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dimanche, 09 août 2009

The Young Gods play Woodstock

J'avais déjà eu la chance de voir les Young Gods, groupe helvète, en concert au (regretté) Pezner de Villeurbanne le 9 juin 2000, une soirée foisonnant en sonorités éclectiques et colorées, où Franz Treichler dansait avec la souplesse d'un dieu de la mythologie hindoue.

Leur musique, exceptionnellement intense et inventive, immédiatement reconnaissable, se déploie entre l'énergie du punk, l'inventivité de l'industrial, l'imaginaire coloré du psychédélisme, le raffinement de l'ambient.

Ce groupe qui existe depuis près de 25 ans, fut l'un des pionniers de l'utilisation des samples au sein du rock.
Leur goût pour l'expérimentation et les remises en cause les a notamment conduits récemment à un retour aux instruments accoustiques (cf. le curieux Knock on Wood (paru en 2008 chez PIAS).

À remarquer, en 1989-91, une réinterprétation de différents morceaux de Kurt Weill : The Young Gods play Kurt Weill.

Le concert aux Nuits de Fourvière (Lyon) le 19 juillet 2009, constitue un événement : ce sera pour les Young Gods l'occasion d'interpréter un hommage au festival mythique qui eut lieu à Woodstock il y a 40 ans.

Le choix de ce film correspond à une motivation profonde des musiciens : à la fois parce que vu dans l'enfance et facteur déclenchant de l'envie de créer, que parce que témoin d'une attitude active par rapport à la situation du monde alors (la guerre du Vietnam, l'évolution des mœurs…), attitude active toujours nécessaire par rapport à la situation du monde aujourd'hui, plus violente encore (l'Irak…), suscitant la colère : "Bougeons-nous le cul !".

Le film est projeté sur grand écran au dessus de la scène. Sa durée initialement de 3 à 3 h 40 selon les versions, est ramenée à 1 h 30 avec une sélection de morceaux et de tranches de vie.

Parfois le son du film est conservé, parfois il est remixé. Les Youngs Gods, accompagnés de la chanteuse Erika Stücki, interprètent fidèlement certains morceaux, parfois les modifient, parfois substituent leurs propres créations. Et font même — surprise — surgir la musique d'un groupe qui n'était pas présent, mais incontournable : les Doors, avec The End.
Le résultat est toujours passionnant, souvent incandescent !

Et si la volonté est de faire découvrir Woodstock à de jeunes générations qui n'avaient pas encore vu le film, je peux dire, pour l'avoir vu plusieurs fois, tant au cinéma que lors de sa diffusion sur arte, que cette soirée fut pour moi très troublante dans l'entremêlement d'émotions liées à des époques et des contextes musicaux différents. Bravo !


Ce projet est né à la suite d'une commande de la Ville de Genève pour la Fête de la Musique 2005.

À voir, les photos du concert.
Et bien sûr Woodstock, film documentaire de Michael Wadleigh (1970)

À lire, l'article d'Hervé Laurent.
Ainsi que l'annonce de la tournée européenne de 2000, dans la Tribune de Genève.
Et des premières performances "play Woodstock" en Suisse (2005)

À écouter, les interviews de Franz Treichler réalisées par Hervé Laurent pour Radio Pluriel les 19/07/2009, et 28/02/2009.

samedi, 01 août 2009

Pete ! (Peter Doherty)

Pour Frasby (cf. Certains Jours)

De Peter Doherty je connaissais / vaguement / la réputation destroy, quelques morceaux inégaux des Libertines ou Babyshambles, un extrait de concert vu sur Arte où il semblait oublier le public…

La sortie ce printemps de l'album solo, Grace / Wastelands, fut donc une bonne surprise, tout empreint de délicatesse… assorti de dessins tout à fait honorables, révélant (pour les retardataires comme moi) une sensibilité hors du commun.

Ce 26 juillet fut l'occasion d'un concert aux Nuits de Fourvière à Lyon.

La première partie était assurée par les Cold War Kids, dont le rock efficace, sans fioritures, essentiel, conquit d'emblée le public.

Le concert de Peter Doherty fut totalement étonnant : seul sur scène, avec sa guitare, accompagné sur certains morceaux de deux danseuses de ballet sur pointes (!)… seul sur scène, ce qui nécessite un cran fou… à jouer de superbes mélodies, avec un charisme indéniable, la fraîcheur conservée de l'adolescence… une soirée exceptionnelle qui laisse un souvenir émerveillé…

(cf. l'article et la vidéo sur le blog des Nuits de Fourvière, avec la mémorable bataille de coussins et le baiser à la jeune fan au premier rang)

 

04:27 Écrit par kl loth dans en revenant de l'expo (de la conf. etc.) | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : peter doherty, concert, musique, nuits de fourvière |

jeudi, 02 juillet 2009

"Feed your imagination" (Patti Smith)

"The bank(s) may collapse, but not your imagination. So feed your imagination. Feed your head. (Les banques peuvent s'effondrer, mais pas votre imagination. Alors nourrissez votre imagination, votre tête)"
Tels furent les mots (que je cite de mémoire) par lesquels Patti Smith conclut une soirée émouvante en hommage au poète Allen Ginsberg, en collaboration avec le compositeur Phil Glass, qui eut lieu aux Nuits de Fourvière le 30 juin dernier.

Une belle soirée, impressionnante de talent et de simplicité conjugués. Aux notes cristallines mêlées au chant des oiseaux… à la fougue des mots habités…

La notion d'énergie y fut centrale, la transmission de l'énergie, l'usage de la parole libératrice des jougs. People have the power… une dédicace à la lutte du peuple iranien.