dimanche, 10 juin 2012
Nettoie ta porte…
Sans commentaire…
02:59 Écrit par kl loth dans de visu, street art | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : saleté, déprédation, vandalisme, graff, graffiti, truisme |
mardi, 19 juillet 2011
PING PONG BLOGS (en clin d'œil à Rosa… et à propos de P.M. Tayou)
La mort récente de Cy Twombly remet en mémoire l'acte de vandalisme qu'une de ses œuvres avait subi en exposition à la Collection Lambert en Avignon : en 2007, des lèvres chargées de rouge déposent un baiser sur une toile immaculée, inconscientes des conséquences pour l'état de l'œuvre.
L'artiste, perfectionniste, en fut très affecté.
Quelques années plus tard, alors que le Piss Christ d'Andres Serrano a été attaqué par des "intégristes" catholiques à coups de pioche, toujours dans la même collection Lambert, une installation de l'artiste camerounais Pascale Martine Tayou, érigée dans l'église Saint-Bonaventure à Lyon, sera culbutée par d'autres catholiques tout aussi intransigeants et bornés.
L'œuvre n'étant pas de même nature que celle de Cy Twombly (une colonne constituée de 33 casseroles !), l'artiste, plus souple dans son mode de pensée, opta pour une réinstallation de l'œuvre après amélioration de son état, estimant que les dégâts subis faisaient désormais partie de l'histoire de cette installation.
La Colonne Pascale est maintenant en place au Mudam de Luxembourg, jusqu'au 11 septembre prochain, dans le contexte de l'architecture spectaculaire de Ieoh Ming Pei, au centre d'une magistrale volée d'escalier curviligne. Les dégâts ont été atténués, mais sont toujours visibles.
À la différence de l'exposition Allways All Ways de Pascale Marthine Tayou au Musée d'art contemporain de Lyon, sise dans un vaste parallélépipède blanc, et à l'accrochage saturé, celle du Mudam, Black Forest, apparaît plus clean, oserai-je dire plus "muséographiée" ?
Les œuvres y sont riches en significations, réalisées avec un grand sens de l'espace et des confrontations insolites de matériaux. Notamment la très belle installation dans le premier espace du musée : Home Sweet Home.
Pour en revenir à la Colonne Pascale et à ses mésaventures, je saluerai ici les billets que Rosa lui a consacré sur son blog Les Passages de Rosa, les multiples sens de l'œuvre y sont explorés, avec l'aide de commentateurs du blog, et en s'appuyant sur le texte du recteur de Saint-Bonaventure, Luc Forestier.
J'ai aussi lu avec émotion, toujours sur ce même blog, le billet intitulé "Journal extime…", inspiré par celui que j'avais moi-même commis : "Daily Life pour durer !".
Les idées circulent entre les blogs, je ne peux que m'en réjouir !
Même si je n'ai pas eu la disponibilité de réagir plus tôt… mais voilà, c'est chose faite.
À lire sur le blog Les Passages de Rosa :
- Vandalisme à Lyon sur une oeuvre d'art, 20 avril 2011
- Réponse de paix à la violence..., 21 avril 2011
- D'une colonne à l'autre..., 26 avril 2011
Ainsi que le texte de Luc Forestier, recteur de Saint-Bonaventure : ICI
Ou le reportage de TLM…
01:35 Écrit par kl loth dans comportements…, en revenant de l'expo (de la conf. etc.), ping-pong | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : blog, art contemporain, vandalisme, art, mudam, saint-bonaventure lyon, sculpture |
jeudi, 26 mai 2011
À bras ouverts !
Il y a fête sur le campus, "Les 24 heures de l'INSA", ce weekend du 20 au 22 mai ! Et l'œuvre de Lilian Bourgeat, reproduction surdimensionnée d'un cône de chantier, réalisée pour la bibliothèque Marie Curie, se voit agrémentée d'une silhouette aux bras ouverts.
Cela rappelle un petit peu les graffs de Jérôme Mesnager, ou encore les "Anthropométries" d'Yves Klein, mais vraiment de très loin, tant la réalisation est bâclée…
photos © kl loth 2011
00:54 Écrit par kl loth dans art public, de visu, Lübecker Hütchen, street art | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : cône de chantier, cône de lübeck, signalisation, vie étudiante, graff, graffiti, silhouette, street art, streetart, vandalisme |
mercredi, 04 mai 2011
Clean…
Le graff "apocalyptique" qui avait été apposé sur la sculpture / cône de chantier surdimensionné de Lilian Bourgeat à La Doua à Lyon / Villeurbanne, est désormais recouvert par de la peinture blanche.
Le travail n'est guère soigné. Un scotch orange subsiste qui délimite la bande blanche. Y aura-t-il une deuxième couche pour parachever la restauration ?
Et qu'en est-il de la peinture choisie… la bande blanche originale est en fait réfléchissante. Tiens, il faudrait que j'aille voir ce que cela donne la nuit, au flash…
© kl loth 2011
02:16 Écrit par kl loth dans art public, Lübecker Hütchen | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cône de chantier, cône de lübeck, sculpture, art contemporain, art public, vandalisme |
samedi, 09 octobre 2010
Rue des poubelles renversées…
La nuit du 7 au 8 octobre, vers minuit vingt, sur une centaine de mètres, toutes les poubelles gisent au sol… (Villeurbanne)
© kl loth 2010
01:49 Écrit par kl loth dans comportements…, de visu | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poubelle, rue, ville, vandalisme, urbain, nuit |
jeudi, 29 juillet 2010
Dripping vandale sur l'œuvre de Lilian Bourgeat !!!
La sculpture de Lilian Bourgeat récemment installée sur le campus de la Doua a été copieusement aspergée de peintures diverses… On reconnaît quelques influences fort mal assimilées : le dripping (de l'anglais to drip, goutter) façon mauvais élève de Pollock, les empreintes de main, façon préhistoire…
Le cône de chantier surdimensionné n'a pas laissé indifférent… c'est visiblement en tant qu'œuvre d'art qu'il a été contesté, visé, puisque le traitement qu'il a subi se démarque nettement des graffs qui recouvrent usuellement les murs urbains.
Malgré la cohérence de cette œuvre avec son environnement, tant sur le plan formel (les cheminées…) qu'au niveau du sens (le travail, le work "en chantier"…), il semblerait que la population qui fréquente les lieux — pour l'essentiel des étudiants en sciences appliquées, pourtant souvent désireux de devenir eux-mêmes des artistes (eh oui !) —, ne partage pas cette vision d'un art en prise avec la réalité du monde du travail, et qui — c'est mon hypothèse — ne propose pas une alternative au quotidien et à ses perspectives de (no) futur.
photos © kl loth 2010
02:29 Écrit par kl loth dans art public, comportements…, de visu, Lübecker Hütchen, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : vandalisme, art, œuvre d'art, sculpture, lilian bourgeat, art contemporain, art public |
mercredi, 28 juillet 2010
Dripping vandale sur l'œuvre de Lilian Bourgeat !!!
Billet à venir, à suivre…
00:52 Écrit par kl loth dans art public, formes & couleurs | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : lilian bourgeat, art public, sculpture, cône de chantier, vandalisme, la doua |
mardi, 06 juillet 2010
Premières dégradations de l'œuvre de Lilian Bourgeat
"Celui qui voit tout en grand, qui fait peur, impressionne et nous envoie dans un autre univers, celui de Gulliver !!!"
(présentation trouvée sur la page facebook consacrée à Lilian Bourgeat)
Je me demandais combien de temps l'œuvre récemment installée sur le campus de la Doua à Lyon/Villeurbanne allait rester intacte… apparemment quelque chose comme huit ou neuf jours.
Deux graffitis sont apparus, plutôt orduriers (je vous laisse juger).
L'art et le vandalisme… une longue histoire !
En fait la "citation de Georges Abitbol" est une référence à La Classe américaine ou Le Grand Détournement (1993, écrit et réalisé par Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette), un film détournant de nombreuses archives de la Warner, inspiré par Citizen Kane, et où l'expression "monde de merde" tiendrait le rôle du sybillin "Rosebud".
Les photos ont été prises au flash, à la tombée de la nuit… Le blanc réfléchissant de l'œuvre se révèle inégalement appliqué.
© kl loth 2010
23:00 Écrit par kl loth dans art public, comportements…, Lübecker Hütchen, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : lilian bourgeat, art public, art contemporain, vandalisme |
samedi, 12 décembre 2009
Recouvrer la vue !
Le 11 octobre dernier, le train du retour était maculé d'une substance indéfinissable qui masquait presque entièrement le paysage…
Depuis le wagon a été gratté. Le voici en date du 2 novembre 2009 :
02:05 Écrit par kl loth dans de visu | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : train, wagon, vandalisme |
jeudi, 11 octobre 2007
Les livres saccagés de Lagrasse
Peu de nouvelles par contre des livres saccagés à l'abbaye de Lagrasse. L'enquête devrait être longue.
D'après les infromations du site des éditions Verdier, sur les 8.400 livres alors en place, 3.600 ont pu être récupérés. Les 4.800 ouvrages endommagés représentent un préjudice estimé à 41.000 euros.
No comments !
13:25 Écrit par kl loth dans comportements… | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : livres, abbaye de lagrasse, nuit sexuelle, scacage, vandalisme |
Dirty Kiss (suite)
Quelques nouvelles à propos de l'œuvre de Cy Twombly qui a été entachée de rouge à lèvres :
- la restauration devrait coûter 16.000 euros
- le tribunal qui a examiné l'affaire le 9 octobre dernier propose une amende de 4.500 euros et un stage de citoyenneté pour Rindy Sam, l'auteur du baiser indésirable.
Verdict le 16 novembre prochain.
(un stage dans les musées pour découvrir les problèmes de conservation de œuvres me semblerait approprié)
Cy Twombly, le peintre, âgé, fragile, se déclare "extrêmement choqué".
Pour avoir une idée de l'œuvre en question, mais une idée vague, car on ne voit pas grand chose…
13:20 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : Cy Twombly, baiser, vandalisme, Rindy Sam, droit de l'art |
jeudi, 16 août 2007
"Dirty" Kiss (suite)
L'affaire de la dégradation d'une toile de Cy Twombly par une trace de rouge à lèvres a été renvoyée devant le tribunal correctionnel pour le 9 octobre prochain.
Rindy Sam, l'auteur de cet acte litigieux, a bénéficié d'un passage à la télévision (France 2, Journal de 13 heures ce 16 août 2007). C'est lui faire beaucoup d'honneur, et peut être même encourager d'autres personnes à commettre des actes de vandalisme.
Elle apparaît comme inconsciente de la gravité de son acte. Pourtant respecter le travail d'autrui, qu'il soit artiste ou non me semble une évidence et une nécessité.
Ici il s'agit de Cy Twombly, un très grand peintre, entré dans l'histoire de l'art, d'où le montant astronomique de l'évaluation des dégâts. Les phénomènes de marché du capitalisme sont passés par là.
Le grand public connaît mal les problèmes de conservation des œuvres d'art sur le long terme. Beaucoup ignorent le problème de la lumière par exemple (un dessin ne peut être exposé que trois mois sur une période de dix ans), ou de la respiration même des visiteurs (la grotte de Lascaux a dû être fermée pour cela)… Lors de l'accrochage, les œuvres doivent pour la plupart être manipulées avec des gants de coton blanc…
Quant au vandalisme… il profite surtout aux assurances… Une part importante du budget du Ministère de la Culture va ainsi aux assurances, et pas du tout aux créateurs dont beaucoup sont loin d'avoir des ressources pour vivre décemment de leur activité… Le public aussi est lésé, puisque le coût des assurances est tel qu'il limite les possibilités d'organisation des expositions.
Rindy Sam, qui pratique à son niveau la peinture, rejoue par maquette interposée la nouvelle composition picturale induite par le baiser… elle embrasse la caméra… elle joue en toute inconscience…
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Autre affaire : en ce qui concerne les 12.000 livres irrémédiablement souillés à l'abbaye de Lagrasse… pas de nouvelles !
14:20 Écrit par kl loth | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : vandalisme, Cy Twombly, Rindy Sam, rouge à lèvres, art |
mercredi, 15 août 2007
12.000 livres vandalisés !
Plus gras et bien plus grave encore que le baiser de Rindy Sam sur une toile de Cy Twombly, un mélange d'huile de vidange et de gasoil a été répandu durant la nuit du 8 au 9 août, sur les 12.000 ouvrages de la librairie organisée en marge de la manifestation "La nuit sexuelle" à l'abbaye de Lagrasse (côté laïc).
La thème de cette manifestation (qui comportait ateliers de philosophie, lectures, conférences et un cycle de cinéma documentaire) s'articulait autour de la parution prochaine du livre de Pascal Quignard, et en reprenait le nom. Rappelons que cet auteur mène avec finesse un travail d'une grande érudition.
Une enquête est en cours… on ne sait pas s'il s'agit d'intégristes catholiques. Toujours est-il que le produit utilisé pour le saccage montre bien la volonté qu'une chape noire s'abatte sur la vie de l'esprit et sur toute évocation de la sexualité.
Les médias n'attirent guère l'attention sur ce vandalisme particulièrement scandaleux et significatif d'une regression des libertés indivuelles et d'expression.
Hormis le site des éditions Verdier, ce sont surtout des blogs qui en parlent, notamment La République des Livres de Pierre Assouline.
Et un article tardif dans Libération…
23:14 Écrit par kl loth dans zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : vandalisme, abbaye de Lagrasse, livres, littérature, sexualité, nuit sexuelle, Pascal Quignard |
dimanche, 05 août 2007
"Dirty" kiss ?
La question du vandalisme des œuvres d'art m'interpelle depuis longtemps. Serait-ce la preuve du fort impact (y compris négatif ?) de l'art sur le spectateur ?
Le 19 juillet dernier, Rindy Sam, une jeune femme elle-même peintre, emportée par son enthousiasme (son inconscience) dépose un baiser sur une toile de Cy Twombly, laissant une trace de rouge à lèvres sur la surface immaculée.
S'agit-il comme voudrait le faire croire la jeune femme d'une plus value artistique ? D'un acte d'amour ?
La législation sur la propriété artistique est claire : nul sauf l'artiste n'a le droit de modifier une œuvre. Il y a donc vandalisme.
Certes, on peut, comme Éric Mézil le rappelle dans un article du Monde, penser au Baiser de l'artiste, performance d'Orlan en 1977, mais ces baisers-là étaient l'objet d'une transaction avec des visiteurs consentants.
On peut encore penser au Erased de Kooning Drawing, dessin laborieusement gommé, effacé par Robert Rauschenberg en 1953, alors qu'il était artiste débutant.
Mais pour cet acte radical et inouï, Rauschenberg avait dû se donner la peine de persuader Willem de Kooning de lui laisser un de ses dessins. Celui-ci après réflexion avait accepté de jouer le jeu à fond, en choisissant pour cela un dessin qui lui tenait à cœur (savez-vous qu'il subsiste un autre dessin de de Kooning au verso ?).
Ici nul accord de Cy Twombly nullement consulté. Rindy Sam s'arroge le droit dans son envolée narcissique de modifier l'œuvre d'un autre. Et même si le résultat a une éventuelle beauté, elle n'a pas le doit d'agir ainsi. Sinon, pourquoi d'autres personnes ne pourraient-elles pas en faire autant ? On peut imaginer qu'alors l'œuvre finirait par ressembler aux pages gribouillées des "livres d'or" qui figurent à l'entrée des lieux d'exposition, ou encore à un mur tagué par des barbouilleurs sans talent ?
Si l'on poursuit la logique de la comparaison avec un geste d'amour, n'oublions pas qu'entre personnes, des manifestations d'amour non acceptées sont de l'ordre du harcèlement, juridiquement punissables.
Et ici, l'œuvre est désormais modifiée, la restauration s'avère difficile… La presse parle d'une toile blanche, je pense qu'il doit plutôt s'agir d'un "monochrome" blanc, qui peut donc être à la fois immaculé et très travaillé (et non d'une toile vierge). Cette toile datant d'une trentaine d'années, il est donc impensable que l'artiste puisse la refaire à l'identique. Chaque émotion ne se vit qu'une fois…
Une œuvre saccagée, c'est très douloureux à vivre. Lors de ma première exposition dans un lieu public, un visiteur raya rageusement, profondément, la citation "famille je vous hais" qui figurait dans mon installation. Ce fut pour moi un traumatisme…
00:50 Écrit par kl loth dans comportements…, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : cy twombly, baiser, vandalisme, rindy sam, droit de l'art |