 2012

Les nouveaux tartuffes - de Gérard Mathie (pour info)

Les nouveaux tartuffes

 

Ce mois de décembre 2012, la direction académique du Rhône, relais du ministère de l’Education Nationale pour le département, vient de jeter l’anathème sur trois expositions :

Pour l’exposition de Frédéric Arditi à la galerie Confluence de l’I.U.F.M. à Lyon, elle exige qu’une toile soit occultée, ce que l’I.U.F.M. refuse de faire.

A l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne, pour « Collection’12 », elle impose que l’on ferme des salles ; l’I.A.C. est à la recherche d’un compromis.

Au Centre Culturel Le Polaris de Corbas où a lieu mon exposition rétrospective « Postures et Impostures » elle interdit aux enseignants d’y emmener leurs élèves. Sur la foi de rumeurs. Sans l’avoir vue. Sans avoir pris contact avec les principaux intéressés. Sans consultation. Sans tenir compte de l’avis favorable des spécialistes. Ce qui s’appelle une décision arbitraire.

Ces trois événements sont un signe majeur d’un état de déliquescence de notre société et il est impératif et urgent de ne pas les passer sous silence.

 

Le contexte

A l’heure actuelle, et sur beaucoup de plans, nous vivons une époque de plus en plus régressive et si l’on manque de vigilance, le processus risque bien de s’accentuer.

D’un côté, il y a une partie de nos concitoyens, associations de bienpensants et de malfaisants, obscurantistes et extrémistes de toutes obédiences, qui osent de plus en plus exprimer des opinions rétrogrades, parfois nauséabondes, assorties de revendications d’un autre âge dans le but de limiter la liberté de chacun ; pire, ils finissent par exiger que la collectivité se plie à leurs diktats et cherchent à imposer au reste de la société leur mode de pensée, si le mot « pensée » conserve encore ici un sens !

De l’autre côté, il y a des représentants de l’état, investis d’une mission républicaine et laïque, culturelle ou éducative - dans tous les cas politiques - qui font le choix de la démission. Experts dans la pratique de l’ouverture du parapluie, ces nouveaux tartuffes préfèrent traiter les questions posées par les premiers en les fuyant plutôt qu’en les affrontant : l’affrontement n’ayant plus lieu dès lors que le front recule !

L’alliance objective entre ces deux catégories officialise le règne de la sottise et de l’intolérance, renforce les fanatiques et encourage leur prosélytisme.

Cela n’est pas sans rappeler une période noire – et pas si lointaine – de notre histoire au cours de laquelle certains, semant la haine et colportant les ragots, écrivaient des lettres de dénonciation, d’autres obéissaient sans faillir aux ordres de leurs supérieurs tandis que quelques-uns, fidèles à leur idéal et faisant preuve de beaucoup de courage, décidaient de résister.

 

Les faits

Au Centre culturel Le Polaris de Corbas je me suis retrouvé, pour l’occasion, coiffé d’une double casquette et c’est donc, à double titre, que j’ai été affecté par cette censure qui ne dit pas son nom.

D’abord, en tant que plasticien invité par le commissaire d’exposition, Stani Chaine, à présenter une rétrospective. C’est un moment qui compte dans la vie d’un artiste, d’autant que l’exposition s’accompagnait d’un livre au titre éponyme publié par les Editions La rumeur libre.

Ensuite, en tant qu’enseignant : professeur à l’Ecole Municipale d’Arts Plastiques de Corbas depuis plus de vingt ans, j’ai eu la responsabilité dès le début de l’accompagnement pédagogique des expositions mises en place au Centre Culturel. Durant, ces vingt années, dans le cadre de la préparation des visites avec les classes élémentaires de la commune, je me suis toujours efforcé de rester en contact permanent avec les équipes pédagogiques des écoles de Corbas, d’être à l’écoute de leurs demandes comme de celles de leur hiérarchie, cela dans un climat de confiance mutuelle.

Pour chaque exposition, j’ai toujours animé en amont une visite réservée aux enseignants, en présence de la Conseillère Pédagogique Départementale en arts visuels : mon exposition « Postures & Impostures » du mois de décembre ne fit pas exception à cette règle.

Au cours de cette rencontre, j’ai moi-même suggéré aux enseignants de circonscrire les déplacements des élèves à certaines salles : proposition faite davantage dans un souci d’efficacité que dans le but de protéger les enfants de je ne sais quelle inconvenance ! Je rappelle par ailleurs que le Polaris est un espace public, regroupant diverses structures (salle de spectacles, médiathèque, écoles de musique, de danse et d’arts plastiques…) dans lequel les usagers – adultes comme enfants – sont libres de circuler.

Suite à nos échanges, dix-huit enseignants se sont donc inscrits pour venir visiter l’exposition avec leurs classes, ceci avec l’accord et le soutien sans réserve de la Conseillère Pédagogique.

Fin du premier acte.

 

L’objet du désordre

Lors de la mise en place de mon exposition, une mère de famille qui en rameute quelques autres, va se plaindre auprès du personnel du Polaris et auprès des élus. Les explications et les prises de position déterminées et solidaires des uns et des autres semblent désamorcer les récriminations des protestataires, d’ailleurs loin d’être majoritaires.

Puis ces personnes sont relayées par l’Association Familiale Catholique de Vienne et sa région, distraite pour un temps de ses actions répétées contre le « mariage pour tous » : son Président envoie alors une lettre au Maire et aux adjoints à la culture et aux affaires scolaires de Corbas, leur demandant de retirer mes œuvres placées dans le hall :

« Plusieurs familles, écrit ce monsieur, se sont fait l'écho auprès de notre association de leur indignation à la vue de cette exposition. Cette exposition est de nature à choquer les enfants et à les traumatiser, de par la violence des sujets montrés. Est-ce bien sa place dans un lieu de passage obligé entre l'école de musique et la médiathèque, où des centaines d'enfants passent tous les jours ? Il ne s'agit pas de censurer l'expression d'un artiste mais je vous demande d'exercer votre discernement d'adulte responsable et respectueux des enfants pour faire en sorte que cette expression artistique n'agresse pas visuellement les enfants et puisse être réservée à un public averti. »

Décidément les mots « respect » et « responsabilité » n’ont pas le même sens pour tous !

 

Quel est donc l’objet du scandale ? L’accrochage dans le hall du Centre Culturel de mes « Chanteurs avec vocalises », un ensemble de sept toiles sur mur noir, hautes de 170 cm et larges de 50 cm, représentant quatre femmes et trois hommes raides et nus, bouches ouvertes sur un ultime hurlement.

Je n’ai jamais cherché à donner à ma peinture une dimension décorative, je n’ai jamais prétendu non plus que l’art ne devait pas déranger (je revendique plutôt l’inverse). Dans cette installation coexistent deux tabous : la nudité - ici de l’ordre du dépouillement - et surtout la mort. Faut-il se masquer les yeux et les dissimuler aux enfants ? Ceux-ci nous ont-ils attendus pour s’en faire une idée ? Et quelles idées quand leur source d’information passent aujourd’hui par le net, quand un nombre effarant de jeunes enfants ont déjà visionné seuls un film gore ou pornographique ? La peinture est-elle pernicieuse à ce point ? N’est-elle pas pour eux, bien au contraire, l’occasion d’exprimer leurs angoisses ou leurs inquiétudes, au sein d’un groupe et accompagnés d’adultes ? L’émotion ne nourrit-elle pas la réflexion ? N’est-il pas intéressant que leur vision soit confrontée à celle d’un artiste ? N’est-ce pas justement dans cette relation que se trouve la mission pédagogique ?

Tout le reste n’est qu’hypocrisie …et ce sont toujours les artistes que l’on veut censurer, comme si leur tort était de poser les questions auxquelles on ne souhaite surtout pas répondre.

 

Quelques jours plus tard, une enseignante (seule volontaire de son groupe scolaire parmi les dix-huit classes inscrites) m’informe par mail de son retrait, jugeant que l’exposition n’est ni adaptée, ni adaptable pour des enfants aussi jeunes. Je n’ai pas à juger de sa décision, pas plus que de ses motivations : chaque professeur est maître de sa classe, il est donc seul compétent pour conduire ses élèves où et comme il le souhaite. Je peux simplement regretter que cette enseignante, ainsi que la directrice de son école, présentes l’une et l’autre lors de la visite, n’aient pas pris à ce moment la parole, privilégiant l’échange verbal entre adultes plutôt que l’envoi de courriels tout azimut !

Mieux, cette école menace par la suite le Polaris de boycotter les spectacles si mon œuvre, toujours la même, présente à l’extérieur, reste visible. A contrecœur – et pour ne pas pénaliser le théâtre - la directrice souhaite que je l’autorise à cacher l’œuvre incriminée derrière un paravent, pour seulement deux dates et quelques heures. Par souci de conciliation, et par amitié, j’ai accepté. Maintenant, je pense qu’il ne fallait pas : parce que c’est céder face à la pression et parce que c’est diablement sinistre une œuvre ainsi voilée !

Mais il reste dix-sept classes pour venir visiter l’exposition…

Donc rideau sur le deuxième acte.

 

L’intervention de la direction académique

Vient alors ce courrier de l’Inspecteur d’académie adjoint (en accord avec le directeur académique) adressé aux Inspecteurs de circonscriptions afin que ceux-ci transmettent ses consignes aux directeurs et directrices chargés de les faire appliquer par les professeurs d’école ! Ah magie des méandres de l’administration et splendeur de cette trajectoire hiérarchique propres à diluer les responsabilités !

 

Message original

Sujet: expositions arts visuels

Date : Mon, 03 Dec 2012

De : IEN ADJOINT

Pour : IEN CALUIRE -LYON 4ème, IEN SAINT FONS-CORBAS-FEYZIN

 

Deux expositions, l'une au site confluence(s) de l'IUFM, l'autre au centre Polaris de Corbas, posent questions. En effet, ces deux expositions ont une dimension sexuelle qui pourrait être délicate à appréhender avec des élèves de l'école primaire. Certes, l'éducation à l'image et l'histoire des arts ne peuvent pas occulter les références sexuelles présentes dans de nombreuses œuvres. Cependant, c'est un travail qu'il convient de conduire de manière balisée dans la classe par le choix des supports. La visite d'une expo aux contenus trop explicites risque de heurter les élèves et leurs parents. En conséquence, après avoir sollicité monsieur le directeur académique, il convient, pour les deux expositions citées, de réserver ces visites au cadre familial et de surseoir à celles organisées dans le cadre scolaire.

Jean-Luc Duret

Inspecteur de l’Education Nationale Adjoint

 

Ainsi donc, revoilà l’entente cordiale. Famille catholique et famille laïque même combat ! Pharisaïsme et frilosité. Les uns s’effrayent de la violence, les autres sont effarouchés par le sexe ! Et ceci sous la même bannière : au nom des enfants.

Sigmund Freud explique que l’on élabore avec les outils dont on dispose et pour Pablo Picasso « un tableau ne vit que par celui qui le regarde ».

Ainsi, dans toute représentation explicite du corps, il y a projection d’adulte, variable selon son histoire, son éducation, sa culture, ses convictions, ses croyances… Face à la même œuvre, l’enfant développe son propre imaginaire, en fonction de ses références et de son vécu : son interprétation ne sera pas la même que celle de l’adulte.

Freud écrit encore que « l’éducation doit chercher sa voie entre le Scylla du laissez-faire et le Charybde de l’interdiction » tandis que Georges braque professe que « l’art est fait pour troubler ». C’est sans doute là-dessus qu’il nous faut réfléchir…

 

Fin de l’acte III, des ambitions pédagogiques et de la tragi-comédie.

 

La fin d’un monde ?

On nous annonce la fin du monde pour 2012 : soyons sûrs que l’an prochain nous serons encore là ! En revanche, c’est bien la fin d’un monde qu’il nous faut redouter, un monde où l’intelligence gagne sur la bêtise, où l’ouverture d’esprit triomphe du sectarisme. Pour enrayer cette fin, il n’y a qu’un seul moyen : être toujours là, ne pas se laisser faire ni laisser faire. Et continuer à œuvrer…

Gérard Mathie

13:43 Écrit par kl loth | Lien permanent | Commentaires (16) |

Commentaires

ma réponse par mail-réponse à Gérard Mathie:

Bien! bonne humeur! Faut les enculer ces petits gamins, et leurs parents et maîtres avec! Et les attendre à la sortie des maternelles pour leur montrer des trucs sous le manteau, enfin je veux dire les pervertir jusqu'à ce qu'ils dégueulent leurs familles, leurs écoles, tout quoi. Mais qu'allais-tu donc faire dans cette galère? Bon courage.
Amitiés
Michel

Écrit par : michel jeannès | mardi, 11 décembre 2012

"mais je pourrais tout aussi bien dire autre chose" (in Ridicule: http://fr.wikipedia.org/wiki/Ridicule).
Au crédit des gens qui demandent la censure (le mot n'est-il pas un peu fort? Et une censure au Polaris de Corbas vaut-elle un passage à tabac à la prison, sise dans la même municipalité?)): parfois les gens n'ont plus , pour être entendus et garder le sentiment d'exister, que le pouvoir de dire non.

Écrit par : michel jeannès | mercredi, 12 décembre 2012

Date : Mon, 03 Dec 2012

De : IEN ADJOINT

Pour : IEN CALUIRE -LYON 4ème, IEN SAINT FONS-CORBAS-FEYZIN



Deux expositions, l'une au site confluence(s) de l'IUFM, l'autre au centre Polaris de Corbas, posent questions. En effet, ces deux expositions ont une dimension sexuelle qui pourrait être délicate à appréhender avec des élèves de l'école primaire. Certes, l'éducation à l'image et l'histoire des arts ne peuvent pas occulter les références sexuelles présentes dans de nombreuses œuvres. Cependant, c'est un travail qu'il convient de conduire de manière balisée dans la classe par le choix des supports. La visite d'une expo aux contenus trop explicites risque de heurter les élèves et leurs parents. En conséquence, après avoir sollicité monsieur le directeur académique, il convient, pour les deux expositions citées, de réserver ces visites au cadre familial et de surseoir à celles organisées dans le cadre scolaire.

Jean-Luc Duret

Inspecteur de l’Education Nationale Adjoint

com/post: en relisant ce post mathitien (qui n'a rien de Titien), je trouve que la réponse de l'inspecteur est correcte au vu de sa fonction et des enjeux, tant pédagogiques que diplomatiques vis à vis des parents, des enseignants, de l'artiste. Il n'avait d'ailleurs certainement pas mesuré qu'elle serait recyclée dans un large public d'amateurs d'art , par l'intéressé puis par Daily-Life. Le sait-il? Sinon, il conviendrait pour le moins de le tenir informé de ces diffusions qui l'engagent.

Écrit par : michel jeannès | dimanche, 16 décembre 2012

je constate aussi que depuis une semaine, je suis le seul à m'intéresser à ce post, ou pour le moins à le commenter. Doit-on en conclure qu'à part KL-Loth qui a cru bon relayer ce billet d'humeur, tout le monde s'en tamponne la coquille, de Mathie, ses oeuvres, leur éventuelle censure? Stanie Chaîne, commissaire de l'exposition aurait pu, au moins par politesse, mettre un mot. Quelqu'un d'autre encore qui connaîtrait le peintre Gérard Mathie? Y a-t-il un amateur dans la salle?

Écrit par : michel jeannès | dimanche, 16 décembre 2012

après visite de l'expo, je pense qu'il n'y avait pas de quoi fouetter un chat. La violence des oeuvres, de nos jours, a tout de même du mal à concurrencer celle de la publicité, tant par les mises à nu que par les sujets. Mieux vaudrait chanter avec Brassens: "quand on est con, on est con..."

Écrit par : michel jeannès | mercredi, 19 décembre 2012

par contre, plus grave: il me semble que l'artiste s'est fait voler une oeuvre. Affaire à suivre!

Écrit par : michel jeannès | mercredi, 19 décembre 2012

De manière générale il y a peu de commentaires sur ce blog. Cela est dû à la fois à l'attraction de sites tels principalement facebook, où se déroule l'essentiel de l'interactivité, mais aussi au manque de temps dont je dispose depuis que je suis contrainte à des allers-retours entre Lyon et Metz, que ce soit pour faire vivre ce blog, que pour intervenir sur les blogs d'autres personnes.

La popularité est souvent un travail de longue haleine. Et sur facebook, les statuts sont dispersés, noyés dans la masse, comme passés à la moulinette.
Je pense aussi qu'ils n'apparaissent même pas sur les "murs" de tous les "amis".

Ce n'est pas un hasard si je m'inquiète de la visibilité de mon travail, sur la scène lyonnaise notamment*.

Et en tant que personne, j'ai notamment rencontré une voisine qui était persuadée que j'avais quitté l'immeuble, et eu vent de quelqu'un qui pensait — à tort — que j'avais arrêté mon activité artistique. Bonjour les rumeurs !

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Pour en revenir à Gérard Mathie et à la "censure" : son œuvre effectivement ne m'aurait jamais semblé à risque de problèmes de ce genre. Certes je n'ai pas vu l'expo en question, étant tributaire d'un hypothétique co-voiturage pour un lieu si périphérique et éloigné de mon domicile.

Quant à une œuvre éventuellement volée, je n'en sais rien pour le moment. J'espère que le mobile n'en est pas la destruction de l'œuvre en question !

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* Une expo personnelle kl loth est programmée à Metz en octobre 2013.

Écrit par : kl loth | mercredi, 19 décembre 2012

La galerie Vrais Rêves (Lyon), vient de relayer le texte de Gérard Mathie dans sa dernière lettre d'information, avec une reproduction d'une œuvre.

Écrit par : kl loth | jeudi, 20 décembre 2012

Bonjour les rumeurs !

(...)

Quant à une œuvre éventuellement volée, je n'en sais rien pour le moment. J'espère que le mobile n'en est pas la destruction de l'œuvre en question !

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com/com: renseignements pris, il n'y a pas eu de vol. Juste la chute d'une pièce avec détérioration. (du vol à la chute, il n'y a qu'un coup d'aile). Mes excuses pour avoir posté un embryon de rumeur sans vérifier. Bref: ni vol ni viol à Corbas et la scène la plus érotique de l'exposition est, à mon sens, la rencontre entre un polochon et un tuyau de poêle qui mate à la va-vite l'âme à Mathie imposturé en Félicien Joublaud.

Écrit par : michel jeannès | mercredi, 19 décembre 2012

"Certes je n'ai pas vu l'expo en question, étant tributaire d'un hypothétique co-voiturage pour un lieu si périphérique et éloigné de mon domicile."

com/com: J'imagine que Corbas doit être relativement bien desservi, étant donné qu'outre le centre Polaris, il y a à Corbas une maison d'arrêt. Les familles ont besoin de visiter les prisonniers.

http://forum-prison.forumactif.com/t983-etablissement-penitentiaire-maison-d-arret-lyon-corbas

Écrit par : michel jeannès | mercredi, 19 décembre 2012

Pour aller à Corbas depuis chez moi, il faut prendre le tram T1, puis le métro ligne B, puis le métro ligne D, et encore le bus 54, dont la fréquence est d'environ 20 minutes… et avec le retour, cela fait donc 8 véhicules à emprunter, et probablement 2h30 de trajet, peut être plus… ouais… Ça fait beaucoup !

Quant aux familles et proches de prisonniers, je crains que l'on ne fasse pas grand chose pour eux. Combien d'heures dans les transports, de nuits d'hôtel, et tous les frais que cela représente ? Pour une entrevue fugace et souvent sans intimité ? Pourtant eux, n'ont pas forcement mérité une telle galère. Ce ne sont pas eux qui ont commis le délit.

Écrit par : kl loth | mercredi, 19 décembre 2012

"Les nouveaux tartuffes"

com/post: tu vas voir tartuffe à la récré! tartuffe de noël!

Écrit par : michel jeannès | mercredi, 19 décembre 2012

J'aurais dû usurper Kebo pour ce com! ET kekifé Kébo? Fodrépa kisoi sans suré lui aussi! damned!

Écrit par : michel jeannès | mercredi, 19 décembre 2012

pour se documenter un peu et dépasser le cas des oeuvres du peintre Mathie:

http://www.artcotedazur.fr/l-art-face-a-la-censure-de-thomas-schlesser,4379.html

Écrit par : michel jeannès | jeudi, 20 décembre 2012

Ben, je l'ai vue cette expo, et j'ai pris le bus pour y aller. C'est vrai qu'en retraite, on a du temps... c'est vrai aussi que j'ai trouvé certaines oeuvres "dures" à regarder, mais aussi d'autres très douces, comme les petites peintures faites sur des éphémérides. On a le droit de ne pas tout aimer, non ? on a le droit de changer d'avis, de goût, non ? on a le droit de vouloir protéger ses enfants, même si les façons de le faire sont contestables. Quant à l'EN, je connais assez l'institution pour savoir qu'elle cherche avant tout et en toute circonstance à SE protéger, à ouvrir au maximum le parapluie pour garder SON pouvoir. Bon courage à Gerard Mathie, merci, artiste.

Écrit par : Nénette | jeudi, 27 décembre 2012

Courage M Mathie,

nous sommes en face de la bêtise d'adultes pour qui enfant rime avec petits oiseaux, papillons, Fleur et autre monde fait de rose et de bleu camaïeu...
Adultes qui retranscrivent leur peur et crainte dans ceux des enfants, l’obscurantisme et la bêtise est malheureusement un puit sans fond....

Écrit par : bastien | jeudi, 07 février 2013

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