dimanche, 05 février 2012
La belle histoire et l'individu (François de Singly)
"L'amour est une belle histoire, toujours écoutée car elle est la seule qui permet à l'individu de croire qu'il est reconnu à titre personnel. Narcisse meurt de n'être reconnu que par lui-même." (p. 46)
"Au mythe de l'amour qui a servi de support à la naissance de l'individu dans l'histoire occidentale succède en retour le règne de l'individu qui contribue à détruire la relation amoureuse." (p. 47)
(François de Singly, Séparée. Vivre l'expérience de la rupture, éd. Armand Colin, 2011)
Un livre intéressant qui permet de mieux comprendre ce qui est en jeu lors d'une rupture, et par l'écart éventuel avec le vécu personnel, de mieux se situer par rapport à cette expérience douleureuse douloureuse.
14:51 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, love | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : amour, individu, narcissisme, reconnaissance, histoire |
samedi, 09 janvier 2010
Beautiful Losers ?
Comme repère (re/père ?), cette citation de Pierre Legendre trouvée sur Wikipédia, concernant les taggers.
Cela ne veut pas dire que j'y adhère : il faudra que j'y réfléchisse, et pour commencer que je connaisse mieux le contexte dont elle est issue !
« Si la notion de narcissisme social a un sens, cela comporte que la question du père se trouve posée d’emblée, à cette même échelle de la culture et de la société. posée, mais comment, sur quel mode ? Je dirai : sur le mode de l’image et de la symbolisation de l’image. Un exemple va le faire comprendre : les « tags », ces inscriptions murales désordonnées, qui sont à la fois essais et déchets esthétiques dans les sociétés occidentales d’aujourd'hui. Que font les jeunes taggers ? Ils inscrivent une énigme, l’énigme de leur demande, de cette demande de séparation qui constitue la créance généalogique de tout sujet ; mais ils l’inscrivent comme demande non fondée, désespérée donc et condamnée par avance. Les laissés-pour-compte de la symbolisation symbolisent ainsi leur position, qu’il faut bien appeler légale, de déchet, en l’inscrivant partout, sur les murs et les objets en représentation de cette légalité de la demande dont ils sont bannis. À la manière des condamnés de la Colonie pénitentiaire décrite par Kafka, sur la peau desquels était tatouée leur sentence de condamnation, les taggers recouvrent les murs, cette peau de la ville, d’un tatouage : la société ultramoderne porte le tatouage de la condamnation du Père ».
(Pierre Legendre : Leçons VI. Les enfants du Texte. Étude sur la fonction parentale des États, Fayard, 1992, 470 p. ISBN 2-213-02794-3, p. 205, ; cité sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Narcissisme, consulté le 08/01/2010).
23:53 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : narcissisme, père, tag, graffiti, société, pierre legendre |