vendredi, 30 juillet 2010
Géants…
La démarche de Lilian Bourgeat, auteur du cône de chantier installé depuis environ un mois sur le campus de la Doua à Villeurbanne, se réfère à Gulliver. Or il y a déjà ailleurs dans la ville une autre sculpture sur le thème du gigantisme : il s'agit de la Fontaine des Géants, dans le quartier du Tonkin (Parc de l'Europe - Jean Monnet), qui est une œuvre d'Anne et Patrick Poirier réalisée dans le cadre de la commande publique en 1985 (cofinancement Ministère de la Culture + Ville).
Cette œuvre, semble-t-il beaucoup mieux acceptée par la population, convoque la mythologie antique et les formes d'art du passé. Le gigantisme y est associé à la ruine, la chute… quelque chose de l'esprit des "vanités"…
Curieusement, on retrouve également la forme conique.
Je vous laisse apprécier ce rapprochement.
© kl loth 2007 et 2010
00:46 Écrit par kl loth dans art public, formes & couleurs, Lübecker Hütchen | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : art contemporain, art public, sculpture, art, anne et patrick poirier, lilian bourgeat |
Commentaires
"Curieusement, on retrouve également la forme conique.
Je vous laisse apprécier ce rapprochement."
(post)
com/post: du point de vue de la sémiologie de l'oeuvre-monogramme, j'entrevois dans cet intérêt soudain mais soutenu de KL-Loth pour le Kône de LubecK, une vibration graphique et grammapodique (le pied de la lettre).
D'une part, le mot "cône" est pour l'auteur une contraction autour du O lOthien, de la lettre initiale et la syllabe finale du prénom (C)atheri(ne).
Par ailleurs ,cet artéfact est aussi communément désigné par le terme "de chantier", mot qui est quasi-anagramme (au e près) de Catherin(e).
Écrit par : michel jeannès | vendredi, 30 juillet 2010
"le terme "de chantier", mot qui est quasi-anagramme (au e près) de Catherin(e)" (Michel Jeannès)
com / com : voilà ce que c'est que d'avoir eu pour parents un couple d'architectes !
Écrit par : kl loth | vendredi, 30 juillet 2010
ah ben voilà, ils ont confondu au pied de la lettre la cathé-drale et la cathe-rine . Une architexture en quelque sorte.
Écrit par : michel jeannès | vendredi, 30 juillet 2010
Il y a d'ailleurs un certain isomorphisme entre le prénom et le mot architecte; avec les lettres de ce dernier on anagrammise en cathericte. Rabelais aurait dit (et là rabelais, c'est pas de la roupie de colibrius!): " les architectes eructent d'une cathericte dédiée au ricte de l'écrit et à la polyglothie.
Écrit par : michel jeannès | vendredi, 30 juillet 2010
Je me demandais ce que devenaient ce couple d'artiste (les Poirier) qu'on a beaucoup vu dans les années 80.
Il est, semble-t-il, toujours au travail:
http://www.lanouvellerepublique.fr/loir-et-cher/ACTUALITE/24-Heures/Anne-et-Patrick-Poirier-artistes-invites-des-Jardins-de-Chaumont
Toujours réjouissant de voir que les gens bossent encore, même si les feux de la rampe sont moins brillants (j'avais fait un tapsus: "grillants")
Écrit par : michel jeannès | lundi, 02 août 2010
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