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dimanche, 17 août 2008

Ce monde déjà si noir et si malade (L.-R. des Forêts)

"De ce monde déjà si noir et malade, toute la face lépreuse brutalement se découvre qui glace à jamais l'espérance et soulève en chacun le dégoût de son espèce. Mais c'est compter sans la puissance amnésique du sommeil : refuser de fermer parfois les yeux serait comme refuser d'aimer, accepter de vivre dans la désolation de l'enfer. Seuls ne valent pas d'être absous les faux aveugles qui, pour soutenir l'insoutenable, forcent leurs yeux à nier ce qu'ils voient, le sang, le doux sang de tout un peuple sans défense, la tache indélébile que les bêtes en fuite ont laissées derrière elles."
(Louis-René des Forêts, Ostinato, éd. Gallimard, coll. L'Imaginaire, 2006, p. 97-98 ; 1ère éd. Le Mercure de France, 1997)

Quelques lignes où Louis-René des Forêts évoque l'immédiat après-guerre, mais qui s'appliquent au delà de cette stricte période.
Au monde de tout temps ?

15:04 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : monde, espérance |

Commentaires

On jurerait que KL-Loth choisit ses lectures en fonction des variations de température. Brrrrrrrrrrrr

Écrit par : michel jeannès | dimanche, 17 août 2008

"Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle ?"

Cela me semble en fait un texte qui donne des pistes de renouveau, en fondant celui-ci sur le rythme organique du sommeil, le mécanisme de l'oubli.

Écrit par : kl loth | dimanche, 17 août 2008

Le médiatiquement correct nous pose un bandeau sur les yeux.

Écrit par : Rosa | lundi, 18 août 2008

Les commentaires sont fermés.