mardi, 09 novembre 2010
Projections années zéro (Jean-Charles Massera)
Affiches de Jean-Charles Massera dans l'espace public de Villeurbanne du 03 au 09 novembre 2010, dans le cadre de l'exposition Kiss My Mondialisation à l'Institut d'Art Contemporain :
Jean-Charles Massera est un auteur "multi-support" (livres, photos, vidéos, pièces sonores etc.), qui interroge la langue et le réel.
J'avais déjà parlé il y a quelques semaines d'un travail d'affichage réalisé en Moselle suite à une résidence sur place et des rencontres.
Cette fois-ci il s'agit de Projections année zéro, un travail proposé pour l'espace public de Villeurbanne.
J'ai découvert ces affiches par hasard, ayant reconnu sur l'une d'elles le visage de l'artiste. Elles sont énigmatiques, sans indication ni de l'auteur, ni de la structure partenaire (l'Institut d'Art Contemporain à Villeurbanne).
Je ne sais pas comment les perçoivent les passants, ni même s'ils les remarquent… Les sollicitations publicitaires sont pléthoriques, le harcèlement consumériste amène à se protéger par l'indifférence. Il faut alors avoir un œil exercé pour remarquer ces images aux textes décalés ; et les apprécier.
C'est dommage.
photos et article © kl loth 2010
01:39 Écrit par kl loth dans art public, en revenant de l'expo (de la conf. etc.), rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : massera, jean-charles massera, art, écriture, art contemporain, art public, espace public, affichage, détournement |
Commentaires
"Il faut alors avoir un œil exercé pour remarquer ces images aux textes décalés ; et les apprécier.
C'est dommage."
com/post: effectivement, c'est en forgeant qu'on devient forgeron, mais le milieu de l'art contemporain a tout de même coutume de produire de l'entre-soi qui fait sentir à l'inculte son analphabétise.
Il s'agit souvent d'une petite caste qui s'approprie des codes symboliques pour maintenir ses privilèges. C'en est navrant de payer des impôts!
Écrit par : michel jeannes | mercredi, 10 novembre 2010
Il faut distinguer ce qui n'est pas accessible à tous parce que nécessitant un apprentissage, un cheminement, donc du temps à y consacrer et en faire un choix de vie, qui implique de renoncer à d'autres possibles réalisations dans d'autres domaines…
Et ce qui n'est pas accessible à tous parce que faisant l'objet de manœuvres de "distinction" (cf. Bourdieu). L'attitude élitiste dans ce qu'elle a de plus détestable.
Mais ne nous leurrons pas, nous n'escaladerons pas tous le Mont-Blanc, nous ne courrons pas tous le marathon de New-York, et l'appréciation de certaines œuvres échappera à beaucoup de gens.
Pourtant, en ce qui concerne cette série d'affiches de Jean-Charles Massera, je pense que beaucoup de gens pourraient en remarquer le côté "décalé", si elles étaient moins noyées par la pléthore d'affiches (harcèlement publicitaire !) que nous subissons au quotidien.
En fait l'investissement aurait dû être massif, or c'est plutôt pingre, et donc inefficace. IMHO (in my humble opinion).
Dommage, car toute introduction de narration dans l'environnement me semble apporter un plus au quotidien. Et ici, les bribes de narration proposées sont parcellaires et énigmatiques, elles laissent à chacun la possibilité d'activer son imaginaire.
Écrit par : kl loth | mercredi, 10 novembre 2010
"me semble apporter un plus au quotidien."
com:com: mais pourquoi vouloir apporter un plus? Un plus de quoi d'ailleurs? Il convient peut-être a-porter un moins là où il y a déjà beaucoup trop de plus, tellement de plus que c'en est nauséeux.
Écrit par : michel jeannes | mercredi, 10 novembre 2010
"me semble apporter un plus au quotidien."
com:com: mais pourquoi vouloir apporter un plus? Un plus de quoi d'ailleurs? Il convient peut-être a-porter un moins là où il y a déjà beaucoup trop de plus, tellement de plus que c'en est nauséeux.
Écrit par : michel jeannes | mercredi, 10 novembre 2010
Les commentaires sont fermés.