lundi, 08 décembre 2008
Superflux 2008
Loin des foules ébaubies par les illuminations spectaculaires des festivités du "8 décembre" dans les quartiers touristiques de Lyon, a lieu Superflux, organisé par la galerie Roger Tator dans le septième arrondissement. Le budget est étriqué, le milieu urbain modeste voire "decay" (à l'abandon), mais les installations lumineuses crées par les artistes sont à dimension humaine et créent souvent la surprise par leur ingéniosité, leur capcité à émouvoir malgré (ou grâce à) leur modestie.
Pour Superflux, c'est la dixième année, et les installations présentées ont été choisies parmi les meilleures des éditions précédentes.
Est-ce la dernière année ? J'espère avoir mal compris. Pour moi, Superflux, c'était l'essentiel de la Fête des Lumières, ce que j'allais toujours voir en priorité !
Voici quelques unes des installations :
Michel Jeannès, ENVERS / EN VERT
Michel Jeannès, qui apparaît souvent dans les commentaires de ce blog, est le chargé de projets artistiques du collectif La Mercerie.
"La Mercerie & Michel Jeannès rallument pour la septième annnée consécutive un « délaissé lumineux » trouvé-choisi in situ rue d’Anvers : l’enseigne du garage « Anvers Auto », présentée en vert et à l’envers.
Œuvre pérenne du festival jusqu’à démolition de l’immeuble qui la porte, cette pièce apparaît le reste de l’année comme une enseigne blanche sans mémoire.
Ranimée à chaque Superflux, elle se détermine comme marqueur d’espace et de temps et rappelle que l’envers du décor de la grandiose et médiatique fête des lumières était rituel empreint de la modestie des lumignons."
Selon le commentaire récemment publié sur ce blog par Michel Jeannès : "L'anvers c'est sur l'autre versant des choses. Le e et le a minuscule se palindromisent verticalement, à l'image du p et du b."
Pour voir l'ensemble des interventions de La Mercerie à Superflux, cf. sur leur site. Je recommande tout particulièrement Électricité Générale.
Victor VIEILLARD et Sara DEGOUY, Superbonux
"Mais à Lyon, ville de lumières, c’est au clair de lune qu’un étrange phénomène se produit. Certaines nuits, les habitants du quartier font leur lessive dans l’effervescence, et c’est alors qu’un drôle de ballet se produit. Draps et linges lumineux, comme magiques, flottent au vent dans le flux et reflux de l’air tandis que des milliers de bulles de savons irisées s’échappent des fenêtres où ce moment du quotidien devient magique."
Cette année, c'est dans le cadre du jardin de l'Îlot d'Amaranthes (conçu par Emmanuel Louisgrand et cutlivé avec l'association Brin d'Guill) que cette installation est réactivée…
[…] L’espace télévisuel, où l’information est martelée et répétitive, nous renvoie souvent à notre propre impuissance. Le signe veille permet d’aller voir ailleurs, de s’en écarter. Il n’est pas en opposition, ni marche ni arrêt (ni (+) ni (-), ni bien ni mal). Il définit un prochain un retour vers l’image, et tout en symbolisant une société médiatique, ouvre d’autres possibilités. Les lignes simples de cette découpe de lumière deviennent, dans le faisceau de la projection, un phare. C’est porter notre attention sur le geste vers l’image le plus ordinaire, et le plus quelconque. Là où on ne s’y attend pas, la passivité de la veille pourrait désactiver la passivité cathodique."
Elle interagit avec les lumières de la ville et probablement d’autres installations de la fête de la lumière. Elle nous parle, en toute simplicité et de façon presque irréelle (car elle s’illumine sans aucune installation technique) des lumières du fonds des âges et du mystère de nos origines..."
À noter, la signalisation au public…
(les citations en caractères verts sont extraits du dossier de presse de Superflux 10/10)
- "À l'envers"
- "Superflux 2007 - Fête des Lumières (Lyon)"
- "Superflux 2006 - Fête des Lumières (Lyon)"
23:17 Écrit par kl loth dans art public, en revenant de l'expo (de la conf. etc.), formes & couleurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : superflux, superflux 2008, lyon, lumière, art, installations artistiques |