jeudi, 23 octobre 2008
La complexité du monde (Eric Burdon)
"Un artiste n'est pas là pour divertir. Son devoir est d'ouvrir les gens à la complexité du monde, aux souffrances des autres."
(Eric Burdon, chanteur, in Charles Juliet, Ces mots qui nourrissent et qui apaisent. Phrases et textes relevés au cours de mes lectures, P.O.L., 2008, p. 40)
01:32 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : art, artiste, divertissement, complexité, monde, souffrance, autrui |
Commentaires
Oh, n'est-ce pas là manquer d'humilité?!!'( Ceci dit j'aime beaucoup Charles Juliet -qui cite cette phrase.) "Les gens"! ce n'est pas une espèce "les gens"! Et sans être "artiste" la complexité du monde et les souffrances me semblent accessibles à tous!!! c'est le lot de l'humanité, non?
et puis...l'artiste a-t-il un "devoir"???!!!
je me méfie beaucoup de ceux qui pensent avoir un "devoir" vis-à-vis d'autrui!!!!!!!
Enfin, bon!
Bonne journée Kl Loth.
Écrit par : Sophie L.L | jeudi, 23 octobre 2008
Oui je rejoins ce sentiment de Sophie L.L sur le "devoir". L'art est une quête avant tout personnelle, difficile de lui donner des buts, cela serait véritablement restrictif...
Écrit par : Léopold | jeudi, 23 octobre 2008
Moi, si je puis me permettre, je n'aime pas du tout M. Juliet. Je préfère Reverzy, Calaferte, Béraud, Jolinon, de véritables oeuvres ( tous morts, hélas) s'il faut parler parmi le sauteurs lyonnais. Rajoueraais-je Louis Guiloloux ? Honnetement, Juliet prend la pose et promène sa dépression dans les rues de cette ville depuis trop longtemps. Voilà, c'est dit.
Une citation d'Orwell, en echo de celle que fait Juliet : "On est en droit d'attendre d'un poète un peu de décence commune".
Bonne soirée à vous.
Écrit par : solko | jeudi, 23 octobre 2008
Oui, quand on habite la même ville qu'un l'auteur, on se forge une opinion en fonction de ce qu'on peut observer de lui dans la vie courante.
Mon opinion concernant Ch. Juliet n'est cependant que de l'ordre de l'impression, pas suffisamment étayée, je me garderai donc bien de la publier.
Par contre, je recommanderai la lecture de Patrick Drevet, qui a habité longtemps à Lyon.
http://auteurs.arald.org/cgi-bin/aurweb.exe/auteurs/recha?131
http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Drevet
Quant au livre de Ch. Juliet, dont j'ai extrait ici un passage, c'est un recueil de citations que l'auteur a glanées au cours de sa vie et qu'il souhaite partager avec ses lecteurs.
Ça m'intéresse de voir ce que peut donner ce type de livre.
Certaines de ces citations sont intéressantes, d'autres pourraient figurer dans quelque magazine de vulgarisation psychologique grand public. Assez souvent la "sagesse" en est grandiloquente. Or je préférerais une pensée plus complexe et nuancée…
Je vois que mes lecteurs sont particulièrement sagaces. Bravo !
Eric Burdon chante avec beaucoup de profondeur et d'émotion. De là à atteindre les objectifs qu'il se fixe…
Cette citation dont la source n'est pas précisée, est décontextualisée.
Nos sociétés imposent une fonction utilitariste aux artistes, c'est un fait, et cela s'aggrave de plus en plus.
Nous sommes loin de la société indienne par exemple, qui tolère les sadhus, que nous considérerions comme des parasites.
En tout cas, Eric Burdon s'oppose à la notion d'entertainment (= divertissement)…
Je conseille aussi d'écouter sa version de A Day In The Life des Beatles :
http://www.deezer.com/track/795846
Écrit par : kl loth | vendredi, 24 octobre 2008
"je me méfie beaucoup de ceux qui pensent avoir un "devoir" vis-à-vis d'autrui!!!!!!!"
On peut le penser en terme de responsabilité. Lorsqu'on choisit librement ses obligations, on se fait un devoir de..., effectivement.
C'est déjà bien de penser l'art comme un devoir ou une charge. Trop pensent que c'est un amusement.
Maintenant, divertir peut aussi soulager les souffrances .
Écrit par : michel jeannès | samedi, 25 octobre 2008
"On est en droit d'attendre d'un poète un peu de décence commune".
com/com:
"On est en droit d'attendre d'un poète un peu d'essence commune".
Écrit par : michel jeannès | samedi, 25 octobre 2008
"Les gens"! ce n'est pas une espèce..."
com/com:
"les gens" c'est allégeant. Ah! les gens! on en dira tant...
Écrit par : michel jeannès | samedi, 25 octobre 2008
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