mardi, 06 juillet 2010
Premières dégradations de l'œuvre de Lilian Bourgeat
"Celui qui voit tout en grand, qui fait peur, impressionne et nous envoie dans un autre univers, celui de Gulliver !!!"
(présentation trouvée sur la page facebook consacrée à Lilian Bourgeat)
Je me demandais combien de temps l'œuvre récemment installée sur le campus de la Doua à Lyon/Villeurbanne allait rester intacte… apparemment quelque chose comme huit ou neuf jours.
Deux graffitis sont apparus, plutôt orduriers (je vous laisse juger).
L'art et le vandalisme… une longue histoire !
En fait la "citation de Georges Abitbol" est une référence à La Classe américaine ou Le Grand Détournement (1993, écrit et réalisé par Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette), un film détournant de nombreuses archives de la Warner, inspiré par Citizen Kane, et où l'expression "monde de merde" tiendrait le rôle du sybillin "Rosebud".
Les photos ont été prises au flash, à la tombée de la nuit… Le blanc réfléchissant de l'œuvre se révèle inégalement appliqué.
© kl loth 2010
23:00 Écrit par kl loth dans art public, comportements…, Lübecker Hütchen, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : lilian bourgeat, art public, art contemporain, vandalisme |
Commentaires
"Le blanc réfléchissant de l'œuvre se révèle inégalement appliqué."
(post)
com/post: ah ces oeuvres qui réfléchissent à notre place!....
Écrit par : michel jeannès | mercredi, 07 juillet 2010
"Deux graffitis sont apparus, plutôt orduriers (je vous laisse juger)."
(post)
com/post: notes pour une sémiologie du graffiti
Il nous apparaît que ces deux premiers graffitis, tous deux liés au fécal, émergent en contexte dans une relation gramapodique au support et en constituent pour ainsi dire une contrepèterie: chantier/tant (t'en) chier.
Écrit par : michel jeannès | mercredi, 07 juillet 2010
Beaucoup d'œuvres ne laissent que peu de place à la réflexion du spectateur… à moins qu'on ne prenne en compte leur décryptage, qui peut s'avérer ardu…
Tout ça… ça se discute !
Écrit par : kl loth | mercredi, 07 juillet 2010
"Celui qui voit tout en grand, qui fait peur, impressionne et nous envoie dans un autre univers, celui de Gulliver !!!"(présentation trouvée sur la page facebook consacrée à Lilian Bourgeat)
(post)
com/post: un peu grandi-loquent tout de même ce Lilian de Lilliput (notes pour une sémiologie du monogramme). D'autres, comme Sylvain Bravo, ont exploré avant lui le thème, en faisant moins de bruit et pour un effet qui donne plus d'émois.
http://www.lamercerie.eu/index8bravo.html
Écrit par : michel jeannès | mercredi, 07 juillet 2010
Celui qui voit tout en grand, qui fait peur, impressionne (...) qui peut s'avérer ardu…( hardu ? ) ... qui donne plus d'émois
note grammaticale : j'aime bien ces "propositions" dites "relatives"
note grammaticale 2 : pourquoi n'y a-t-il pas de propositions (artistiques?) subordonnées absolues ?
Écrit par : hozan kebo | mercredi, 07 juillet 2010
« ces "propositions" dites "relatives" » (Hozan Kebo)
com / com : une question de prudence dans la réflexion.
Néanmoins l'assise théoriques et historique des propositions artistiques de Lilian Bourgeat me semble fragile… les objets du quotidien, de la consommation massive agrandis par Claes Oldenburg (avec Coosje Van Bruggen) sont bien antérieurs (une quarantaine d'années). Peut être y a-t-il encore d'autres antécédents dans l'histoire de l'art…
Les dessins de Sylvain Bravo sont effectivement bien plus intéressants que ce cône de chantier, qui éveille surtout ma curiosité pour son éventuel accueil par la population du campus.
http://www.google.fr/images?client=safari&rls=en&q=claes+oldenburg&oe=UTF-8&redir_esc=&um=1&ie=UTF-8&source=univ&ei=_tI1TOzIBs_KOI7o9fME&sa=X&oi=image_result_group&ct=title&resnum=1&ved=0CCkQsAQwAA
Écrit par : kl loth | jeudi, 08 juillet 2010
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