lundi, 13 août 2007
Le petit carnet de Jeanne de Berg
"Il serait temps de mettre un peu d'ordre, enfin, dans mes objets rituels et papiers divers, écheveau de souvenirs, éclats de mémoire amassés au fil des ans."
C'est ainsi que débute Le petit carnet perdu de Jeanne de Berg (pseudonyme de Catherine Robbe-Grillet), paru aux éditions Fayard en 2007. Et ce petit carnet, justement, est l'occasion d'une mise en forme tout-à-fait intéressante de notes (cf. la citation sur les carnets, que j'ai recopiée il y a quelque temps)
Catherine Robbe-Grillet a tenu pendant plusieurs années un journal, publié en 2004 (Jeune mariée. Journal, 1957-1962, éditions Fayard)… Mais elle n'a pu poursuivre, faute de temps pour en assurer la rédaction régulière.
Depuis elle continue à prendre des notes dans de minuscules agendas trimestriels. Et c'est un incident concernant l'un de ces carnets qui sera l'élément déclencheur du récit.
Ce carnet, en effet, a été perdu, peut être même subtilisé, puis restitué par une tierce personne.
Le contenu en était bipartite, puisque outre la vie quotidienne de Catherine Robbe-Grillet, il contenait des notes détaillées sur sa vie de dominatrice SM (Jeanne de Berg). Restitué, il comporte désormais des annotations rageuses, à caractère injurieux, de l'une des personnes dans les mains desquelles il a circulé.
Le petit carnet perdu reprend en partie le contenu du carnet retrouvé ainsi que certaines des annotations injurieuses, mais Jeanne de Berg l'étoffe en y développant son expérience de "maîtresse", esthète et sensuelle, et précise sa spécificité par rapport à d'autres approches du sado-masochisme.
(parmi les différentes informations, le constat d'une perte d'énergie à s'occuper de l'autre… me semble intéressant à mettre en parallèle avec d'autres activités, comme… l'enseignement par exemple !)
Le livre s'enrichit d'autres strates : récit du déroulement d'une "cérémonie", doublé par le compte-rendu d'un "chroniqueur", larges extraits du courrier et du cahier de notes d'un "soumis"… La structuration en est finalement complexe : au moins sept niveaux y sont agencés !
(Quelques pages des petits carnets sont reproduites dans l'article de Valérie Marin LaMeslée : "Le carnet perdu de Catherine Robbe-Grillet", Le Magazine littéraire, pp. 96-97. Ils sont aujourd'hui conservés à l'IMEC, Institut mémoires de l'édition contemporaine)
C'est ainsi que débute Le petit carnet perdu de Jeanne de Berg (pseudonyme de Catherine Robbe-Grillet), paru aux éditions Fayard en 2007. Et ce petit carnet, justement, est l'occasion d'une mise en forme tout-à-fait intéressante de notes (cf. la citation sur les carnets, que j'ai recopiée il y a quelque temps)
Catherine Robbe-Grillet a tenu pendant plusieurs années un journal, publié en 2004 (Jeune mariée. Journal, 1957-1962, éditions Fayard)… Mais elle n'a pu poursuivre, faute de temps pour en assurer la rédaction régulière.
Depuis elle continue à prendre des notes dans de minuscules agendas trimestriels. Et c'est un incident concernant l'un de ces carnets qui sera l'élément déclencheur du récit.
Ce carnet, en effet, a été perdu, peut être même subtilisé, puis restitué par une tierce personne.
Le contenu en était bipartite, puisque outre la vie quotidienne de Catherine Robbe-Grillet, il contenait des notes détaillées sur sa vie de dominatrice SM (Jeanne de Berg). Restitué, il comporte désormais des annotations rageuses, à caractère injurieux, de l'une des personnes dans les mains desquelles il a circulé.
Le petit carnet perdu reprend en partie le contenu du carnet retrouvé ainsi que certaines des annotations injurieuses, mais Jeanne de Berg l'étoffe en y développant son expérience de "maîtresse", esthète et sensuelle, et précise sa spécificité par rapport à d'autres approches du sado-masochisme.
(parmi les différentes informations, le constat d'une perte d'énergie à s'occuper de l'autre… me semble intéressant à mettre en parallèle avec d'autres activités, comme… l'enseignement par exemple !)
Le livre s'enrichit d'autres strates : récit du déroulement d'une "cérémonie", doublé par le compte-rendu d'un "chroniqueur", larges extraits du courrier et du cahier de notes d'un "soumis"… La structuration en est finalement complexe : au moins sept niveaux y sont agencés !
(Quelques pages des petits carnets sont reproduites dans l'article de Valérie Marin LaMeslée : "Le carnet perdu de Catherine Robbe-Grillet", Le Magazine littéraire, pp. 96-97. Ils sont aujourd'hui conservés à l'IMEC, Institut mémoires de l'édition contemporaine)
01:15 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jeanne de berg, carnet, littérature, sm |