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mardi, 24 juillet 2007

Une société invivable

Nous souffrons beaucoup du court-termisme des dirigeants. Economistes et politiques exaltent le système qui consiste à ramasser le maximum d'argent dans un minimum de temps. Or ces bénéfices sont de plus en plus déconnectés du travail. Le "vivre ensemble" n'est pas rentable immédiatement, mais il est fondamental pour la pérennité du système. En tout état de cause, on ne laisse pas des gens mourir à cause du travail. On ne peut pas accepter qu'au nom de l'efficacité économique on casse notre société en mettant les gens sur le bord de la route. Cette violence générée par une mauvaise organisation du travail, c'est la société qui doit ensuite l'assumer en termes de dégâts sociaux et financiers. On ne peut pas constamment pomper le capital humain et l'intelligence collective sans se préoccuper des conséquences. Parce qu'au bout d'un moment, il n'y aura plus rien à pomper, nous aurons une société invivable, et le système économique ne fonctionnera plus. On a peut-être déjà atteint ces limites.
(Christophe Dejours, propos recueillis par Stéphane Lauer, "Souffrir au travail, Le Monde, 22/07/07)

Tout est dit !

00:20 Écrit par kl loth dans politique, zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : travail, souffrance, Christophe Dejours, psychologie, société |

Commentaires

et les Shadoks pompaient, pompaient, pompaient...

Écrit par : Michel Jeannès | mardi, 24 juillet 2007

Pomper, pomper les larmes…
Celles de la jeune caissière aujourd'hui… aurait-elle fait une erreur ? Elle parle des reproches répétés de la direction du magasin. Sa cliente pourtant l'encourage…
Que faire ?

Écrit par : kl loth | mardi, 24 juillet 2007

Que faire ???
Peut-être, déserter les supermarchés, faire courrir des bruits sur ces lieux de perdition, sur des produits avariés, inventer d'autres lieux d'échanges. Acheter des "paniers" aux réseaux alternatifs...
Echanger plutôt que consommer.
A ce sujet, il semble que la toxicité de l'aspartame soit avérée, mais les fabriquants qui ont introduits cette substance dans plus de 5000 produits préfèrent que la chose reste secrète.
Il est préférable d'empoisonner les gens de détruire des cellules du cerveau plutôt que de perdre de l'argent. Alors les larmes de la caissière !

Écrit par : Line Clément | mercredi, 25 juillet 2007

faire la queue au supermarché pour collectionner les prénoms des caissières, deviser avec celui qui suit, au dernier moment dire qu'on a oublié son portefeuille et laisser les courses en plan, dire gentiment à la caissière "bonjour, je n'ai pas la carte de fidélité, je n'aurai pas de points, je ne veux pas de remise de 5%...

Écrit par : Michel Jeannès | jeudi, 02 août 2007

"nous aurons une société invivable, et le système économique ne fonctionnera plus. On a peut-être déjà atteint ces limites." (Christophe Dejours)

Quatre années plus tard, ces propos de Christophe Dejours se confirment de plus en plus. Hélas !

Écrit par : kl loth | mardi, 27 décembre 2011

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