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vendredi, 27 novembre 2009

Toujours là…

Déconvenue quant à mon travail sur "Je suis là" (cf. ici), perçu comme "christique" par quelqu'un… et après réflexion, le constat que "je suis", à une lettre près peut évoquer Jesus… fâcheuse connotation en contradiction avec mes opinions. Devil in the details, donc !

La question de la présence et de l'absence décidément bien profonde (pas étonnant que les religions s'en soient emparées). Épiphanie

Cela risque d'être un "motif" qui m'occupera un certain temps / de temps en temps (cent fois sur le métier…).
Pour le moment le projet est devenu un triptyque en langue allemande : DA / DORT / FORT (là, là-bas, parti/e). Bon, pas très pratique, plutôt difficile à montrer en France, vu que peu de gens comprennent cette langue…

Voilà donc le triptyque, en attendant de remettre en chantier "je suis là"…
(Ici présenté verticalement à cause du format du blog, mais qu'il conviendrait de présenter horizontalement)

DA_DORT_FORT-3-faded.jpg
DA_DORT_FORT-1-faded.jpg
DA_DORT_FORT-2-faded.jpg
DA / DORT / FORT
(traduction : là, là-bas, parti/e)

© kl loth 2009

01:30 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : work in progress, art, art contemporain, kl loth, absence, présence, fortda |

Commentaires

un peu capilotracté, le passage de "Je suis" à "Jésus", pourquoi pas "Je suce",certes pas produit par épenthèse mais plus homophonique et surtout plus racoleur et généreux dans l'âme, en somme, puisqu'à même de dispenser du bon heur à l'homme qui passe et lève le noeud au firme amant.
Certes Jésus s'est dit le "Je suis celui qui suis", si je me souviens de mes classiques. Et puis la foi n'est pas une opinion, par définition. Bref, fallait pas être là, Gérard Lambert!Et quand on l'écrit dans les cieux, faut pas s'étonner de Brest que les croyants soulèvent l'essieu aussi.
Quant au Fort/Da tout le monde comprend qu'il s'agit du jeu de la bobine. Freud aurait 150 ans et la Psychanalyse est plus que centenaire. Et puis la médiation des oeuvres n'est pas faite pour les canicervaux, il suffit d'un petit cartel développé pour que chacun se sente intelligens. Bon, vu l'heure, je propose Dors Fort, et ça, tout le monde comprend. Niet? Da!da!(Pouvez pas comprendre, c'est du russe)

Tik Tik?
Tak Tak!

une khmer et un polonais (encore un peu? oui oui!)

Taktaktaktak (ça c'est une kalach qui nique off l'alcoolik hybride)

Écrit par : Michel Jeannès | vendredi, 27 novembre 2009

ceci dit, c'est très beau ces mots gris sur ciel gris. Cloudceptuel!

Écrit par : Michel Jeannès | vendredi, 27 novembre 2009

"Et puis la foi n'est pas une opinion, par définition." (Michel Jeannès)

com / com : mon profond dégoût du religieux… c'est ce que je voulais dire.

"Je suce"*… ça me ressemble davantage.

Vient de me revenir en mémoire une série d'œuvres d'il y a longtemps (une vie antérieure ?) que j'avais appelées "Nicht mehr da" (plus là). Bon… j'ai de la suite dans les idées quand même !


* : les élus de mes désirs uniquement !

Écrit par : kl loth | vendredi, 27 novembre 2009

Je crois comprendre que Kl-Loth est foncièrement anti-religion et que son blog permet de le faire savoir.
Michel Jeannès : Je suis qui je suis, c'est à l'Horeb... Oh rav !

Écrit par : Nénette | vendredi, 27 novembre 2009

Foncièrement anti-religion, oui, de plus en plus. Mais le faire savoir n'est pas le but de ce blog.
J'ai beaucoup travaillé sur cette question dans mon livre "Ouvrages de Jeune Fille Recluse" :
http://www.kl-loth.com/JFR-cover.html
Au delà du problème des croyances qu'on partage — ou pas —, se pose la question des intermédiaires entre le "divin" et les hommes, lesquels intermédiaires s'autorisent à enserrer la vie de leurs contemporains dans un ensemble de contraintes dépassant de loin celles nécessaires à la vie en société.
Cf. l'ingérence de beaucoup de religions dans la sexualité.

Salman Rushdie écrit dans les "Versets sataniques" : "si vous souhaitez imposer quelque chose d'inacceptable, dites que c'est Dieu qui le veut" (cité de mémoire avec mes mots ; la source exacte est à rechercher).

Ce qui est abusif et dangereux, c'est le prosélytisme, ou déjà la volonté d'imposer des choix de vie à ceux qui ne partagent pourtant pas les croyances.
Le prosélytisme est en recrudescence. Par conséquent les athées et les agnostiques sont obligés de se remobiliser !

Écrit par : kl loth | vendredi, 27 novembre 2009

""Je suce"*… ça me ressemble davantage."
com de KL-Loth

com/com: magie de la langue qui effectue dans un looping le passage de la couronne d'épines à la cours on the pine

Écrit par : michel jeannes | samedi, 28 novembre 2009

""Je suce"*… ça me ressemble davantage."
com de KL-Loth

com/com: magie de la langue qui effectue dans un looping le passage de la couronne d'épines à la cours on the pine

Écrit par : michel jeannes | samedi, 28 novembre 2009

"Le prosélytisme est en recrudescence. Par conséquent les athées et les agnostiques sont obligés de se remobiliser !"

com/com: Je ne voudrais pas devenir dépendant d'un maître libérateur!

mais j'y pense l'agnostisme n'est-il pas une croyance...au rien!

Écrit par : michel jeannes | samedi, 28 novembre 2009

"Magie de la langue […]" (Michel Jeannès)

Magie de la langue, oui !

Écrit par : kl loth | samedi, 28 novembre 2009

Magie de la langue, oui !!!

Écrit par : Dupond-Dupont | samedi, 28 novembre 2009

"une croyance... au rien !" (Michel Jeannès)

com / com : croyance au doute (!)

Écrit par : kl loth | samedi, 28 novembre 2009

Certitude du doute…

Écrit par : kl loth | samedi, 28 novembre 2009

Pour de plus amples informations sur le jeu de la bobile, dit jeu du "fort-da" et notre analyse dans l'optique de l'oeuvre-monogramme:

http://www.lamercerie.eu/indexsemiofreud.html

Écrit par : michel jeannes | samedi, 28 novembre 2009

Je viens de jeter un coup d'œil à ce texte.
"Fort" ne veut pas dire "loin" (à moins de préciser qu'il s'agit de "quelqu'un au loin"), mais "parti", "pas ici", "absent".
"Loin" se dit "weit".
Parti au loin" = "weit weg".

Écrit par : kl loth | samedi, 28 novembre 2009

Merci chère polygLoth de cette précision qui ne change rien à notre analyse mais la renforce. Par le jeu de la bobine qui va-et-vient en fort-da, l'enfant maîtrise la présence-absence de la mère.
La mère est partie, donc s'est éloignée, donc par métonymie, est "loin". ouzo weiter... comme disent nos amis grecs .
Je précise que j'écris ces freudaines en français.

Écrit par : michel jeannes | samedi, 28 novembre 2009

erratum:"le jeu de la bobile"

Il fallait bien lire le jeu de la "bobine" et non bobile,
mais, parlant des magies de la langue, il semble qu'un mot-salive se soit formé-là, entre "bobine" qui va-et-vient et "mobile".

Écrit par : michel jeannes | samedi, 28 novembre 2009

Curieusement je ne trouve rien sur le Fort / Da dans le Vocabulaire de la psychanalyse de J. Laplanche et J.-B. Pontalis, du moins si j'en crois mes recherches dans les index des concepts analysés.

Écrit par : Jean N. | dimanche, 29 novembre 2009

chercher à "jeu de la bobine" peut-être?
Le fait de ne pas trouver le concept dans le livre-mère nourricière (Laplanche et Pontalis envisagés comme deux seins?) est en soi une expérience du "Fort".
Lacan le Da? à da-da sur mon bidet... (l'à quand l'âne)...

Écrit par : michel jeannes | dimanche, 29 novembre 2009

"(Laplanche et Pontalis envisagés comme deux seins?)" (Michel Jeannès)

com / com : comme deux Roberts ?

En fait l'usage du mot "Robert" pour les seins ne viendrait pas du dictionnaire bien connu, mais d'une marque de biberons…

Écrit par : kl loth | dimanche, 29 novembre 2009

ben oui, c'est écrit dans le Robert!

Écrit par : michel jeannès | lundi, 30 novembre 2009

penser que les seins dits "roberts" le sont de par le dictionnaire est avoir une belle relation d'oralité avec l'écrit. Boire à la source est encore ce qui permet d'être le plus au clair.

Écrit par : michel jeannès | lundi, 30 novembre 2009

Embrasser la langue !

Écrit par : garance | lundi, 30 novembre 2009

Mais non ! Pas la bave des crapauds, voyons…

Écrit par : garance | lundi, 30 novembre 2009

L'insomniaque lit aussi, comme M. Jeannès, dort fort, un sommeil si fort qu'il en devient sonore, reste dans les bras des nuages, oublies le réel du réveil, là-bas, là-haut, plus tôt l'éveil dans les jupes du ciel.

Écrit par : Pinturault | dimanche, 06 décembre 2009

Décidément, la réappropriaton des images par les regardeurs me surprendra toujours !

Écrit par : kl loth | dimanche, 06 décembre 2009

à bon regardeur, salut!

Écrit par : michel jeannes | lundi, 07 décembre 2009

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