dimanche, 26 décembre 2010
Les mains de Bernard Noël…
Invité de la Scène poétique en compagnie de Charles Juliet, Bernard Noël parle du regard et de peinture… ses mains aussi sont éloquentes, fascinantes.
Je prends quelques notes, ce ne sont que des fragments d'une pensée qui ouvre de nombreuses perspectives de recherche et de création : Bernard Noël parle de la peinture comme d'un regard arrêté, de la pensée comme naissant de la vision, de Matisse qui disait "Quand je peins je vois dans mon dos", d'Opalka qui dit que "Tout ce qu'on fabrique, il faut être obstiné pour le peindre" ; il s'étonne que le lisible n'appartient pas au visible, et il poursuit, conclut peut être, "La seule chose que je possède c'est d'aller jusqu'au bout"…
Charles Juliet parlera aussi du constat de Soulages "Ce que je fais m'apprend ce que je cherche"…
De quoi méditer.
Et lire ou relire les ouvrages de ces deux auteurs.
Ce sera hélas la dernière séance de La Scène poétique, cycle de poésie parlée dont "s'occupait" avec délicatesse Patrick Dubost, avec des choix de programmation pertinents, souvent passionnants. (dans le cadre de la Bibliothèque de la Part-Dieu à Lyon)
"Le cycle fut supprimé par le directeur intérimaire Bertrand Calenge en décembre 2010 sans que nous nous soyons rencontrés, sans aucune discussion, et sans qu'il me soit adressé aucun reproche." (Patrick Dubost)
Il y a des décisions qui affligent…
02:27 Écrit par kl loth dans en revenant de l'expo (de la conf. etc.), rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : scène poétique, poésie, bernard noël, charles juliet, soulages, opalka, matisse, regard, peinture, visible, chercher, créer, art, penser |
lundi, 15 décembre 2008
des milliers d'individus divers (Goethe)
"Que suis-je moi-même ? Qu'ai-je fait ?
J'ai recueilli, utilisé tout ce que j'ai entendu, observé. Mes œuvres sont nourries par des milliers d'individus divers, des ignorants et des sages, des gens d'esprit et des sots.
L'enfance, l'âge mûr, la vieillesse, tous sont venus m'offrir leurs pensées, leurs facultés, leur manière d'être, j'ai recueilli souvent la moisson que d'autres avaient semée.
Mon œuvre est celle d'un être collectif, et elle porte le nom de Goethe."
(Goethe, cité sans indication précise de la source in Charles Juliet, Ces mots qui nourrissent et qui apaisent. Propos et textes relevés au cours de mes lectures, éd. P.O.L., 2008, p. 127)
12:44 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : charles juliet, goethe, oeuvre, être collectif |