Battre le pavé (2005)

Place des Terreaux, aménagée par Daniel Buren et Christian Drevet, 17 juillet 2005

À propos du contexte de Battre le pavé, cf. ici.

© kl loth

Battre le pavé (2005)

(Jardin du Palais St-Pierre à Lyon, 17/07/2005)

À propos du contexte de Battre le pavé, cf. ici.

© kl loth

Battre le pavé (2005)

Bien que j'aie commencé à publier Daily Life à partir du 30 avril 2006, il y eut en quelque sorte une "année zéro".
En effet j'ai pris à partir de l'été 2005 de nombreuses photos et notes, dans le cadre d'un projet intitulé Battre le pavé, et que j'envisageais de publier sous forme de pages web "traditionnelles". Ce projet, inspiré par un conseil de Marie-Françoise Prost-Manillier, consistait — puisque je ne pouvais partir en vacances —, à photographier et prendre des notes, comme si j'étais en vacances à Lyon, justement. Évidemment, comme je ne découvrais pas les lieux, mon regard différait — of course — de celui d'un touriste. Et cela devint après quelque temps, et des évolutions dues à la pratique, Daily Life !

Lors de mes visites sur d'autres blogs, je vois des photos de vacances ici ou là, pleines de verdure souvent… cela me donne l'envie, par contraste, de publier les photos des sols prises en 2005, dans le cadre de Battre le pavé…

Je ne sais quand je pourrais retourner dans les lieux que j'aime, Berlin, Londres, Amsterdam… ou au bord de la mer.
Kassel en 2012, qui sait ?
Mes délocalisations contraintes à Metz n'ont rien des aspects positifs et stimulants des voyages… même si elles inspirent de nouveaux billets.
À suivre…

(05/07/2005)

© kl loth

Cool Raoool

"LEXOMYL"

photo © kl loth 2009

Certains endroits (Patrick Modiano)

"J'ai toujous cru que certains endroits sont des aimants et que vous êtes attiré vers eux si vous marchez dans leurs parages. Et cela de manière imperceptible, sans même vous en douter. Il suffit d'une rue en pente, d'un trottoir ensoleillé ou bien d'un trottoir à l'ombre. Ou bien d'une averse. Et cela vous amène là, au point précis où vous deviez échouer."
(Patrick Modiano, Dans le café de la jeunesse perdue, Gallimard, coll. Folio, 2008, p. 17 ; 1ère éd. Gallimard, 2007)

Poubelle accueillante

 

(montée de la Grande Côte, Lyon)

À découvrir : le glossaire hilarant et critique que Solko consacre sur son blog au mobilier urbain.

Architectures en pointe (Rémy Mathieu)

Ces bâtiments ici photographiés par mes soins, tels que perçus au quotidien, et d'autres encore sis dans un périmètre d'un kilomètre autour du quartier des Charpennes entre Lyon et villeurbanne… apparaissent au contraire magnifiés par le regard de Rémy Mathieu, dans le cadre de son exposition Architectures en pointe, à la galerie Mathieu de Lyon.

Photographiés en contre-plongée, les bâtiments saisis par l'angle pointent leur cime sur un ciel dépourvu de nuages. Les voitures en stationnement, les panneaux de signalisation, les fils électriques et les poubelles restés hors-champ, ces bâtiments sont révélés dans leur pureté, leur richesse architecturale.
Un faux noir et blanc approfondi de sépia et nuancé d'un rose subtil permet un riche dégradé de gris doux, mettant en valeur les textures minérales, les reflets du verre.

La démesure de ces constructions au dessein novateur est apprivoisée.
Lignes pures, rythmes et vibrations… La ville contemporaine ici arrachée à la disparité, au chaos, révèle son audace formelle et sa beauté.

(Architectures en pointe, photographies de Rémy Mathieu, galerie Mathieu, 48 rue Burdeau 69001 Lyon, 04 78 39 72 19, du 06/09 au 31/10 2008)

Summer's almost gone

Qu'ai-je vu aujourd'hui ?
À nouveau des voitures en nombre aux heures de pointe, pressées, agressives ; des hordes humaines dans le métro et les centres commerciaux.
VROUM VROUM…
Petit-à-petit l'été se termine.
J'aimais bien le bruissement du vent dans les arbres… la ville paisible…

Down down down

La petite maison qui avait beaucoup plu lorsque je l'avais publiée une première fois, n'est plus, détruite, abattue à grands coups de masse…

Seule consolation : il ne devrait pas y avoir d'immeuble haut et mastoc à cet emplacement.

À suivre ?

Impasse du Bon Pasteur

J'avais déjà aperçu l'impasse du Bon Pasteur (Lyon Croix-Rousse) il y a fort longtemps. Elle ne semblait alors guère présenter d'intérêt.

Mais aujourd'hui l'endroit est complètement transformé par la présence de jardinets soignés et fleuris. Un petit coin de paradis où il fait bon vivre, en tout cas pour les chats !

un soleil peint sur un mur donne le ton…

Gardiens d'hier et d'aujourd'hui

Entre hier et aujourd'hui la conception de la protection et de la surveillance des habitants de la ville a beaucoup changé.
Mais les emplacements sont restés les mêmes !
Voici ce que l'on peut apercevoir si l'on fait un petit tour dans les rues de Lyon (rappelons que Gérard COLLOMB et la Municipalité de LYON (Localités, politiques urbaines) ont gagné le prix Orwell 2002 des Big Brother Awards) :

Parfois les deux types de "protection" cohabitent :

(billet non terminé : d'autres photos seront ajoutées au fur et à mesure)

On trouvera sur le blog Certains Jours de Frasby d'autres billets sur le thème de la vidéo surveillance et du fichage abusif des citoyens.

Un nid douillet ?

Une pancarte fait la promotion d'un lieu où l'on aurait - paraît-il - envie de vivre… "J'AI ENVIE DE VIVRE ICI".
Hélas… outre qu'il ne s'agit encore que d'un chantier, d'autres pancartes entrent en contradiction :
"DANGER STATIONNEMENT INTERDIT LE LONG DE CETTE CLOTÛRE"
ET "NE PAS STATIONNER DEVANT CETTE CLOTÛRE - RISQUES DE PROJECTION DE GRAVATS, BÉTON, HUILE…"

Pourtant le contrechamp est un espace dégagé magnifique, celui du Musée d'Art Moderne de Saint-Étienne !

(vu le 9/05/2008) 

 

Refuge ?

On ne le voit pas sur la photo, il est bien planqué au sein du lampadaire, mais on l'entend pépier : c'est probablement un moineau…
Curieusement, le volume du lampadaire ressemble à celui d'une cage où l'oiseau s'est introduit de son plein gré !

Frontière

Rue d'Hanoi, la frontière entre Lyon et Villeurbanne :

Mauvais signe ?

Un point rouge, c'est mauvais signe ! Lorsqu'il s'agit d'un arbre, c'est l'annonce de sa destruction prochaine…
Pourtant : cette maison est actuellement habitée… par un humain en tout cas !

Quant à la maison mitoyenne, elle est murée…

Tout cela n'est pas de bon augure, car il s'agit de la volonté municipale de créer un axe de circulation important, en élargissant la rue. Moi qui avais choisi d'habiter ce quartier pour son calme !!!

Paris, musée du XXIe siècle (Thomas Clerc)

Tout mode de déplacement a son érotique propre (voiture vite, vélo fluide, marche lente), mais marcher en flânant a quelque chose d'autoréférentiel, le plaisir y vaut pour le plaisir. La déambulation gratuite s'enrichit de la rencontre de hasard, qui ajoute à chaque passage un embryon désirant. (p. 114)

Parmi les ouvrages exposés sur les tables en cette rentrée littéraire 2007, il en est un pour lequel mon bras s'est fébrilement tendu : Thomas Clerc, Paris, musée du XXIe siècle. Le dixième arrondissement, tant le titre évoque de bonnes références : Walter Benjamin et son "Paris, capitale du XIXe siècle", mais aussi Tentative d'épuisement d'un lieu parisien de Georges Perec.

Le projet de Th. Clerc est de grande ampleur : il ne s'agit pas seulement de décrire un lieu parisien, mais Paris tout entier, arrondissement par arrondissement, à commencer par le dixième où réside cet auteur, et qui fait l'objet de ce premier ouvrage.

La méthode employée est celle des notes prises au fil de la promenade(1). L'auteur porte attention aux détails, il se passionne pour l'infra-mince(2), fait la description des circonstances, petits faits contingents et micro-traces du présent tels que les incidents, les poussières, les noms propres(3), enregistre les changements(3) et les commente…
Rien n'est statique : l'auteur marche à des rythmes divers (et doit parfois affronter les réactions des personnes croisées), la ville est saisie dans ses mutations en cours, et le projet tout entier prendra son sens et son format progressivement(4).
Les rues se succèdent par ordre alphabétique sans que jamais l'on ne se lasse. Seul petit regret : les descriptions ne me semblent pas assez poussées… Peut être est-ce dû à l'incompétence en matière de description (relative) qu'avoue Th. Clerc dans une anecdote(5), ce qui laisse la voie libre à l'expression de ses diverses opinions, parfois trop éloignées de la stricte observation. Mais peut être est-ce simplement le risque inhérent à la promenade : l'esprit se laisse divaguer !

(1) p. 62
(2) p. 107
(3) p. 163
(4) p. 207
(5) p. 189

Thomas Clerc, Paris, musée du XXIe siècle. Le dixième arrondissement, éd. Gallimard, coll. L'Arbalète, 2007

Cf. aussi la critique de ce livre par Pierre Assouline.

La rue Vide Bourse

La rue Vide Bourse est éloignée de la rue Vieille Monnaie ; elle se trouve sur l'autre colline, celle "qui prie", dans le 5e arrondissement lyonnais…

Rue Vieille-Monnaie

Un refuge pour les gens qui parlent encore en Francs, voire en anciens Francs ?

Ombre…

L'ombre projetée de mon immeuble sur le bâtiment voisin. Ambiance du jour qui décline…

Cucurbitacées

Les Français, désormais, boudent Halloween, mais ont pris goût aux cucurbitacées !
Cette plate-bande vue à Lyon en témoigne.
Curieusement, le résultat fait un peu vieillot, alors que Lyon fait régulièrement appel pour son fleurissement à de grands concepteurs de jardins (Gilles Clément, Michel Corajourd…). Sans doute est-ce une exception saisonnière ?