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lundi, 16 avril 2007

De toutes nos forces

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Meeting de François Bayrou à Lyon

"Je considère que, dans la société de création que nous voulons construire, dans cette société de création, on doit mettre sur le même plan le chercheur qui est créateur de sciences, l'artiste qui est créateur d'oeuvres culturelles et l'entrepreneur qui est créateur d'activités économiques, de vie économique du pays et d'emplois. Je veux mettre les trois sur le même plan.

La société française ne se relèvera que, dès l'instant, que l'on considérera qu'il est aussi honorable et aussi grand de faire oeuvre scientifique, de faire oeuvre culturelle et de faire oeuvre d'entrepreneur. Les trois oeuvres sont au même niveau. Elles correspondent toutes les trois à la même idée qui est : nous prenons le monde comme il est et nous allons le changer pour le mieux-être de nos contemporains.

Ainsi, si dans la société on se met à soutenir et à honorer les enseignants, à soutenir et à honorer les créateurs, alors, vous voyez que, tout d'un coup, la France, au lieu d'être un pays qui se restreint, qui se referme sur lui-même, qui a peur, tout d'un coup, ce pays se met debout et il devient conquérant.

C'est de cet esprit de conquête, au service des valeurs humanistes dont nous avons besoin pour que la société française rayonne à l'intérieur de nos frontières et dans le monde, l'éducation, la recherche, la culture, l'entreprise, tous ceux qui créent et tous ceux qui changent le monde. Si vous faites la somme de cette immense oeuvre que nous avons à entreprendre, alors, vous mesurez que les réponses politiques qui ont été apportées, depuis des années et des années, depuis des décennies, en vérité, sont trop courtes pour une oeuvre de cette ampleur." (extrait du discours de François Bayrou)

23:10 Écrit par kl loth dans politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Bayrou, meeting à Lyon, Bayrou à Lyon |

jeudi, 05 avril 2007

Sinistre

Des bruits inquiétants ont gâché la fin de mon sommeil : comme une longue cohorte de véhicules d'urgence… des sirènes, pas tout à fait des sirènes de pompiers… des véhicules de police ?
Inquiétude (ces véhicules sont nombreux). S'agirait-il d'un sinistre de grande ampleur ?

Plus tard dans la journée, j'apprends que Sarkozy est en visite à Lyon-Villeurbanne.
Se serait-il agi d'un déploiement de forces de l'ordre contre d'éventuelles émeutes ?
Une alerte à l'attentat aurait visé Lyon…

À la Croix-Rousse, des militants se sont mobilisés. Bravo !
Le ministre esquive l'affrontement.

En tout cas, ces sirènes matinales annonçaient bien quelque chose de sinistre.


Alain AUFFRAY, "Le candidat UMP annule sa visite d'une chocolaterie pour éviter sifflets et quolibets. Nicolas Sarkozy à Lyon : pas de courage, pas de chocolat", Libération, 6 avril 2007

22:35 Écrit par kl loth dans de visu, politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy à lyon, sarkozy, forces de police |

samedi, 24 mars 2007

NON NON ET NON !

Consternation à lire la prise de position nationaliste de la canditate socialiste : "Je pense que tous les Français devraient avoir chez eux le drapeau tricolore. Dans les autres pays, on met le drapeau aux fenêtres le jour de la fête nationale", a déclaré Ségolène Royal lors d'une rencontre avec la presse dans le Var, vendredi 23 mars.
Déjà l'apparition à la fin des meetings de l'hymne toujours sanguinaire La Marseillaise (qu'un sang impur abreuve nos sillons) était de mauvais augure.
D'origine lorraine, je ne sais que trop que les nationalismes ont mené à des guerres terriblement meurtrières, que les appartenances nationales peuvent être imposées par les aléas de l'histoire, et que l'identité nationale, c'est finalement bien relatif…
Le drapeau préconisé, tant qu'à faire bientôt obligatoire, cela rappelle de mauvais souvenirs, cela évoque aussi les dictatures…
François Bayrou a réagi, en trouvant comme souvent les mots justes :
"Je n'ai pas envie de recevoir d'ordre du président de la République sur la manière d'honorer la nation, d'en parler à mes enfants, et quel jour je dois accrocher mon drapeau à la fenêtre".
"Je crois que les deux candidats ont un problème avec cette obsession nationaliste", a-t-il poursuivi, faisant allusion à Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, "comme si les thèmes de Jean-Marie Le Pen étaient en train d'envahir leur esprit"
(cf. Le Monde, 24/03/2007)
Eh oui ! Jean-Marie Le Pen n'a peut être pas encore gagné les élections présidentielles... mais il a d'ores et déjà réussi à infiltrer ses idées jusqu'au sein de la gauche.
Le présent est morose, l'avenir sera-t-il noir ?

22:25 Écrit par kl loth dans politique, zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : ségolène royal, drapeau français, marseillaise, nationalisme |

lundi, 12 mars 2007

Traîner des valises…

«Des amoncellements de valises, ou pire encore...»
Une lettre de François Quintin, directeur du FRAC Champagne-Ardenne, publiée par plusieurs supports dont Libération le 1er mars 2007, attire l'attention sur l'émission de TF1, J'ai une question à vous poser, où le 12 février* dernier, Jean-Marie Le Pen répondait aux questions d'un panel d'auditeurs.

Le discours de Le Pen est rodé, acclimaté aux exigences du démocratiquement correct, apte à séduire même certains Français issus de l'immigration, et en tout cas à rendre caduque toute réfutation simpliste.
Cependant la culture n'est pas une préoccupation majeure de la campagne présidentielle 2007, et lorsque M. Daniel Rousset posera la "question de la culture" (grande absente selon le modérateur P. Poivre d'Arvor), la réponse de JM Le Pen, visiblement mal préparée, accroche sur quelques "détails" fortement signifiants.
Tout d'abord il évoque la connotation un peu germanique qu'aurait pour lui la culture, culture avec un K, ce qui laisse pantois (et encore plus pantois après vérification de l'étymologie dans le Petit Robert). On pense alors au sinistre propos de Göring : "Wenn ich Kultur höre ... entsichere ich meinen Browning !" (quand j'entends le mot culture, je sors mon revolver). Le Pen développe un peu, citant la philosophie parmi les "matières" englobées par le terme générique "culture".
Justement… on devrait l'interroger davantage sur la philosophie, cette discipline où la pensée et le sens critique sont poussés au plus loin.
Puis il affirme que l'État n'a pas à se faire le promoteur de telle ou telle forme d'art, ce qu'il ferait "avec ses gros sabots" (en passant par la Lorraine ?), et cite les FRAC, où l'État achète des "amoncellements de valises... des sculptures bizarroïdes... ou pire encore !"
F. Quintin à ce propos développe abondamment dans son article toute la pertinence des œuvres contemporaines mettant en scène des valises.
Pour ma part, je soulignerai simplement combien ce choix d'un simple mot, sensé stigmatiser la médiocrité de l'art contemporain, s'avère révélateur et porte en lui la mémoire de la déportation des juifs dans l'Allemagne nazie, des "porteurs de valise" de la guerre d'Algérie, et plus généralement de l'immigration (cf. la "valise en carton" d'une chanteuse de variétés) : un seul mot pour condenser trois des axes les plus contestables de la pensée frontiste.
Trahison de l'inconscient !

* La lettre de F. Quintin indique par erreur la date du 11 février.

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Pour illustrer ce billet, l'œuvre peu connue en France de Raffael Rheinsberg, Koffermauer, Klagemauer (Mur de valises, mur des lamentations), exposée à la Maison des artistes de Kiel en 1978 (document extrait du catalogue Tenter le diable sans peindre au mur. Raffael Rheinsberg, Maison de la Culture André Malraux de Reims, 1985)

13:50 Écrit par kl loth dans politique, rôle et place de l'art, zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (5) |

samedi, 03 mars 2007

Sarkozy = Karoshi

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Karoshi = mort subite par surmenage.

14:10 Écrit par kl loth dans politique, zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sarkozy, karoshi, travail, politique |

lundi, 19 février 2007

un projet de résistance (F. Bayrou)

Le sujet culturel, nous avons souhaité qu'il devienne un sujet principal dans une campagne qui l'ignore entièrement.
[…]
La culture est pour nous au cœur de ce qu'est une société, au cœur de notre projet de société.
Jacques Chirac a été un défenseur de ce principe : la culture ne doit pas se rendre aux contingences de la société marchande. Nous Français, et j’espère nous Européens, nous sommes ceux qui considérons que l’univers culturel ne peut pas se résumer à son aspect marchand. Naturellement il faut que les auteurs vivent, que les producteurs puissent être rémunérés. Mais tout n'est pas marchand : par exemple, l'éducation ne l'est pas, la culture ne peut être résumée au marchand.

Ce projet de société est un projet de résistance chez nous et de résistance internationale : dans notre univers occidental, il y a choc entre ces deux projets de société, l'un dominant pour lequel la dimension marchande ne doit pas connaître de limites ; l'autre, le nôtre, pour lequel tout n'est pas marchand - et tout n'est pas d'Etat. La culture ne doit pas être entièrement marchande, ne peut pas être entièrement soumise à l'Etat.
[…]
La reconnaissance de l'artiste dans la société est très importante car il est le plus sensible, doué d'antennes pour sentir venir les tremblements de terre, pour sentir les émotions collectives.
Il faut intégrer les artistes dans la réflexion et la décision culturelle.
[…]
Deuxième étape, l'aide et le soutien à la création - elle requiert par nature qu'on l'aide, création par nature signifie novation, rupture avec le goût dominant du temps, elle est presque par nature solitaire, abandonnée. Tant de très grands peintres, artistes, créateurs "crevaient la faim" - le mécénat n'étant pas développé en France comme dans d'autres pays, le mécénat d'Etat est une nécessité. Encore faut-il qu'il n'obéisse pas à des habitudes trop lourdes, à des habitudes de réseaux. Il faut inviter les artistes eux-mêmes à nous dire les attentes et les besoins qu'ils ressentent.
[…]

Extrait du discours prononcé par François Bayrou lors d’un colloque consacré à la culture au Sénat, le 17 février 2007.

Enfin !
(beaucoup de réserves néanmoins sur la référence à J. Chirac dont l'action en matière de culture a été très insuffisante)

12:45 Écrit par kl loth dans politique, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (0) |

dimanche, 04 février 2007

Et la culture ?

Soutenir la création artistique, c'est - pourquoi faut-il donc le rappeler ? - avoir un regard dynamique vers l'avenir, et se soucier de laisser une trace patrimoniale signifiante de notre vécu aux générations futures.
Force hélas est de constater le silence à ce sujet dans l'actuelle campagne présidentielle, silence qui laisse amer si l'on a le souvenir du vif intérêt porté à la culture au début des années 80.
Néanmoins, un sondage effectué par BVA-Orange sur le thème "La politique culturelle et l'élection présidentielle" a été rendu public le 25 janvier dernier.
Les résultats sont bien sûr à prendre avec précaution, puisque les personnes interrogées ne sont pas forcément intéressées, et par conséquent suffisamment informées (moi-même, je n'aurais pas la compétence à juger de sport par exemple). Mais cela donne une bonne indication de ce que pourrait donner la prise en compte de cet aspect dans les choix électoraux. À condition que cela soit le cas, or justement, cette question préalable n'a pas été posée !
Les résultats ne sont pas surprenants, la gauche incarnée par Mme Royal continue à l'emporter en termes de confiance dans le domaine de la politique culturelle, et les Français considèrent toujours le patrimoine comme prioritaire.
Ce qui est en revanche inquiétant, c'est que seuls 29% des sondés pensent que la gauche mènerait une meilleure politique culturelle que la droite.
Et seuls 16% estiment prioritaire de soutenir la création contemporaine et 11%, de développer de nouveaux modes d'expression artistique.
No future !

23:45 Écrit par kl loth dans politique, rôle et place de l'art, zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (0) |

jeudi, 01 février 2007

La question culturelle (bis)

"La question culturelle n’est pas politiquement anecdotique : c’est le cœur même de la politique. Car la culture, c’est aussi la libido, que l’activité industrielle tente essentiellement de capter. Les politiques devraient donc d’abord être des politiques culturelles, non pas au sens où un ministère de la culture sert ou dessert les clientèles diverses et variées des métiers de la culture, mais bien comme critique des limites d’un capitalisme hyperindustriel devenu destructeur des organisations sociales en quoi consistent les processus d’individuation psychique et collective."
(Bernard Stiegler, "Le désir asphyxié, ou comment l'industrie culturelle détruit l'individu", Le Monde diplomatique, juin 2004, pages 24 et 25)

15:15 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, politique, rôle et place de l'art, zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (0) |

mercredi, 31 janvier 2007

La question culturelle

"La question culturelle n'est pas politiquement anecdotique : c'est le cœur même de la politique."
(Bernard Stiegler, "Le désir asphyxié, ou comment l'industrie culturelle détruit l'individu", Le Monde diplomatique, juin 2004, pages 24 et 25)

00:00 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, politique, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (0) |

lundi, 08 janvier 2007

La braverie

La bravoure…
En anglais : bravery. From French braverie or Italian braveria, based on Latin barbarus (see barbarous)
(d'après l'application Dictionary installée sur macintosh)

On remarquera que tant de gens s'offusquent d'un mot de travers proféré par la candidate socialiste (la bravitude)… et si peu de mesures dangereuses dues au ministre de l'Intérieur N. Sarkozy, telles que la constitution du fichier dit "ELOI" (arrêté du 30 juillet, publié au Journal officiel le 18 août).

23:05 Écrit par kl loth dans politique, zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (2) |

dimanche, 31 décembre 2006

Les enfants de Don Quichotte

Les Enfants de Don Quichotte commencent à étendre leur action de lutte contre la misère à la ville de Lyon, sur la place Bellecour. À soutenir par les moyens dont chacun dispose !
Par exemple en signant la Charte du Canal Saint-Martin.

À souligner : le recours à la fiction (la figure de Don Quichotte), pour intervenir dans le réel. Le défaut de recours à l'imaginaire à sa part dans les causalités des maux sociétaux actuels.

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À rappeler ce qu'écrivait Pierre Sansot :
Tant que nous disposions de quelques références incontestables comme le Pouvoir, le Travail, il nous était possible de désigner les marginaux. Aujourd’hui, la plupart d’entre nous : paysans, chercheurs, étudiants, chômeurs, vieux, petits commerçants ont le sentiment d’être largués et d’être tenus à l’écart d’un centre (de décisions) par ailleurs introuvable.
(Pierre Sansot, en exergue du chapitre “La marginalité sociale”, Ce qu'il reste, éd. Payot et Rivages, 2006, p. 91)
Des propos que confirme un récent sondage BVA-Emmaüs-l'Humanité-la Vie (réalisé en novembre 2006) : 48% des français ont peur de basculer dans la misère…

13:50 Écrit par kl loth dans politique, zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : misère, don quichotte, pierre sansot, sdf, marginalité, exclusion |

vendredi, 24 novembre 2006

"Présumés innocents" - Pétition pour la liberté de l'art

18.11.06. Henry-Claude Cousseau, mis en examen ! Solidarité.
Une haute personnalité du monde de l’art vient d’être mise en examen pour «diffusion de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique». […] Menace, en art, sur les libertés de pensée, de création et d’expression.

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Appel à soutenir

Nous tous, artistes, chercheurs, créateurs, intellectuels, diffuseurs, travaillant dans le domaine des arts, nous nous alarmons aujourd’hui des menaces qui pèsent sur nos libertés de pensée, de création et d’expression.

La mise en examen de Henry-Claude Cousseau, Conservateur général du Patrimoine, ancien Chef de l’Inspection générale des Musées de France, ancien Directeur des Musées de la Ville de Nantes, ancien Directeur des Musées de la Ville de Bordeaux, Directeur de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, historien de l’art renomé, des chefs de :
diffusion de message violent, pornographique ou contraire à la dignité, accessible à un mineur : diffusion de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique, comme ancien Directeur du CAPCMusée d’art contemporain ayant présenté l’exposition «Présumés innocents : l’art contemporain et l’enfance» en 2000 à Bordeaux, nous concerne tous et nous lui exprimons notre soutien.

Alors que les médias, la publicité et tous leurs supports urbains utilisent les images de la violence au service de mobiles commerciaux et les diffusent massivement, nous nous indignons que soit nié le statut, durement conquis au fil des siècles dans notre civilisation, des œuvres d’art, de ceux qui les produisent et de ceux qui les accompagnent.

Cette mise en examen nous concerne tous, comme elle concerne chaque citoyen car la liberté est un bien commun et la création artistique, l’inaliénable expression d’une culture.

Signataires de cet appel nous affirmons notre entière solidarité à Henry-Claude Cousseau.

Si vous souhaitez vous joindre à cet appel, indiquez vos : nom, qualité, ville. Et renvoyez ceci à l’adresse suivante :
noslibertes-nosdroits@aliceadsl.fr

Source : paris-art.com

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Cette pétition a été lancée, le 18 novembre, par la critique d'art Catherine Strasser, les artistes et enseignants aux Beaux-Arts de Paris Didier Semin et Emmanuel Saulnier, et l'ancien président du Centre Pompidou, François Barré. (Bérénice Bailly, Clarisse Fabre et Nathaniel Herzberg, "Accusé artiste, levez-vous !", Le Monde, 22/11/06)

10:30 Écrit par kl loth dans politique, zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (0) |