dimanche, 27 janvier 2008
Survie (Julien Gracq)
15:05 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Julien Gracq, littérature, temps, choix |
mercredi, 02 janvier 2008
Slovénie (J. Gracq)
"Slovénie : de sa traversée au soleil déclinant de la fin d'après-midi, il ne me reste d'autre souvenir que le dédale des montagnettes vertes, et les javelles de foin dressées, habillant leurs squelettes de bois comme des bonshommes d'herbe sèche."
(Julien Gracq, Carnets du grand chemin, José Corti, 1992, éd. consultée 2003, p. 113)
Il n'y a pas de précision quand à la date de ce trajet en Slovénie…
12:42 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Slovénie, Julien Gracq |
dimanche, 23 décembre 2007
Julien Gracq
Une bien mauvaise nouvelle pour commencer cette journée d'hiver qui s'annonce morose : la disparition de l'écrivain Julien Gracq le 22 décembre, à 97 ans.
Parmi son œuvre, La Forme d'une ville, dont j'ai parlé ici cet automne.
Coïncidence : hier, j'ai eu par deux fois ses livres en main…
À lire : l'article que lui consacre François Bon, après lui avoir rendu visite en 2005.
12:25 Écrit par kl loth dans Time goes by… | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Julien Gracq, nécrologie, littérature, décès, écriture |
lundi, 08 octobre 2007
La forme d'une ville (Julien Gracq)
"[Nantes] C'est son image agissante, bien plutôt, qui a tendance à me cerner : d'une manière générale, et de quelque époque de ma vie qu'il s'agisse, je ne me vois jamais en souvenir, au fond de la perspective dessinée par le recul des années, que plongé corps et âme dans un élément beaucoup plus concret, beaucoup plus stimulant et contraignant à la fois, que celui auquel on applique d'habitude le nom de milieu. J'essaie de prendre quelque distance avec ce complexe de rues et de places dans lequel ma vie s'est trouvée coulée à son époque la plus sensible : entreprise aléatoire, car ce qui a touché de près nos commencements ne cesse jamais tout à fait, même dans l'absence, de participer de loin, si peu que ce soit, à nos mutations."
(Julien Gracq, La Forme d'une ville, éd José Corti, 2006, p. 199, première éd. 1985)
Une approche très détaillée, fouillée de la ville de Nantes par Julien Gracq, qui permet de comprendre le lien entre la perception d'une ville, la vie qu'on y a menée, et son emprise dans l'imaginaire.
L'écriture est précise, on perçoit l'amour de la langue dans toute sa richesse, un amour vivant qui ne craint pas les emprunts à l'anglais.
21:42 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Julien Gracq, ville, littérature, Nantes, urbain |
mardi, 25 septembre 2007
Tenu en laisse
"Par l'effet d'une rancune ancienne et longuement ruminée, je ne suis jamais retourné au Musée, qui, touchant le lycée d'aussi près que le Jardin des Plantes, en représentait vraiment pour moi le pôle négatif : les incursions "culturelles" qui m'y amenaient tenu en laisse comme un chien battu m'ont fait prendre la peinture en exécration pour un quart de siècle."
(Julien Gracq, La Forme d'une ville, José Corti, 3° édition 2006, pp. 39-40 (1ère édition 1985))
Certes les musées sont devenus plus attrayants, et les collègiens ne sont plus soumis à une discipline aussi rigoureuse que lors de la jeunesse de Julien Gracq… mais cette citation explique bien le terme de "public captif" qui est utilisé en muséologie.
Comment faire découvrir l'art à des publics qui en sont éloignés sans avoir recours à la contrainte ? Au risque de rebuter même des personnes pourtant sensibles…
18:15 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Julien Gracq, musée, public captif |
samedi, 22 septembre 2007
Habiter une ville (Julien Gracq)
Habiter une ville, c'est y tisser par ses allées et venues journalières un lacis de parcours très généralement articulés autour de quelques axes directeurs. Si on laisse de côté les déplacements liés au rythme du travail, les mouvements d'aller et retour qui mènent de la périphérie au centre, puis du centre à la périphérie, il est clair que le fil d'Ariane, idéalement déroulé derrière lui par le vrai citadin, prend dans ses circonvolutions le caractère d'un pelotonnement irrégulier. Tout un complexe central de rues et de places se trouve pris dans un réseau d'allées et venues aux mailles serrées ; les pérégrinations excentriques, les pointes poussées hors de ce périmètre familièrement hanté sont relativement peu fréquentes. Il n'existe nulle coincidence entre le plan d'une ville dont nous consultons le dépliant et l'image mentale qui surgit en nous, à l'appel de son nom, du sédiment déposé dans la mémoire par nos vagabondages quotidiens.
(Julien Gracq, La Forme d'une ville, José Corti, 3° édition 2006, pp. 2-3 (1ère édition 1985))
01:05 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ville, Julien Gracq, parcours, déplacements, mémoire, littérature |