Time goes by...

Avec le temps, des moments marquants peuvent sombrer dans le magma de l'indifférence, voire de l'oubli...
C'est probablement un constat banal...

La maison d'enfance (Anne Muxel)

"Se souvenir, c'est circuler dans un monde d'images. Les images fixent des lieux. Maisons, jardins, caves, greniers, coins et recoins, chambres et cuisines, abris et niches de toutes sortes, où s'est logé le temps devenu immobile de l'enfance. Décors de la vie passée, ces lieux donnent à la mémoire son cadre spatial et temporel, ses bornes, ses repères géographiques. " (p. 43)

"La maison de son enfance contient les premiers attributs de l'identité. S'y forge la sensibilité esthétique de chacun, qui servira sans doute de référent pour apprécier et évaluer les maisons ultérieures de la vie adulte." (p. 51)

(Anne Muxel, Individu et mémoire familiale, Nathan, 1996 ; cité in Janine Mossuz-Lavau, L'Argent et nous, éd. de la Martinière, 2007, p. 169)

L'image ultime

J'ai voulu retrouver des photos que j'avais prises à Berlin avant la chute du mur… j'ai cherché parmi les photos non triées… et eu le déplaisir de tomber sur nombre de photos de C., une relation qui a duré environ cinq ans. Presque sept ans plus tard, cela me gêne d'avoir chez moi les photos d'une personne devenue totalement étrangère. Je les détruis donc laborieusement au destructeur d'archives.

C'est la première fois que je détruis les photos de quelqu'un. Jusqu'à présent cela ne s'était pas imposé.
Le fait de la colère ? Non. Simplement le constat de trop d'hétérogénéité, de l'absence de vie sociale commune, de réalisations communes.
Des critères qui comptent.

Ce qui reste ? Surtout comme un trou dans ma vie, une zone vide…
Cela [me] fait penser à la forme des corps désagrégés par l'éruption volcanique de Pompéi, Herculanum : spectaculaire scène du Voyage en Italie de Roberto Rosselini, où l'on assiste au moulage en plâtre d'un de ces vides laissé par des corps.

© kl loth 2009

Forget me not (avec Hozan Kebo)

La série des cartes postales, accompagnées de leurs échos par Hozan Kebo, se termine. Enfin, pour le moment.
En effet, j'en publie environ deux par an, au sein du réseau d'artistes cARTed, sur le thème de la relation entre expéditeur et destinataire ("From me to you").
À suivre, donc, dans quelques mois…

La publication sur ce blog n'a pas tenu compte de l'ordre chronologique. Mais j'ai choisi de clore la série par celle qui évoque le souvenir…

Voici donc la carte postale originale :

"maintenant... (bleu myosotis)"
carte postale éditée à 800 exemplaires, avril 2004
10,5 x 15 cm
éd. cARTed

© kl loth 2004

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et l'écho qu'en propose Hozan Kebo :

(HK/LR)

À voir en plus grand ici

Que reste-t-il de nos amours ?

Rangé hier une case de mon armoire. Retrouvé des pulls que je n'avais pas mis depuis quelques années. Et mêlés dans la laine, des poils de chat blancs.
Ce ne sont pas ceux de l'obscure beauté qui vit à mes côtés, mais de la regrettée Ginger (1987-2003).
Alors, je n'ai guère envie de les retirer… quelque chose d'infinitésimal qui est encore là…

I miss you…

(je n'aime guère le titre que j'ai donné à ce billet : si la phrase me plaît, la chanson qu'elle évoque n'appartient pas à mon univers musical)

Nantes néant

Vague souvenir de Nantes alors que je feuillette La Forme d'une ville de Julien Gracq (éd. José Corti)…
Je n'en ai conservé aucune image, ne possédant pas d'appareil photo à l'époque.
Regret !

Je n'ai jamais eu l'occasion d'y retourner.