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samedi, 05 janvier 2008

Petit éloge de la douceur (Stéphane Audeguy)

"La douceur est vouée à une irrémédiable minorité : ce charme est son secret. C'est précisément pourquoi, il me semble, toutes sortes de forces politiques, sociales, morales s'acharnent à la falsifier. Toute force réactive hait la douceur et cherche à la remplacer par d'odieux simulacres : la mièvrerie, la niaiserie, l'infantilisme, le consensus.
Je propose d'appeler ici douceur l'ensemble des puissances d'une existence libre ; définition générale, mais non vague, si l'on veut bien y réfléchir." (pp. 9-10, extrait de "Introduction à la vie douce")


À lire, à relire, pour s'en imprégner peu à peu : Petit éloge de la douceur, de Stéphane Audeguy (Gallimard, coll. Folio, 2007), qui explore par ordre alphabétique différentes facettes souvent surprenantes de la douceur.
Parmi mes articles préférés : "Assujettissement" (pp. 18-19), "Éponge" (p. 52), "Soleils couchants" (p. 114) ou encore "Winnie l'ourson" (p. 133)…

"Tout ce qui dans le monde fut mineur ou le demeure, les enfants, les femmes, les animaux, les peuples dits barbares, et même certains hommes, tout ce qui dans le monde des personnes sérieuses n'a pas de place, les nuages, les fleurs, l'amour, la mer, tous ces petits riens qui nous sont tout : voilà ce avec quoi l'art collabore (même s'il n'en parle pas explicitement ; certains iraient même jusqu'à dire : d'autant plus qu'il n'en parle pas, pour des raisons stratégiques que tout artiste véritable comprendra aisément). C'est également ce qui fait de l'art une activité profondément politique. L'art s'occupe de ce qui reste : reliquaire parfaitement laïc, attentif aux signes de la vie, et jusque dans la mort." (pp. 41-42, extrait de "Concept")

Stéphane Audeguy, Petit éloge de la douceur, Gallimard, coll. Folio, 2007.

01:10 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, en revenant de l'expo (de la conf. etc.) | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : douceur, Audeguy, art |

Commentaires

Je vote pour chacun des mots de cet extrait, persuadé qu'il convient, lorsque point une idée poétique, de la taire pour la protéger de la dysleylandisation des esprits.

Écrit par : michel jeannès | samedi, 05 janvier 2008

Personnellement, J'ai vraiement détesté ce livre ! J'ai trouvé ça prétentieux et inintéressant au possible...
Quelle dommage j'avais vraiment apprécié "La théorie des nuages".

Écrit par : Quetchka | vendredi, 08 février 2008

Les commentaires sont fermés.