mardi, 22 mai 2012
BÉTONBÉTONBÉTON ad lib…
Le thème du béton apparaît souvent dans les graffitis… Michel Jeannès nous en a montré un exemple il y a quelques jours.
Voici un autre exemple, photographié le 27 avril 2011 sur le campus de la Doua à Lyon-Villeurbanne, mais toujours en place.
L'emplacement choisi, même s'il exploite les rythmes architecturaux d'un bâtiment, n'est pas particulièrement bien choisi, puisque le long d'une voie de tramway particulièrement végétalisée et agréable, véritable coulée verte !
"DU BÉTON DU BÉTON DU BÉTON DU BÉTON… MÊME DANS LES TÊTES"
(détail, photo à CLICKER pour voir en grand !!!)
En face, une phrase plus longue encore,
qui a depuis été décapée :
"LE PASSÉ N'EST PLUS LÀ, L'AVENIR N'EST PAS ENCORE LÀ*, ALORS TOUT CE QU'ON A C'EST ÇA LE PRÉSENT"
* le "A" est le "A cerclé", symbole de l'Anarchie,
mais on remarquera que ce caractère n'est pas disponible sur cette plateforme de blog !
(détail, CLICKER sur la photo pour voir en grand et pouvoir lire la phrase !!!)
22:22 Écrit par kl loth dans de visu, street art, zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : insa, campus, graff, graffiti, politique, béton, urbanisme, société |
mercredi, 07 septembre 2011
La (véritable) rumeur de Nîmes…
C'était facétie de ma part, que d'avoir intitulé le billet précédent "La rumeur de Nîmes", en allusion au projet artistique collectif "La Rumeur", initié par des artistes proches de la galerie 4,Barbier.
Pourtant…
Apposée sur le flan d'un bâtiment, une toute petite plaque indique le niveau maximum des eaux, atteint le 3 octobre 1988 dans les rues de Nîmes, suite à des orages ayant entraîné une spectaculaire inondation.
En d'autres endroits de la ville, ce sera encore pire…
"L’ampleur du sinistre marque la mémoire nîmoise pour longtemps :
Neuf personnes ont perdu la vie dans l’inondation, auxquelles il convient d’ajouter deux victimes d’un accident d’hélicoptère.
Les dégâts se chiffrent à 610 millions d’Euros (4 milliards de Francs), avec 45000 sinistrés, 2000 logements endommagés, 6000 véhicules sinistrés dont 1200 emportés, 90 km de réseaux d’eaux usées détruits, 15 km de voirie à refaire, 41 écoles sinistrées, etc …" (source : nimes.fr)
Une telle catastrophe marqua tellement les esprits, que la ville devint le terrain d'une rumeur portant sur le nombre de victimes, qui aurait été jusqu'à 200 personnes (voire davantage), et non 9, chiffre officiel.
René Domergue, professeur de lycée, mena l'enquête avec ses élèves. Et en fit un livre, intitulé La Rumeur de Nîmes. Dix ans après l'inondation de 1988, paru aux éditions Edisud en 1998.
À consulter également, le site de René Domergue.
© kl loth 2011
01:36 Écrit par kl loth dans comportements… | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : rumeur, urbain, ville, société, comportement, inondation, catastrophe |
lundi, 22 février 2010
La vigilance de Monsieur Bouton
Michel Jeannès, le chargé de projets artistiques du collectif La Mercerie, est probablement familier aux lecteurs de ce blog. Intervenant depuis plus de dix ans à la Duchère à Lyon, il a été surnommé "Monsieur Bouton" par les habitants du quartier en question. En effet, partant du plus petit objet culturel commun, le bouton, il a suscité de nombreux témoignages d'habitants, mettant au jour un important matrimoine méconnu.
Désormais il met fin à cette expérience (en ce qui concerne la Duchère) et en explique les raisons dans un article paru dans Le Progrès du 18 février 2010. Cette prise de position touche fondamentalement à la place de l'art dans notre société. À lire attentivement !
(cliquer pour voir en plus grand)
22:28 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art, art contemporain, rôle de l'art, société, cité, citoyenneté, quartier, monsieur bouton, michel jeannès |
lundi, 08 février 2010
Justifier tout ? (F. Aubenas et M. Benasayag)
"Que cela nous plaise ou non, la chose économique serait ainsi devenue le véritable climat de nos contrées, aussi insoumis et tyrannique que le soleil ou la pluie, et auquel nos vies sont désormais soumises, sans espoir de changer de latitude. Économie, voilà le mot qui désormais peut servir à tout, expliquer tout, justifier tout. Dès que quiconque développe un projet, il est rappelé à l'ordre : l'œil de Dieu le regarde. Les lois du marché l'encerclent. La production et ses mécanismes le tenaillent. S'il veut paraître un peu sérieux, tout alternatif doit donner des gages : employer quelques mots sacrés, économiques. De toute façon, qu'importe : c'est juste pour éprouver sa soumission.
Car, quelle que soit la pratique imaginée et développée, tout se passe comme si le seul principe de réalité était désormais celui de l'économie."
(Florence Aubenas et Miguel Benasayag, Résister c'est créer, éd. La Découverte, éd. consultée 2005, p. 97 ; 1ère éd. 2002)
Face au constat ci-dessus, ce livre propose et développe des pistes de résistance.
15:06 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : économie, politique, résistance, actin, création, société |
samedi, 09 janvier 2010
Beautiful Losers ?
Comme repère (re/père ?), cette citation de Pierre Legendre trouvée sur Wikipédia, concernant les taggers.
Cela ne veut pas dire que j'y adhère : il faudra que j'y réfléchisse, et pour commencer que je connaisse mieux le contexte dont elle est issue !
« Si la notion de narcissisme social a un sens, cela comporte que la question du père se trouve posée d’emblée, à cette même échelle de la culture et de la société. posée, mais comment, sur quel mode ? Je dirai : sur le mode de l’image et de la symbolisation de l’image. Un exemple va le faire comprendre : les « tags », ces inscriptions murales désordonnées, qui sont à la fois essais et déchets esthétiques dans les sociétés occidentales d’aujourd'hui. Que font les jeunes taggers ? Ils inscrivent une énigme, l’énigme de leur demande, de cette demande de séparation qui constitue la créance généalogique de tout sujet ; mais ils l’inscrivent comme demande non fondée, désespérée donc et condamnée par avance. Les laissés-pour-compte de la symbolisation symbolisent ainsi leur position, qu’il faut bien appeler légale, de déchet, en l’inscrivant partout, sur les murs et les objets en représentation de cette légalité de la demande dont ils sont bannis. À la manière des condamnés de la Colonie pénitentiaire décrite par Kafka, sur la peau desquels était tatouée leur sentence de condamnation, les taggers recouvrent les murs, cette peau de la ville, d’un tatouage : la société ultramoderne porte le tatouage de la condamnation du Père ».
(Pierre Legendre : Leçons VI. Les enfants du Texte. Étude sur la fonction parentale des États, Fayard, 1992, 470 p. ISBN 2-213-02794-3, p. 205, ; cité sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Narcissisme, consulté le 08/01/2010).
23:53 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : narcissisme, père, tag, graffiti, société, pierre legendre |
lundi, 09 novembre 2009
La mise à jour du noyau central (Alain Jouffroy)
"Ce qu'il y a d'étrange c'est que plus un homme est individuel et plus on s'y reconnaît. La mise à jour du noyau central de l'individualité comporte une révélation qui est la clef de la communication. Si on masque cette individualité par le discours idéologique, on n'arrive pas à faire exploser ce noyau central : l'individu porte en lui toutes les contradictions de la société. S'il ne les met pas à jour il ne peut prétendre jouer un rôle révolutionnaire. La révolution ne consiste pas à masquer les contradictions, mais à les faire éclater."
(Alain Jouffroy, source non notée, mais fort probablement, De l'individualisme révolutionnaire, Union générale d'éditions, coll. 10/18, 1975 ; 1ère éd. U.G.E., 1972)
Une citation que j'avais notée en exergue au tout début de mes travaux du cycle de la Jeune Fille Recluse, en 1976, au tout début de mes travaux artistiques donc. Et qui a fort probablement été marquante pour l'orientation ultérieure de ma pratique.
Alain Jouffroy est un auteur que j'ai eu l'occasion de côtoyer beaucoup plus tard, le temps d'un repas au restaurant : il m'a semblé particulièrement estimable et sensible, impressionnant en ce sens.
16:57 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alain jouffroy, kl loth, individu, société, communication |
mardi, 28 octobre 2008
le monde comme il va…
Quel optimisme !
15:33 Écrit par kl loth dans de visu, street art | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : street art, streetart, politique, société |
mercredi, 09 juillet 2008
"Tu parles…"
Vous vous souvenez peut être de cette phrase que j'avais photographiée à l'époque de la campagne présidentielle de 2007, et qui avait également retenu l'attention de Frasby sur son blog Certains Jours ?
Une suite vient de lui être opposée !
"société tu m'auras pas… / tu parles…"
23:11 Écrit par kl loth dans de visu, politique, street art | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : street art, streetart, politique, société |
samedi, 25 août 2007
Honte et répulsion !
La municipalité d'Argenteuil a fait l'acquisition d'un puissant répulsif nauséabond pour asperger les lieux où se réfugient les SDF et ainsi les faire fuir… ailleurs !
Les employés municipaux chargés de cette besogne ont quant à eux refusé de l'accomplir, heureusement et bravo !
Le spectacle de la misère est certes affligeant, mais c'est aux racines du mal qu'il convient de s'attaquer et non aux victimes.
L'initiative du maire d'Argenteuil ne rappelle que trop certains méfaits des nazis, peu importe que la gravité en soit moindre, c'est une question de principe !
Au journal télévisé de 20 heures sur France 2 aujourd'hui, le premier adjoint fait valoir qu'il s'agit d'inciter les SDF à recourir aux services d'hébergement. Lorsque l'on sait que ceux-ci sont insuffisants pour faire face à l'ampleur des besoins, on ne peut que trouver l'argument fallacieux !
HONTE !
(cf. Cristophe Lehousse, "Argenteuil chasse ses SDF à coups de mauvaises odeurs", Libération, samedi 25 août 2007)
22:20 Écrit par kl loth dans zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Argenteuil, SDF, mairie d'Argenteuil, société, misère |
mardi, 24 juillet 2007
Une société invivable
Nous souffrons beaucoup du court-termisme des dirigeants. Economistes et politiques exaltent le système qui consiste à ramasser le maximum d'argent dans un minimum de temps. Or ces bénéfices sont de plus en plus déconnectés du travail. Le "vivre ensemble" n'est pas rentable immédiatement, mais il est fondamental pour la pérennité du système. En tout état de cause, on ne laisse pas des gens mourir à cause du travail. On ne peut pas accepter qu'au nom de l'efficacité économique on casse notre société en mettant les gens sur le bord de la route. Cette violence générée par une mauvaise organisation du travail, c'est la société qui doit ensuite l'assumer en termes de dégâts sociaux et financiers. On ne peut pas constamment pomper le capital humain et l'intelligence collective sans se préoccuper des conséquences. Parce qu'au bout d'un moment, il n'y aura plus rien à pomper, nous aurons une société invivable, et le système économique ne fonctionnera plus. On a peut-être déjà atteint ces limites.
(Christophe Dejours, propos recueillis par Stéphane Lauer, "Souffrir au travail, Le Monde, 22/07/07)
Tout est dit !
00:20 Écrit par kl loth dans politique, zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : travail, souffrance, Christophe Dejours, psychologie, société |
lundi, 27 novembre 2006
Codes-barres
Des codes-barres pour pointer aisément les écoliers... À quand le bracelet électronique pour les prisonniers de l'école ?
23:17 Écrit par kl loth dans comportements… | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : surveillance, société |