mercredi, 07 septembre 2011
La (véritable) rumeur de Nîmes…
C'était facétie de ma part, que d'avoir intitulé le billet précédent "La rumeur de Nîmes", en allusion au projet artistique collectif "La Rumeur", initié par des artistes proches de la galerie 4,Barbier.
Pourtant…
Apposée sur le flan d'un bâtiment, une toute petite plaque indique le niveau maximum des eaux, atteint le 3 octobre 1988 dans les rues de Nîmes, suite à des orages ayant entraîné une spectaculaire inondation.
En d'autres endroits de la ville, ce sera encore pire…
"L’ampleur du sinistre marque la mémoire nîmoise pour longtemps :
Neuf personnes ont perdu la vie dans l’inondation, auxquelles il convient d’ajouter deux victimes d’un accident d’hélicoptère.
Les dégâts se chiffrent à 610 millions d’Euros (4 milliards de Francs), avec 45000 sinistrés, 2000 logements endommagés, 6000 véhicules sinistrés dont 1200 emportés, 90 km de réseaux d’eaux usées détruits, 15 km de voirie à refaire, 41 écoles sinistrées, etc …" (source : nimes.fr)
Une telle catastrophe marqua tellement les esprits, que la ville devint le terrain d'une rumeur portant sur le nombre de victimes, qui aurait été jusqu'à 200 personnes (voire davantage), et non 9, chiffre officiel.
René Domergue, professeur de lycée, mena l'enquête avec ses élèves. Et en fit un livre, intitulé La Rumeur de Nîmes. Dix ans après l'inondation de 1988, paru aux éditions Edisud en 1998.
À consulter également, le site de René Domergue.
© kl loth 2011
01:36 Écrit par kl loth dans comportements… | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : rumeur, urbain, ville, société, comportement, inondation, catastrophe |
dimanche, 23 janvier 2011
"Ne devraient pas être autorisées" (sic)
« Pour une fraction non négligeable de la jeunesse, les relations sexuelles hors mariage ne sont pas acceptables : 20 % des Européens les désapprouvent. En dehors de l'Europe, cette réprobation est plus forte parmi les Américains (40 %), les Sud-Africains (60 %), les Indiens (74 %) ou encore les Marocains (85 %). Les jeunesses les plus "permissives" se trouvant en Europe, où les Français (10 %) et les Estoniens (12 %) sont les moins nombreux à considérer que les relations sexuelles hors mariage ne devraient pas être autorisées. »
(Benoît Vitkine, "À quoi rêve la jeunesse mondiale ?", LEMONDE.FR, 21.01.11 ; voir l'article pour connaître les conditions de l'enquête)
10% de jeunes Français (de 16 à 29 ans) qui souhaitent contraindre la vie privée de leurs concitoyens ! Et ailleurs c'est pire encore…
AU SECOURS !
À mettre en parallèle avec la chronique d'Élie Arié, "Qu'y a-t-il sous la burqa ?" (LeMonde.fr, 01/01/11), qui réfléchit à la tentative de réglementation de la sexualité des femmes par les différentes sociétés, et au "ressort psychologique profond" des hommes que cela cache : "la hantise de la performance sexuelle peu brillante, ne permettant pas aux femmes d'atteindre l'orgasme".
01:35 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, comportements…, zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : sexe, mariage, jeunes, comportement, moeurs, europe, monde, france |
dimanche, 02 janvier 2011
Mother I'd like to fuck (sic)
Sur le quai du tramway, mon téléphone détecte d'autres émetteurs wifi… certaines appellations sont… euh…
© kl loth 2010-2011
02:10 Écrit par kl loth dans comportements…, de visu, love, zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : wifi, réseaux, comportement |
vendredi, 05 février 2010
"I shop therefore I am"
Les publicitaires puisent souvent dans l'art contemporain leurs sources d'inspiration.
Cette fois-ci c'est l'art conceptuel, qui pourtant à l'origine était — entre autres raisons — motivé par la volonté de résistance à la merchandisation de l'art, qui est recyclé par une célèbre marque de vêtements.
Il s'agit d'un habile mix de références, où l'on reconnaît entre autres, les "statements" (énoncés) de Lawrence Weiner, ou le travail de Barbara Kruger, pourtant très critique sur la manipulation consumériste (pensons au "I shop therefore I am", c'est-à-dire "j'achète donc je suis").
L'art conceptuel est très controversé, car aride formellement. La marque semble viser un positionnement élitiste, et sous-entendre qu'acheter ses produits n'est pas un acte de consommation, mais un acte de résistance à… la société de consommation.
Bien sûr le message véhiculé par les statements est différent de celui de l'art conceptuel : il s'agit de marteler des directives comportementales, ici tout converge vers le fait "d'être chaud" (HOT), ce qui est renforcé par l'usage du rouge vermillon.
À noter aussi cette autre campagne de la marque : "BE STUPID", autre directive comportementale développée par une animation sur le site web. Ne soyez pas raisonnable, soyez stupide* !
L'intérêt d'inciter à des comportements impulsifs est évident : dépensez sans réfléchir, ben voyons ! Juste un vieux message, il n'y a que la forme qui se renouvelle un petit peu, en empruntant à l'art contemporain l'un de ses aspects historiquement les plus critiques envers la merchandisation : pour la marque, vendre, faire croire à une attitude rebelle, exercer une influence en profondeur sur les comportements, en bref le bénéfice total : avoir le beurre et l'argent du beurre !
* on peut voir là aussi un parallèle (perverti encore une fois) avec le thème de l'idiotie dans l'art contemporain.
Cf. Jean-Yves Jouannais, L'Idiotie, Beaux-Arts Magazine livres, Paris, 2003, ISBN 2-84278-431-6.
(1) The artist may construct the piece.
(2) The piece may be fabricated.
(3) The piece need not be built.
Each being equal and consistent with the intent of artist, the decision as to condition rests with the receiver upon the occasion of receivership.
(1) L'artiste peut construire la pièce (= l'œuvre)
(traduction de kl loth)
14:54 Écrit par kl loth dans comportements…, de visu, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : art contemporain, art conceptuel, détournement, influence, publicité, consommation, comportement, manipulation |
mardi, 20 janvier 2009
Une soirée
Le Grand Comptoir, ex Buffet de la Gare se greffe le long de la gare.
Les clients arrivent un à un, des personnes seules.
Les tables sont dressées pour deux couverts, le serveur en retire donc un à chaque fois.
Femme aux cheveux courts, stricte en vêtements noirs. Elle lit attentivement un livre de la collection blanche de Gallimard, tout en mangeant : Une éducation libertine…
Longue paroi de verre. Un pauvre hère essaie de rentrer par une porte condamnée. Il agite les bras, frotte longuement, lentement le panneau transparent. semble un noyé dans un gigantesque aquarium. Quelques minutes plus tard, il s'éloignera calmement.
En fond sonore, Michael Jackson, Thriller. Plus tard, Pink FLoyd, Another Brick in the Wall…
23:35 Écrit par kl loth dans comportements… | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : soirée, restaurant, buffet de la gare, comportement |
samedi, 21 juin 2008
Onirisme…
(Peter Handke, À ma fenêtre le matin. Carnets du rocher 1982-1987, traduit de l’allemand (Autriche) par Olivier Le Lay, Lagrasse, éd. Verdier, 2006, p. 432 ; 1ère éd. Am Felsfenster morgens (und andere Ortszeiten 1982-1987), Salzburg, Residenz Verlag, 1998)
17:27 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, comportements… | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : onirisme, comportement, handke |
dimanche, 30 avril 2006
Rapacité…
Dans le platane face à l'appartement, les manœuvres de quatre corbeaux pour dérober le gros morceau de pain que l'un d'entre eux à réussi à se procurer. Déplacements stratégiques de branche en branche, chute du morceau sur la pelouse, récupération, poursuite en vol... L'occasion d'observer des comportements également en usage parmi les humains.
20:10 Écrit par kl loth dans comportements… | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : rapacité, corbeau, platane, comportement |