pub oppression / STOPUBLYON

Samedi dernier, le 31 mars, en passant rue de la République, une des principales rues de Lyon, je découvre que des panneaux publicitaires ont été recouverts de revendications antipub !
L'opération connaît quelque succès : d'autres passants prennent eux aussi des photos.

Il s'agit en fait d'une opération du collectif stopublyon, devant durer du 1er au 8 avril 2012.

Une opération bien venue, tant le harcèlement publicitaire est de plus en plus insupportable. Merci à eux.

Aux abords de l'Opéra, des panneaux comportent une intervention des guerilla gardeners, activistes jardiniers de Lyon !

"IN TREES WE TRUST"

article et constat © kl loth 2012

À lire aussi : un article sur les déboulonneurs de pub. 

Justifier tout ? (F. Aubenas et M. Benasayag)

"Que cela nous plaise ou non, la chose économique serait ainsi devenue le véritable climat de nos contrées, aussi insoumis et tyrannique que le soleil ou la pluie, et auquel nos vies sont désormais soumises, sans espoir de changer de latitude. Économie, voilà le mot qui désormais peut servir à tout, expliquer tout, justifier tout. Dès que quiconque développe un projet, il est rappelé à l'ordre : l'œil de Dieu le regarde. Les lois du marché l'encerclent. La production et ses mécanismes le tenaillent. S'il veut paraître un peu sérieux, tout alternatif doit donner des gages : employer quelques mots sacrés, économiques. De toute façon, qu'importe : c'est juste pour éprouver sa soumission.

Car, quelle que soit la pratique imaginée et développée, tout se passe comme si le seul principe de réalité était désormais celui de l'économie."

(Florence Aubenas et Miguel Benasayag, Résister c'est créer, éd. La Découverte, éd. consultée 2005, p. 97 ; 1ère éd. 2002)

Face au constat ci-dessus, ce livre propose et développe des pistes de résistance.

Résistance (suite)

Mon projet se précise. Je propose la réalisation d'un badge, qui s'adresserait aux personnes qui n'ont pas a priori de problèmes à être considérées comme françaises, et qui souhaitent brouiller les pistes par rapport au débat lancé par Éric Besson sur la notion (dangereuse) d'identité française.
Il ne s'agit évidemment pas de stigmatiser des étrangers.

Qu'en pensez-vous ?

(la langue anglaise a été choisie pour des raisons de meilleur rendu visuel, ainsi que pour éviter les problèmes de masculin / féminin, le neutre n'existant pas dans la langue française)

© kl loth 2009

Résistance

© kl loth 2009

Mourir pour la France ?

Le 16 mai dernier, lors de la prise de fonction de Nicolas Sarkozy, nouveau président de la République, j'avais trouvé contestable son intention de faire lire la lettre de Guy Môquet, jeune résistant condamné à mort pendant la seconde guerre mondiale.
Le jour de cette lecture est venu.

On n'a que trop par le passé préparé les Français à mourir pour la Patrie. Et ils sont morts par centaines de milliers.
Méfiance donc pour cette récupération qui tend à faire oublier que Guy Môquet combattait contre le nazisme, pour la liberté.
Méfiance quand cette initiative provient d'un homme qui s'est fait élire en adoptant certaines des idées du Front National, méfiance quand son gouvernement introduit la possibilité de sélectionner les émigrants par leur ADN, quand sa police pourchasse les sans-papiers, au point que quelques-uns, acculés et au désespoir se jettent par la fenêtre…
Méfiance quand le président affaiblit l'opposition, entrave les médias et endort le sens critique…
Méfiance…

La liberté des herbes vagabondes

Une prise de position plus pertinente que les violences urbaines, qui sont à comprendre comme des vomissements face à l'indigeste… la prise de position de Gilles Clément, paysagiste, défenseur d'une écologie dans le progrès de la vie et non réactionnaire comme souvent :

"Par son vote du 6 mai 2007 la France a choisi le projet qui nous engage tous dans la mécanique de destruction de la planète […]
Considérant le Jardin Planétaire comme l'essentiel de mes préoccupations, considérant que les actions nécessaires à son émergence ne trouvent aucune chance d’expression dans le projet de société choisi par la France le 6 mai 2007, je décide d’orienter mes interventions, mes efforts et toute mon énergie à la mise à bien du projet Jardin Planétaire, en écartant de mon champ d’action ce pays qui est le mien, pour un temps que je souhaite court.

En conséquence j'annule la totalité des engagements pris auprès des services publics et privés sur le territoire français à l'exception des services non officiels où, de façon avérée, s'établit la résistance."
(Gilles Clément - La Vallée le 7 mai 2007, communiqué à lire en intégralité sur le site de l'auteur)