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lundi, 05 octobre 2009

Ne pas vivre mort (Pascal Quignard)

"Écrire des romans ôte les fers. Les romans imaginent une autre vie. Ces images et ces voyages entraînent peu à peu des situations qui, dans la vie de celui qui lit, comme dans la vie de celui qui écrit, émancipent des habitudes de la vie.

*

[…]

*

Écrire déchire la compulsion de répétition du passé dans l'âme.
À quoi sert d'écrire ? À ne pas vivre mort.

*

Le large a inventé une place partout sur cette terre.
Ce sont les livres. La lecture est ce qui élargit."

(Pascal Quignard, La Barque silencieuse. Dernier royaume VI, éd. du Seuil, pp. 97-98)

03:28 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : pascal quignard, lecture, écriture, vie, mort |

Commentaires

À quoi sert d'écrire ? À ne pas vivre mort.

sorry mais j'enrage en lisant ce genre d'apophtègme ! pure "littérature" ! pose ! préciosité ridicule !
je préfère :
celui qui a répondu "bon qu'à ça" à la question "pourquoi écrivez vous" (le grand Becket je crois) (j'ai oublié) (il parait que c'est la vraie KKKKultur , ce qui reste )
ou encore :
que l'Arthur ait cessé d'écrire et soit parti vendre de vrais fusils dans un pays réel même s'il avait un nom si exotique , l'Abyssinie !
que m'sieur Quignard aille se choper une dysenterie en Abyssinie (ou ailleurs) et il saura ce que c'est la différence entre la vie réelle et la vraie mort !

Écrit par : hozan kebo | lundi, 05 octobre 2009

Je passais par là et, sorry, mais je ne peux m'empêcher de commenter l'amusant commentaire d'hozan kebo. Les gens qui reprochent à Quignard sa préciosité me font toujours marrer, parce qu'ils semblent toujours correspondre au même archétype. C'est peut-être toujours le même type d'ailleurs, allez savoir, quelque tartempion qui n'a rien de mieux à faire de ses journées.
Donc Tartempion est un pédant, mais de la pire sorte, celle qui n'a pas même pas les moyens de sa pédanterie : il dit apophtegme au lieu de maxime et ne sait pas l'orthographier ; il cite Beckett (ou n'importe quel autre écrivain dont le génie est unanimement reconnu) en lui accolant l'épithète "grand", au cas où on aurait oublié, écorche son nom au passage (faut croire qu'il n'est pas grand au point qu'on se souvienne des sept lettres de son nom), mais il ne le cite que pour rappeler un propos de comptoir insignifiant, à moins que ce ne fût celui de l'ivrogne anonyme qui y était assis et qui lui a parlé de Beckett ce jour-là ; il appelle Rimbaud par son prénom - il se sent si proche de lui et de sa rebel attitude, parce qu'aller faire du trafic d'armes en Afrique Noire c'est la vraie vie vraie - mais lui ajoute tout de même un article défini pour faire joli ; il termine toutes ses phrases par un point d'exclamation pour bien montrer, d'un coup de poing sur la dentelle du guéridon, qu'il n'est ni précieusement ridicule, ni ridiculement précieux ; il est incohérent, vulgaire, se permet de souhaiter la maladie et la mort à autrui qui a commis l'outrage d'écrire une phrase qui ne lui plaisait pas, sans même prendre la peine d'essayer de la comprendre, sans même vérifier si, par hasard, cet autrui ne l'aurait pas déjà chopée, la dysenterie en Abyssinie, s'il ne l'aurait pas déjà frôlée, la vraie mort véritable de la vraie vie réelle, sans même comprendre que c'est peut-être exactement de cela qu'il est question dans les mots "écrire", "lecture", "littérature". D'ailleurs Tartempion ne comprend jamais ce qu'il lit, il est trop occupé à écouter les voix qui s'auto-congratulent dans la chambre d'écho de la calebasse qui lui sert de tête.

Écrit par : cornelius | lundi, 05 octobre 2009

Rapidement, pour réagir sans délai à ces deux commentaires :

— Merci cornelius de votre passage, et bienvenue !

— la réaction d'Hozan Kebo me semble expéditive et relever de l'incompréhension.
Peut être est une question de sensibilités incompatibles ?

Si j'ai recopié cet extrait de Pascal Quignard, c'est parce qu'il me semblait pertinent.
Il existe des personnes pour lesquelles la vie normale, et sa normativité, sont ressenties comme une sorte de "vivre mort", et pour qui l'écriture, la lecture, la musique, l'art… sont un espace de survie, ou plutôt de vie plus large ("les grandes largeurs" ?).
Et je ne vois là aucune contradiction avec le "bon qu'à ça" de Beckett !

Quant à la "vraie mort", ceux qui y sont passés ne sont par définition plus en mesure de comparer avec la vie ! (absurdité)
Quant à avoir approché la mort, je ne pense pas que cela apporte beaucoup à la connaissance de la vie (d'après mon expérience).
Et ceux qui sont passés par les NDE (near death experience), ne sont-ils pas plutôt des hallucinés ?

— Cependant, bien que n'étant pas d'accord avec le jugement d'Hozan Kebo sur Quignard, je ne le reconnais pas pour autant dans le Tartempion dépeint par cornelius, qui me semble agglomérer les défauts de plusieurs personnes. Ça fait beaucoup !

Écrit par : kl loth | mardi, 06 octobre 2009

je reconnais ! j'avoue ! tous mes péchés ! mea culpa et tout le tralala ! et mes fautes mes très grandes fautes d'orthographe !

juste un petit truc que je veux préciser : j'ai employé le mot apophtegme "au lieu de maxime" , nullement par pédanterie , mais bien parce qu'il a une connotation pejorative que n'a pas le mot maxime .


quant au reste, no problem , je me reconnais coupable de tout ! même de la calebasse !!! et for sure des !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Écrit par : hozan kebo | mardi, 06 octobre 2009

N'exagérons rien !
Et tu as d'incontestables qualités Hozan !

Écrit par : kl loth | mercredi, 07 octobre 2009

n'épave ivre mort!

Écrit par : michel jeannès | mercredi, 07 octobre 2009

Les commentaires sont fermés.