lundi, 15 décembre 2008
des milliers d'individus divers (Goethe)
"Que suis-je moi-même ? Qu'ai-je fait ?
J'ai recueilli, utilisé tout ce que j'ai entendu, observé. Mes œuvres sont nourries par des milliers d'individus divers, des ignorants et des sages, des gens d'esprit et des sots.
L'enfance, l'âge mûr, la vieillesse, tous sont venus m'offrir leurs pensées, leurs facultés, leur manière d'être, j'ai recueilli souvent la moisson que d'autres avaient semée.
Mon œuvre est celle d'un être collectif, et elle porte le nom de Goethe."
(Goethe, cité sans indication précise de la source in Charles Juliet, Ces mots qui nourrissent et qui apaisent. Propos et textes relevés au cours de mes lectures, éd. P.O.L., 2008, p. 127)
12:44 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : charles juliet, goethe, oeuvre, être collectif |
Commentaires
Clap clap clap ! bravo...Goethe ! qui pourrait le dire mieux ?
Écrit par : frasby | lundi, 15 décembre 2008
Ben, moi, ce qui me bottait lorsqu'on gagnait un livre avec les points d'essence de Total, c'était San Antonio. Bérurier, ça c'était du grand art!
Écrit par : michel jeannès | lundi, 15 décembre 2008
Je ne crois pas qu'il y ait eu Goethe avec les points Total? Faut dire que le baril n'en était pas au même prix, même s'il vient de dégringoler.
Écrit par : michel jeannès | lundi, 15 décembre 2008
Comment prendre le contrepied de Rousseau et Montaigne... Et pourtant cette citation m'apparaît incroyablement fausse au vu de l'oeuvre de Goethe.
Écrit par : Léopold | mercredi, 17 décembre 2008
La citation me semble étonnante à moi aussi. Mais il y a de l'intérêt à la lire ici. Car je me suis dit que vous Kl loth auriez pu ajouter « mon œuvre est celle d'un être collectif... et de tous les ciels qui m'ont traversé. » C'est le 25 décembre aujourd'hui. Je vous souhaite du repos et le bonheur de la contemplation et des rencontres désirées.
Écrit par : Marc | jeudi, 25 décembre 2008
"Ces mots qui nourrissent et qui apaisent", d'où l'écriture qui stabilise pour un temps le flux de la pensée et qui permet de replonger dans le récit, dans le polar, dans le poème
Écrit par : Nénette | vendredi, 26 décembre 2008
Oui, Marc est perspicace, cette citation est évidemment en résonance avec mon travail sur ce blog !
Et aussi avec la citation d'Annie Ernaux, trouvée par hasard quelques jours plus tôt.
Écrit par : kl loth | lundi, 29 décembre 2008
Et Léopold n'a peut être pas tort dans son doute…
Cela me fait penser à cette anecdote d'un professeur que j'ai eu au Goethe Institut, qui disait qu'en Allemagne, lorsque l'on ne se souvenait plus de l'auteur d'une citation, on pouvait toujours dire qu'elle était de Goethe, puisqu'après tout, Goethe avait écrit absolument sur tous les sujets…
;-)
Quant au livre de Charles Juliet, aucune indication des sources des citations n'y figure…
Écrit par : kl loth | lundi, 29 décembre 2008
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