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dimanche, 18 décembre 2011

"Justifier par une découverte ou une note"…

[À propos des résidences d'artistes à Berlin, et dans le cadre de l'exposition Blitz à l'École supérieure d'art de Lorraine]

Au mur, des textes de Jérôme Knebusch racontent : "À peine arrivé, comme il y a trois mois lors du premier séjour, à nouveau ce sentiment inexplicable selon lequel il existe une relation de travail entre la ville et moi. Comme si je devais justifier chaque promenade par une découverte ou une note".

(Ch. P., "Le Blitz wein coule à flots", Le Républicain lorrain - Le Journal de l'Orne, dimanche 18 décembre 2011, p. 2 ; le mot wein est ici écrit sans la majuscule qu'il prendrait en allemand)

Un état d'esprit qui m'est familier, qui m'habite même lors de mes parcours à Lyon-Villeurbanne où je réside… Daily Life en est (entre autres) le résultat !

11:51 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art, ville, promenade, processus artistique |

mardi, 29 septembre 2009

Bref passage à Vienne…

Quelques heures passées à Vienne, petite ville de l'Isère, a priori l'occasion de nouvelles découvertes urbaines.
La ville comporte de nombreux témoignages du passé, depuis l'époque gallo-romaine. À commencer par les arènes où a lieu le festival Jazz à Vienne.

Je n'ai pas tout vu, mais je prends des photos au passage. Ce sont des photos touristiques qui renvoient à diverses époques du passé. Il suffit de recourir à des guides touristiques, des livres d'histoire de l'art pour trouver les commentaires concernant les différents édifices.
Ces photos sont là comme des témoignages esthétiques, des jeux de formes et de couleurs. Je ne découvrirai que peu de traces d'un présent revendiqué, réellement assumé. Très peu de graffs sur les murs, insignifiants et laids, et le plus souvent soigneusement effacés, quasi invisibles.
Des boutiques proposent les fournitures pour réaliser des patines à l'ancienne… Décor et passéisme.

Bien sûr, les quelques heures passées sont insuffisantes pour porter un jugement qui ne soit pas aléatoire.
Le sentiment d'un échec de cette prise de vue, en ce qui concerne une possible réappropriation. Un échec à en faire autre chose que des photos de touriste.
Je ne vois guère d'intérêt à montrer des images d'une beauté déjà reconnue, balisée, je préfère ce qui est moins évident, ce qui nécessite une recherche, une élaboration moins usuelle…
Tant pis… Zou, je balance les photos !

Le touriste est guidé, repères au sol…
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et références pour utiliser l'audioguide…
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voire transporté en petit train-train…
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La ville est mise en scène par des projecteurs…
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La cathédrale Saint-Maurice…
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avec ses pierres érodées par le vent…
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Beaucoup de maisons sont anciennes…
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Il y a des réemplois…
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Le temple d'Auguste et de Livie
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L'Hôtel de Ville
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La trace de luttes sociales (contre la fermeture du tribunal)
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Depuis un appartement, le plaisir d'une vue dégagée au-dessus des toits…
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Enfin, l'image avec laquelle je me sens le plus en familiarité, mais il n'y en aura eu qu'une :
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Vu le 17/08/09
© kl loth 2009

02:26 Écrit par kl loth dans promenade touristique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : vienne (isère), promenade, ville ancienne |

samedi, 12 septembre 2009

Bref passage à Luxembourg-Ville…

Je n'ai fait cette année que de brèves incursions hors de Lyon. Et le déplacement à Luxembourg-Ville, pour des raisons utilitaires, fut particulièrement bref.
J'ai réussi néanmoins à prendre quelques photos.

Dans ces conditions, sans pouvoir vraiment approfondir, quel regard est-il possible de porter ?
Je me refuse à paraphraser les guides touristiques, les livres d'histoire. Je ne chercherai donc pas à légender les images.
Mais ce qui me semble frappant à regarder le résultat, c'est la "prévalence" des lignes verticales, des formes érigées. Sans que je puisse fournir d'hypothèse à ce sujet.

La ville est construite de part et d'autre d'une vallée qui crée une profonde béance enjambée par plusieurs ponts.

Je connais peu cette ville, bien qu'étant de la région. J'ai plutôt eu l'occasion dans mon enfance de voir un luxembourg rural, celui de la génération de mes grands-parents, assez étouffant et sous forte emprise religieuse (Jesses Maria !). Des crucifix dans les chambres, et de vieilles horloges qui font teck teck inexorablement…
Une ambiance dont témoigne parfaitement la scène finale du film d'Alain Cavalier, L'Insoumis (1964)…

Mais le Luxembourg d'aujourd'hui a évolué, on y trouve même un lieu d'art contemporain tout à fait intéressant, Casino Luxembourg, où j'ai pu voir une exposition d'Edgar Honetschläger, artiste autrichien.

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(détail)
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La gare
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LA VILLE
VOUS
DIT
MERCI

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Une statue de Nikki de Saint-Phalle
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Casino Luxembourg, lieu d'art contemporain

02:24 Écrit par kl loth dans promenade touristique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : luxembourg, ville, promenade |

samedi, 26 juillet 2008

Promenade

"Je passe beaucoup de temps à marcher en ville. Au fur et à mesure que ma collaboration avec les artisans progresse, mon atelier devient à la fois zone de stockage et bureau. Le concept initial d'un projet émerge souvent lors d'une promenade. En tant qu'artiste, mon approche est semblable à celle d'un passant, dans la mesure où j'essaye constamment de me situer par rapport à un environnement en mouvement. Mon travail est une succession de notes et de guides.
L'invention d'un langage va de pair avec l'invention d'une cité. Chacune de  mes interventions est un nouveau fragment de l'histoire que j'invente, de la cité que je redessine. Dans ma cité tout est temporaire. Mexico City, 1993."
(Francys Alÿs, Walks/Pasos, Mexico, Museo de arte moderno, 1997, p. 15 ; in Ateliers : l'artiste et ses lieux de création dans les collections de la Bibliothèque Kandinsky, Centre Pompidou, 2006, p. 76) 

19:50 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : art, atelier, création, promenade, art contemporain, travail |

mardi, 04 décembre 2007

Paris, musée du XXIe siècle (Thomas Clerc)

Tout mode de déplacement a son érotique propre (voiture vite, vélo fluide, marche lente), mais marcher en flânant a quelque chose d'autoréférentiel, le plaisir y vaut pour le plaisir. La déambulation gratuite s'enrichit de la rencontre de hasard, qui ajoute à chaque passage un embryon désirant. (p. 114)

Parmi les ouvrages exposés sur les tables en cette rentrée littéraire 2007, il en est un pour lequel mon bras s'est fébrilement tendu : Thomas Clerc, Paris, musée du XXIe siècle. Le dixième arrondissement, tant le titre évoque de bonnes références : Walter Benjamin et son "Paris, capitale du XIXe siècle", mais aussi Tentative d'épuisement d'un lieu parisien de Georges Perec.

Le projet de Th. Clerc est de grande ampleur : il ne s'agit pas seulement de décrire un lieu parisien, mais Paris tout entier, arrondissement par arrondissement, à commencer par le dixième où réside cet auteur, et qui fait l'objet de ce premier ouvrage.

La méthode employée est celle des notes prises au fil de la promenade(1). L'auteur porte attention aux détails, il se passionne pour l'infra-mince(2), fait la description des circonstances, petits faits contingents et micro-traces du présent tels que les incidents, les poussières, les noms propres(3), enregistre les changements(3) et les commente…
Rien n'est statique : l'auteur marche à des rythmes divers (et doit parfois affronter les réactions des personnes croisées), la ville est saisie dans ses mutations en cours, et le projet tout entier prendra son sens et son format progressivement(4).
Les rues se succèdent par ordre alphabétique sans que jamais l'on ne se lasse. Seul petit regret : les descriptions ne me semblent pas assez poussées… Peut être est-ce dû à l'incompétence en matière de description (relative) qu'avoue Th. Clerc dans une anecdote(5), ce qui laisse la voie libre à l'expression de ses diverses opinions, parfois trop éloignées de la stricte observation. Mais peut être est-ce simplement le risque inhérent à la promenade : l'esprit se laisse divaguer !

(1) p. 62
(2) p. 107
(3) p. 163
(4) p. 207
(5) p. 189

Thomas Clerc, Paris, musée du XXIe siècle. Le dixième arrondissement, éd. Gallimard, coll. L'Arbalète, 2007

Cf. aussi la critique de ce livre par Pierre Assouline.

23:10 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Thomas Clerc, Paris, littérature, art, ville, promenade |