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mardi, 19 juillet 2011

PING PONG BLOGS (en clin d'œil à Rosa… et à propos de P.M. Tayou)

La mort récente de Cy Twombly remet en mémoire l'acte de vandalisme qu'une de ses œuvres avait subi en exposition à la Collection Lambert en Avignon : en 2007, des lèvres chargées de rouge déposent un baiser sur une toile immaculée, inconscientes des conséquences pour l'état de l'œuvre.

L'artiste, perfectionniste, en fut très affecté.

Quelques années plus tard, alors que le Piss Christ d'Andres Serrano a été attaqué par des "intégristes" catholiques à coups de pioche, toujours dans la même collection Lambert, une installation de l'artiste camerounais Pascale Martine Tayou, érigée dans l'église Saint-Bonaventure à Lyon, sera culbutée par d'autres catholiques tout aussi intransigeants et bornés.

L'œuvre n'étant pas de même nature que celle de Cy Twombly (une colonne constituée de 33 casseroles !), l'artiste, plus souple dans son mode de pensée, opta pour une réinstallation de l'œuvre après amélioration de son état, estimant que les dégâts subis faisaient désormais partie de l'histoire de cette installation.

La Colonne Pascale est maintenant en place au Mudam de Luxembourg, jusqu'au 11 septembre prochain, dans le contexte de l'architecture spectaculaire de Ieoh Ming Pei, au centre d'une magistrale volée d'escalier curviligne. Les dégâts ont été atténués, mais sont toujours visibles.

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À la différence de l'exposition Allways All Ways de Pascale Marthine Tayou au Musée d'art contemporain de Lyon, sise dans un vaste parallélépipède blanc, et à l'accrochage saturé, celle du Mudam, Black Forest, apparaît plus clean, oserai-je dire plus "muséographiée" ?

Les œuvres y sont riches en significations, réalisées avec un grand sens de l'espace et des confrontations insolites de matériaux. Notamment la très belle installation dans le premier espace du musée : Home Sweet Home.

Pour en revenir à la Colonne Pascale et à ses mésaventures, je saluerai ici les billets que Rosa lui a consacré sur son blog Les Passages de Rosa,  les multiples sens de l'œuvre y sont explorés, avec l'aide de commentateurs du blog, et en s'appuyant sur le texte du recteur de Saint-Bonaventure, Luc Forestier.

J'ai aussi lu avec émotion, toujours sur ce même blog, le billet intitulé "Journal extime…", inspiré par celui que j'avais moi-même commis : "Daily Life pour durer !".

Les idées circulent entre les blogs, je ne peux que m'en réjouir !

Même si je n'ai pas eu la disponibilité de réagir plus tôt… mais voilà, c'est chose faite.


À lire sur le blog Les Passages de Rosa :
Vandalisme à Lyon sur une oeuvre d'art, 20 avril 2011
Réponse de paix à la violence..., 21 avril 2011
D'une colonne à l'autre..., 26 avril 2011

Ainsi que le texte de Luc Forestier, recteur de Saint-Bonaventure : ICI
Ou le reportage de TLM

samedi, 26 décembre 2009

De Mudam ass schéin !

(= Le Mudam - musée d'art moderne Grand Duc Jean, Luxembourg - est beau)

Nouvelle petite promenade à Luxembourg-Ville ce 17 décembre 2009, cette fois-ci pour découvrir le Musée d'Art Moderne Grand Duc Jean, ouvert depuis 2006 seulement…

Il fait environ moins quatre degrés, et la lumière est très belle. Le bâtiment, contruit par Ieoh Ming Pei sur les vestiges d'une forteresse construite par Vauban, a belle allure.

Mais à l'intérieur, force est de constater que l'architecture capte fréquemment le regard, au détriment souvent des œuvres présentées, qui sont  comme écrasées.
Je pense alors aux travaux pertinents de Daniel Buren, en lutte pendant longtemps contre l'instrumentalisation des œuvres par les organisateurs des expositions…
(cf. Daniel Buren, Les Écrits (1965-1990), textes réunis et présentés par Jean-Marc Poinsot, CAPC Musée d'Art Contemporain de Bordeaux, 1991, France, 3 tomes)

Les œuvres d'ailleurs, me déçoivent un peu, trop formalistes à mon goût. Il faudra que je revienne une autre fois, voir d'autres expos, pour me faire un jugement plus étayé.
On est loin des œuvres montrées cette année à la Biennale d'art contemporain de Lyon (Le Spectacle du quotidien), fortement ancrées dans la vie des gens et leurs préoccupations.
Et cela n'a pas grand chose à voir non plus avec ma sensibilité pour l'affectif, l'autobiographique, et le vécu de la ville au quotidien…

L'œuvre la plus spectaculaire et réussie est une chapelle gothique de l'artiste belge Wim Delvoye, installée de façon permanente. Wow !!!
Tout ou presque y est évoqué : l'héritage culturel (architecture et ornementation gothique), magistralement détourné, le socio-économique (utilisation de l'acier corten), l'image médicale, la mort, le sexe… et l'humour !

Dans la plus grande salle, une médiatrice conte une sculpture au "firmament" de la verrière à un groupe de jeunes enfants, visage passionné, ton captivant. Je n'ose rester à écouter, malgré ma curiosité pour découvrir les mots que fournit la langue luxembourgeoise pour commenter l'art ("Konscht").

Le quartier du Park Dräi Éechelen (= des Trois Glands) :
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Une installation de Nikolay Polissky dans les douves, réalisée en matériaux naturels avec les habitants de Nikola-Levinet en Russie
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© kl loth 2009