Battre le pavé (2005)

Bien que j'aie commencé à publier Daily Life à partir du 30 avril 2006, il y eut en quelque sorte une "année zéro".
En effet j'ai pris à partir de l'été 2005 de nombreuses photos et notes, dans le cadre d'un projet intitulé Battre le pavé, et que j'envisageais de publier sous forme de pages web "traditionnelles". Ce projet, inspiré par un conseil de Marie-Françoise Prost-Manillier, consistait — puisque je ne pouvais partir en vacances —, à photographier et prendre des notes, comme si j'étais en vacances à Lyon, justement. Évidemment, comme je ne découvrais pas les lieux, mon regard différait — of course — de celui d'un touriste. Et cela devint après quelque temps, et des évolutions dues à la pratique, Daily Life !

Lors de mes visites sur d'autres blogs, je vois des photos de vacances ici ou là, pleines de verdure souvent… cela me donne l'envie, par contraste, de publier les photos des sols prises en 2005, dans le cadre de Battre le pavé…

Je ne sais quand je pourrais retourner dans les lieux que j'aime, Berlin, Londres, Amsterdam… ou au bord de la mer.
Kassel en 2012, qui sait ?
Mes délocalisations contraintes à Metz n'ont rien des aspects positifs et stimulants des voyages… même si elles inspirent de nouveaux billets.
À suivre…

(05/07/2005)

© kl loth

Sortez couverts !

Il fait bien froid… Sortez couverts !

(vu le 20/11/2008)

Même si, non loin de là, on évoque les pays chauds !

(vu le 20/11/2008)

Architectures en pointe (Rémy Mathieu)

Ces bâtiments ici photographiés par mes soins, tels que perçus au quotidien, et d'autres encore sis dans un périmètre d'un kilomètre autour du quartier des Charpennes entre Lyon et villeurbanne… apparaissent au contraire magnifiés par le regard de Rémy Mathieu, dans le cadre de son exposition Architectures en pointe, à la galerie Mathieu de Lyon.

Photographiés en contre-plongée, les bâtiments saisis par l'angle pointent leur cime sur un ciel dépourvu de nuages. Les voitures en stationnement, les panneaux de signalisation, les fils électriques et les poubelles restés hors-champ, ces bâtiments sont révélés dans leur pureté, leur richesse architecturale.
Un faux noir et blanc approfondi de sépia et nuancé d'un rose subtil permet un riche dégradé de gris doux, mettant en valeur les textures minérales, les reflets du verre.

La démesure de ces constructions au dessein novateur est apprivoisée.
Lignes pures, rythmes et vibrations… La ville contemporaine ici arrachée à la disparité, au chaos, révèle son audace formelle et sa beauté.

(Architectures en pointe, photographies de Rémy Mathieu, galerie Mathieu, 48 rue Burdeau 69001 Lyon, 04 78 39 72 19, du 06/09 au 31/10 2008)

Button and Chain

On a l'habitude d'associer chaine et boulet. Pensons à l'époustouflant Ball and Chain interprété par Janis Joplin !
Ici, c'est un bouton…

Less is more !

Less is more !
La publicité, c'est vraiment mieux quand il y en a moins.
Ici, elle a momentanément disparu au profit d'une belle surface opalescente. Pourvu que ça dure !

Un nid douillet ?

Une pancarte fait la promotion d'un lieu où l'on aurait - paraît-il - envie de vivre… "J'AI ENVIE DE VIVRE ICI".
Hélas… outre qu'il ne s'agit encore que d'un chantier, d'autres pancartes entrent en contradiction :
"DANGER STATIONNEMENT INTERDIT LE LONG DE CETTE CLOTÛRE"
ET "NE PAS STATIONNER DEVANT CETTE CLOTÛRE - RISQUES DE PROJECTION DE GRAVATS, BÉTON, HUILE…"

Pourtant le contrechamp est un espace dégagé magnifique, celui du Musée d'Art Moderne de Saint-Étienne !

(vu le 9/05/2008) 

 

The grid

La grille, une notion de base de l'art du XXe siècle… ici en situation incongrue !

La grille, "emblème de l'ambition moderniste" selon Rosalind Krauss… (cf. "Grilles", in L'Originalité de l'avant-garde et autres mythes modernistes, trad. de Jean-Pierre Criqui, éd. Macula, éd. consultée 1994 ; première édition, The Originality of Avant-garde and Other Modernist Myths, The M.I.T. Press, Cambridge, Massachussets, 1985)

La forme d'une ville (Julien Gracq)

"[Nantes] C'est son image agissante, bien plutôt, qui a tendance à me cerner : d'une manière générale, et de quelque époque de ma vie qu'il s'agisse, je ne me vois jamais en souvenir, au fond de la perspective dessinée par le recul des années, que plongé corps et âme dans un élément beaucoup plus concret, beaucoup plus stimulant et contraignant à la fois, que celui auquel on applique d'habitude le nom de milieu. J'essaie de prendre quelque distance avec ce complexe de rues et de places dans lequel ma vie s'est trouvée coulée à son époque la plus sensible : entreprise aléatoire, car ce qui a touché de près nos commencements ne cesse jamais tout à fait, même dans l'absence, de participer de loin, si peu que ce soit, à nos mutations."
(Julien Gracq, La Forme d'une ville, éd José Corti, 2006, p. 199, première éd. 1985)

Une approche très détaillée, fouillée de la ville de Nantes par Julien Gracq, qui permet de comprendre le lien entre la perception d'une ville, la vie qu'on y a menée, et son emprise dans l'imaginaire.
L'écriture est précise, on perçoit l'amour de la langue dans toute sa richesse, un amour vivant qui ne craint pas les emprunts à l'anglais.

Service d'incendie