Divergence…

Un jeune (black, mais cela n'a guère d'importance) passe en vélo dans la rue déserte, ensoleillée, pédalant nonchalamment.
De la musique rap l'accompagne dans sa course. Deux contextes différents s'affrontent : l'image paisible de la scène, et ce que suggère le ton véhément des paroles, préoccupations sociales et politiques, dénonciation…
Cela me ramène à ce qui se joue dans mes derniers travaux, le rapport ou non rapport entre le texte et l'image. La vue, les pensées, les préoccupations…

Absence

Pendant longtemps je n'y avais plus prêté attention. Les soucis du quotidien m'accaparant…
Mais non, il n'y a plus de mouettes les matins d'hiver sur la place que je vois de mes fenêtres. Cela me manque…

Une lettre d'amour ?

"Souriez, il y a peut être une lettre d'amour pour vous dans ce camion."

Un affichage surprenant sur les véhicules de La Poste…
Une lettre d'amour ? J'aimerais bien !!!

Train, le 5 octobre 2014…

Brouillard puis la pluie.
Vaches qui se frottent le museau l'une l'autre : plaisir du contact ?
Nombreuses citrouilles dans quelques jardins.

(04/10/14)

Cœur léger…

"7% des voyageurs ont déjà eu un coup de foudre dans le train.
VOYAGEZ LE CŒUR LÉGER"

(publicité SNCF diffusée sur écran dans les gares. Vue le 4/10/2014)

Rouge !

"il a deux trous rouge
au coté droit" (sic)

On reconnaîtra bien entendu un vers du "Dormeur du val", de Rimbaud.

(vu le 5 mai 2014, sur le mur d'enceinte de l'hôpital Edouard Herriot, Lyon)

Mots-dire (ad libitum)

Je ne me souvenais plus d'elle, mais dès les premiers mots, oui, c'est elle, elle qui soliloque, répète…

perdue dans ses pensées, une harangue où se mêlent le français et l'anglais.

Assise dans le tram, à la même place peut être.

Chaque phrase sur un rythme saccadé, précipité, répétée en général trois fois.

Un récit d'où émergent des éléments tels un emploi injustement perdu, un procès une fausse accusation de meurtre.

Mme R****** Mme R****** Mme R******

Que s'est-il passé depuis un an ?
Un an de délire verbal, d'expression saccadée, comme mécanisée ?
Des moments de répit ? 

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Petit déjeuner à l'hôtel. Une allemande dans sa langue. Comme au téléphone, mais sans téléphone ni oreillette…

Un flot continu de paroles, parfois comme crachées.

Indifférente au fait que quelqu'un pourrait comprendre sa langue

J'entends le nom d'un établissement (Rotes L****), évocateur d'une profession controversée, puis plus de doute, le mot das Bordell. Elle parle du Kaiser (l'empereur) et de son rapport avec les femmes… S'agit-il d'un moment de l'Histoire ? Kayser est aussi un patronyme fréquent.

Vérités, fantasmes ? La logorrhée, le délire, poussent les personnes qui en sont victimes à jeter dans l'espace public leur histoire intime… toutes leurs préoccupations, des informations confidentielles…

Scène de crime…

Est-on en sécurité dans une telle rue ?

Un panneau de signalisation modifié en scène de crime… un peu à la façon de Clet, mais Clet lui il me semble, ne rend pas les panneaux de signalisation illisibles…

Pour en savoir plus sur Clet, le vrai : Cf. Olivier Razemon, "Cet artiste qui détourne les panneaux de signalisation", L'Interconnexion n'est plus assurée (blog), 2 mai 2013).

vu à Villeurbanne, rue Jean-Baptiste Clément, le 17/03/14

Cascading diaries

Ayant pris place dans un coin du tram, je lis sur un e-book reader le journal d'Anaïs Nin en version originale. À côté de moi vient s'asseoir une jeune femme, qui se met à écrire à la mine de crayon dans un carnet "Moleskine" A5. D'un coup d'œil discret captant quelques mots, dont la date du jour, je me rends compte qu'elle rédige son journal !

C'est émouvant, troublant, car malgré le fort intérêt que je porte aux journaux intimes, je n'ai jamais, jamais*, eu l'occasion de voir un diariste à l'œuvre.

La fluidité de l'écriture, la concentration, la facilité, m'étonnent, car pour moi écrire aura toujours été laborieux.

Un nouveau coup d'œil latéral me permet d'apercevoir l'amorce de sa narration : "Assis non loin de moi, un homme […]"**. Cela me fait penser à cette célèbre publicité ancienne pour les peintures Ripolin où plusieurs hommes peignent simultanément sur le dos les uns des autres.
Et tout en poursuivant la lecture d'Anaïs Nin, je commence à agencer dans ma tête cette note que vous lisez en ce moment…

* Il me semble depuis, me souvenir d'avoir vu une autre personne, dans un café… mais je ne l'avais pas ressenti comme une "première fois".
** Je n'en ai pas lu davantage, me refusant à ce que ma curiosité bascule dans l'indiscrétion.

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Quelques jours plus tard, la poursuite de ma lecture m'amène à ce passage sur le rapport entre journal intime et secret :

"The joy of discovering the diary is not just a sketch book, but a tapestry, a frieze being complete. When Gonzalo referred to its being hidden in a box, I answered, eluding all personal secrecy : "The condition of the work required it being done in darkness, inside of a box. Its conditions of life is secrecy. It was born out of timidity. I lacked the audacity of the artist working in daylight (I write my stories in the morning, my diary at night). Secrecy produced this truth […]"
(Anaïs Nin, Mirages : The Unexpurgated Diary of Anaïs Nin, 1939-1947, Sky Blue Press, 2013, p. 135)

Gros doudou…

Une très jeune femme (asiatique ?) marche dans la rue, tirant de sa main droite une valise à roulettes. Son bras gauche retient un vêtement, ainsi qu'un ours en peluche d'au moins une cinquantaine de centimètres. Un sac en bandoulière, et un petit sac à dos complètent le chargement.

Curieuse impression —à voir cet ours qui n'est pas flambant neuf, et qu'il est nécessaire d'emporter avec soi pour n'en être pas séparé(e) — d'apercevoir un peu d'intimité exhibée par la force des choses…

Pour le plaisir ?

Dans le métro, deux jeunes gens (un garçon, une fille) commentent un questionnaire intitulé "Qui êtes-vous  ?".
La question numéro deux demande si on "lit des dictionnaires pour le plaisir". Cela semble tout-à-fait extravagant à ces deux personnes !
Pourtant…

"c'est comme les garçons"…

Les parfums

c'est comme

les garçons !

J'aime avoir

le choix !

Vu sur un sac "Un temps pour soi", porté non par une femme, mais par un monsieur peu séduisant , à l'expression morose, dans un bus à Metz…

Comme un doute…

(vu à Lyon, le 30/10/13)

Désordre ?

CONTRE LES RÉACTIONNAIRES
ET L'ORDRE MORAL

NOS DÉSIRS
FONT DÉSORDRE

(vu le 17 avril 2013, place des Terreaux, Lyon,
mais toujours d'actualité…)

En vie…

À de nombreux endroits de Lyon sont apposés des avis de recherche concernant une personne disparue atteinte de la maladie d'Alzheimer… Ici, sur un poteau d'arrêt de bus d'une montée du 5e arrondissement, quelqu'un a agrémenté l'avis d'un post it : "Penser à rentrer en vie". Quand je repasserai au même endroit, une demi-heure plus tard, le post-it aura été enlevé.

(vu le 4 janvier 2014)

(J'espère qu'il n'est rien arrivé de fâcheux à cette dame, dont les proches sont apparemment toujours sans nouvelles à ce jour)

♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥♥…

Ma route est jalonnée de cœurs…

(vu à Thionville, 5 octobre 2013)

2014 who knows ?

 

© kl loth 2013

À CLICKer pour voir en plus grand !

Avec mes remerciements à tous ceux avec qui j'ai passé de bons moments, d'intenses moments en 2012, que ce soit à Lyon, Metz, Nancy, Sarrebourg, Contz-les-Bains, Marseille ou Luxembourg !

ALL THE BEST !

Cœur-bite !

Photographiant les "cœurs" depuis plusieurs années maintenant, je découvre un nouveau type de graffiti !
Voilà une synthèse de l'amour et du sexe parfaitement affirmée.

(Vu aujourd'hui en haut de la Montée de la Grande-Côte, Lyon 1er)

La présentation de soi

Dans le tramway ce samedi soir, un groupe de femmes africaines se rendant à une probable fête : vêtements d'inspiration africaine en tissus lamés à motifs, maquillages colorés, nacrés, métallisés, coiffures impeccables saupoudrées de paillettes dorées… Une "totale", exceptionnelle, perfection qui résulte - il me semble - d'une longue et minutieuse préparation.

La mariée mise à nu par ses célibataires…

Vu le 30/10/2013 à Lyon