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vendredi, 27 juillet 2007

Quelque chose de dangereux

À travers les multiples tentatives qui sont faites pour introduire l'art dans le grand public, on voit bien la difficulté d'ajuster croyances et réalités économiques dans notre société. Pour beaucoup de gens, l'art demeure quelque chose de dangereux, d'inutile, d'élitiste et de coûteux, et dont la survie dépend uniquement du mécénat de bourgeois riches et dégénérés.
Les artistes eux-mêmes n'ont guère meilleure presse, étant souvent représentés comme des créatures excentriques, dangereusement subversives qui, non contentes de vivre dans la débauche, sont probablement subventionnées par l'argent des contribuables.
Au demeurant, les causes aussi bien que les effets de ces diverses attitudes sont on ne peut plus clairs. Certaines formes artistiques sont subversives par nature. En entraînant le spectateur à faire l'expérience du monde à travers une sensibilité artistique vraiment différente, une œuvre d'art de qualité met forcément en cause son système de valeurs et de représentations.

(David Bayles & Ted Orland, Petit éloge des arts. Repérer et surmonter les peurs propres à toute pratique artistique, traduit de l'anglais par Patricia Landry, éd. Retz, 2007, pp. 74-75 (1ère éd., Art & Fear, observations on the perils (and rewards) of artmaking, Image Continuum Press Edition, 1993)

Ce qui vous tient à cœur !

On trouve partout des preuves de la pérennité des grandes questions artistiques. […] On raconte les quelques histoires que l'on se sent irrésistiblement appelé à raconter, des histoires dans lesquelles on retrouve toujours ce qui nous attire. Et pourquoi devrait-on en avoir plus de quelques unes ? La seule œuvre qui vaille vraiment la peine — la seule que vous puissiez créer avec la force de conviction nécessaire — est celle qui touche précisément à ce qui vous tient à cœur. Ne pas vouloir s'attacher à ce qui tient à cœur, c'est comme tourner le dos à ce qui est essentiel et invariable dans sa propre vie.
(David Bayles & Ted Orland, Petit éloge des arts. Repérer et surmonter les peurs propres à toute pratique artistique, traduit de l'anglais par Patricia Landry, éd. Retz, 2007, pp. 124-125 (1ère éd., Art & Fear, observations on the perils (and rewards) of artmaking, Image Continuum Press Edition, 1993)

Pour qui connaît bien la pratique de l'art, ces propos sont une évidence. Mais j'ai hélas constaté que beaucoup de personnes étrangères à l'art ignorent tout simplement cela, suggérant à l'artiste de faire autre chose, un travail de commande… quelque chose de plus commercial… de changer de thématique… de changer de métier même…
Pourtant, hormis une petite marge de manœuvre, un artiste ne peut guère faire autre chose que ce qu'il fait. Cela est tout simplement impossible !

13:35 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, pratique de l'art, vie |

mercredi, 04 juillet 2007

Faire de son temps une œuvre d'art ?

Faire de son temps une œuvre d'art ?
Maîtriser, mais au sens artistique du terme cette fois, c'est-à-dire être en pleine possession d'une technique, savoir l'oublier pour se laisser aller à l'inspiration du moment, reconnaître que l'on ne peut pas tout contrôler, se rendre disponible à soi-même et aux autres. Apprendre cet art du temps ne se fait pas avec un chronomètre. Les artistes le savent : ils vivent "hors du temps" et organisent leurs journées en fonction de leurs élans créatifs. Leur véritable travail, c'est d'affiner leur technique, d'être à l'écoute du monde. En se laissant guider par leur rythme intérieur, ils n'ont généralement pas besoin de loisirs pour se détendre. Pour eux, vivre le temps, c'est vivre la liberté. Et l'exprimer.
[…]
"Ne rien faire", en effet, peut être très angoissant. […] Cette pause dans le temps, les artistes la connaissent bien. Pour eux, c'est une "mise en disponibilité" pendant laquelle l'inspiration peut survenir.

(Erik Pigani, "6 techniques pour savourer l'instant", Psychologies Magazine n° 240, avril 2005, pp. 164-165)

Une vision plutôt idyllique du travail artistique, qui dans la réalité est plutôt une mise en tension permanente dont on "décompresse" difficilement... Je parlerais même d'une activité anxiogène, en raison de la nécessité de s'efforcer d'innover, par rapport à ce qui existe déjà, par rapport à ce qu'on a déjà réalisé soi-même.
L'impression au bout d'un certain temps de pratique d'être… comme un "citron pressé" !

13:50 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, travail artistique, création |

vendredi, 29 juin 2007

Un texte non "écrit"

[…] L'énonciation est le point de "résistance" qui détermine l'identité littéraire d'une œuvre : parce qu'elle est mise en œuvre du verbe. […] Un texte qui n'est pas "écrit" — c'est-à-dire dont l'écriture n'est pas travaillée, fût-ce a minima — ne peut relever de l'art littéraire.
(Dominique Viart, Bruno Vercier, La Littérature française au présent. Héritage, modernité, mutations, Bordas, 2006, p. 294)

14:26 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : texte, écriture |

mercredi, 27 juin 2007

L'invectif

Selon Valère Novarina, "Tout langage est à l'invectif. Il y a un appel, un coup porté par le moindre mot."
(Dominique Viart, Bruno Vercier, La Littérature française au présent. Héritage, modernité, mutations, Bordas, 2006, p. 261)

00:30 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langage |

dimanche, 10 juin 2007

Une analyse de la photo officielle de N. Sarkozy

Une analyse de la photo officielle de N. Sarkozy par Olivier Roller, photographe :

00:25 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Sarkozy, photo officielle, analyse d'image |

vendredi, 25 mai 2007

Un redressement aux ordres de la barbarie

"Rien de tel qu'un pays qui descend chaque jour un peu plus dans la voie de son inexorable déclin […] Je crois connaître la pente du prochain consentement de nos amis Français. Que reste-t-il à un écrivain de notre contrée sinon accompagner en la décrivant la très longue agonie de sa langue et donc de sa culture, tandis que par inversion symétrique, et qui précipitera son déclin, beaucoup parmi nous déjà, consentent de moins en moins mollement à un redressement de notre pays aux ordres de la barbarie", confiait Lamarche-Vadel quatre ans avant l'élection présidentielle de 2001. [sic, comprendre probablement : "cinq ans avant l'élection présidentielle de 2002"]
(Dominique Viart, Bruno Vercier, La Littérature française au présent. Héritage, modernité, mutations, Bordas, 2006, p. 195)

Que dire maintenant, après l'élection présidentielle de 2007 ?

vendredi, 18 mai 2007

Lilliputiens…

Une belle métaphore de Michel Onfray, en style "oral", sur son blog "Nouvel Obs", pour décrire la situation dans laquelle nous sommes :
Le principe de Gulliver est plus que jamais d’actualité : tisser des liens, fabriquer des cordes avec lesquels les lilliputiens que les citoyens que nous sommes pourront entraver le géant libéral autant que faire se peut.
(Michel Onfray, "Conclusions, pièges à cons. Dimanche 6 mai passé d’un quart d’heure", 7 mai 2007)

17:25 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : onfray, élection présidentielle, politique, métaphore |

lundi, 14 mai 2007

À propos des carnets

Dans la période contemporaine, les Carnets sont l'objet d'une mutation voisine de celle du Journal, et influent de même sur le reste de la littérature. La notion, désormais littéraire, est restée attachée à son origine matérielle, qui en détermine la plasticité : aucune régularité quotidienne de la notation, la reprise ultérieure des notes seule donnera le statut de texte littéraire à ce que l'écrivain choisit de retenir. Car le Carnet n'est pas fait pour être livré tel quel : Julien Gracq essaie, dans Carnets du grand chemin (1992), de "grouper des notes essentiellement disparates par familles, pour communiquer quelque ordre à leur lecture" et reconnaît "que ces notes ne s'arrangent qu'assez mal de compartiments. Il est vrai que leur nature même tend à les prémunir de tout ordre. […] Cette "marginalité" du Carnet pourrait en faire un objet secondaire, recueil de notes à des fins personnelles. Mais cet accompagnement de tous les instants, cette proximité quasi physique l'élève au statut d'objet fétiche, parfois ritualisé, dont la période contemporaine reconnaît l'importance.
[…] C'est une manière de retrouver l'autobiographie là où on ne l'attend pas […] On sait où Ponge se trouve, quel temps il fait, quel livre il consulte : les carnets dessinent peu à peu une véritable autobiographie de l'œuvre. Journal et Carnet se font atelier permanent d'écriture. […] 
 Sartre écrivait autrefois, d'une formule définitive, "toute conscience est conscience de quelque chose : le Carnet est ce recueil de la conscience. Aussi est-il, plus peut être que le Journal qui tend à "raconter", à "commenter" ce dont il parle, le matériau brut ce ce qui est venu à la pensée "tel quel", comme eut pu écrire Valéry. Mélange de pensées éparses, notes de lectures, fulgurances poétiques… tout s'y mêle, et ce mélange-là dessine un homme. Le Carnet se situe donc à la frontière de l'intime et de l'extime : il n'est pas un ensemble dont l'objet serait le "moi", lequel n'y est que le réceptacle du monde. Aussi est-il pratiqué par des écrivains très réservés envers toute forme d'écriture autobiographique […].
Ces recueils de notes sont chargés de lectures. [exemples de carnets] ne cessent d'évoquer des livres décisifs, qui chacun à leur tour nourrissent les œuvres des écrivains […] il n'est écrivain qui ne soit aussi lecteur, toute œuvre s'écrit d'abord avec d'autres œuvres, dont elle s'alimente. L'intertextualité souvent latente des grands textes de la littérature apparaît à notre époque beaucoup plus patente. […] Alors que la  modernité se posait plus volontiers comme "esthétique de la rupture", le contemporain, au contraire, s'affiche comme un temps de la reliaison. Le Carnet aura été une école de reconnaissance et de salutation.
[…]
Ces recueils de notes et de fragments, inspirés par le spectacle de la nature, aussi bien que par les œuvres de la culture […], sont destinés à ensemencer l'œuvre à venir autant qu'à nourrir la vie de qui les rassemble. C'est en quoi, peut être, elle s'opposent au Journal, car le Journal vaut par lui-même : il est la mémoire des jours. Alors que le carnet est un dépôt d'avenir.
[…] Le carnet ne fait pas œuvre, il conserve une certaine modestie. 
[…]
Un autre lieu en revanche ouvre un espace inédit au Journal et au Carnet : la liberté du réseau internet est l'une des voies dans lesquelles l'écriture de soi, tournée paradoxalement vers la communication avec autrui, trouve un champ encore difficile à imaginer. […] Le texte de l'écrivain s'y dissout parmi tant d'autres, qui n'ont que peu à voir avec la littérature. Mais cela n'est-il pas le lot de toute écriture de soi, notes, journal ou autobiographie ? […]
 
(Dominique Viart, Bruno Vercier, La Littérature française au présent. Héritage, modernité, mutations, Bordas, 2006, pp. 68-75) 
 
Un extrait particulièrement long, je l'avoue, d'un livre fondamental sur la littérature récente. Différents aspects de la forme "Carnet" y sont abordés, souvent en convergence avec ce qui se joue ici, sur ce blog.
Reste à aborder la question du carnet de croquis de l'artiste plasticien…
 
Très intéressante aussi est la question de l'intertextualité. Retour des choses : j'insère justement ce passage dans mes propres notes ! Petite mise en abyme…

15:35 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) |

lundi, 07 mai 2007

Le ciel étoilé

[…] Les Allemands se sont toujours beaucoup intéressés aux étoiles. Il y a ce vers de Kant : "Der Gestirnte Himmel über mir und das moralische Gesetz in mir", qu'on pourrait traduire par "le ciel étoilé au-dessus de moi, et la loi morale en moi".

(Anselm Kiefer, interviewé par Richard Leydier, "Pluie d'étoiles au Grand Palais", Art Press n° 334, mai 2007, p. 30 )

19:15 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Anselm Kiefer, Kant, ciel étoilé |

vendredi, 04 mai 2007

Grands mots d'ordre d'Hubert Lucot

Le dernier livre d'Hubert Lucot est de circonstance, mais nul doute qu'il continuera longtemps à être d'actualité !
En voici quelques extraits :

- Nul n'est censé ignorer la loi de la jungle

- La commission Ras-le-bol et Liberté a pour mission de laisser pourrir la situation

- Préservez votre liberté d'esprit : ne lisez pas

- Autrefois, les artistes mangeaient de la vache folle, mais on disait vache enragée

Hubert Lucot, Grands mots d'ordre et petites phrases pour gagner la présidentielle, P.O.L., 2007

20:45 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Hubert Lucot, élection présidentielle |

lundi, 16 avril 2007

Comme un étranger…

"Penser l’art, c’est se trouver comme un étranger dans cette chose généralement connue sous le nom de réalité - être dérouté, en somme."
Antonia Birnbaum, "Espaces en folie", Multitudes 15, hiver 2004)

15:30 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, réalité |

vendredi, 13 avril 2007

Culture et revolver

"« Quand j'entends le mot culture, je sors mon révolver » (…) n'est pas de Goering […]. Ni de Goebbels. Mais, comme je l'ai indiqué dans Le Nazisme et la culture (Complexe, Bruxelles, 2001), d'un poète et auteur dramatique anciennement expressionniste et devenu nazi : Hans Johst… La phrase a été reprise, dans un sens non conforme au texte original, par un dignitaire du IIIe Reich" (Lionel Richard, cité par Francis Marmande dans "Fêtes, fastes, fatrasies et autres reliefs", Le Monde, 12/01/2006) 

Bon… rendons à César… 

16:03 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture, nazisme, Goebbels, Goering |

mardi, 13 février 2007

Le cœur sensible d'une ville

"Moi si vous voulez, une ville je la parcours aussi… j'ai un sixième sens qui m'amène à ces maisons où l'on vend les gâteaux, à ces pâtisseries, parce que je pense que dans la pâtisserie s'enferme le cœur sensible d'une ville ou d'un quartier."
(Ricardo Basualdo, interrogé par Sylvie Andreu dans "Y aura-t-il de la lumière à Noël ?", Vivre sa ville, France Culture, 24/12/2006)

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Œuvre lumineuse de R. Basualdo à Lyon, décembre 2003.

20:55 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) |

mardi, 06 février 2007

"Agent sensible"

Agent sensible, une notion pertinente et efficace concernant l'activité artistique, trouvée sur le site de transactiv-exe.

19:45 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (0) |

Ne pas se laisser faire !

"On fait les [des ?] enfants, mais les enfants ne se laissent pas faire."
(Boris Cyrulnik, "À quoi servent les émotions", Le Magazine de la santé, France 5, 06/02/2007)

Une question de survie face à des parents trop étouffants, mais que ceux-ci ne comprennent pas.

14:35 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, comportements… | Lien permanent | Commentaires (2) |

dimanche, 04 février 2007

Les choses peuvent bouger (selon Gérard Fromanger)

"[…] Il n'y a pas de peintres engagés et d'autres non. Nous ne dominons jamais les événements, ils sont plus forts que nous. On se contente de penser, de stimuler ou de réagir. Mais collectivement ou dans la solitude de l'atelier, les artistes peuvent incarner l'idée que, jour après jour, les choses peuvent bouger. L'idée qu'ils peuvent changer quelque chose dans l'histoire de l'art, même un tout petit peu, ajouter un petit caillou blanc, est une idée tellement forte. C'est d'ailleurs la seule, et qui concerne tous les gens qui inventent, aussi bien les savants que les musiciens, les écrivains - tous ceux qui montrent que ce n'est jamais la fin de l'histoire, la fin du sens, la fin de l'art, la fin de tout. Nous servons à créer de petites subjectivités qui peuvent, après, être exemplaires pour le reste de la société. Selon Deleuze, l'acte de création est un acte de résistance. L'artiste ne peut parler correctement aux autres que s'il parle correctement de ce qu'il a fait. […]"

(Propos de Gérard Fromanger recueillis par Henri-François Debailleux, "Les artistes changent le Sahara avec une poignée de sable", Libération, 16-17/07/2005)

20:10 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (0) |

La rue (selon Gérard Fromanger)

"[…] Pour Deleuze, Guattari, Foucault et Barthes, l'inconscient est une usine qui produit de tout, des événements, des sentiments, des situations. C'est une machine, pas une scène. Je suis marqué par toutes ces idées et la rue devient pour moi le moteur de cette machine qui imprègne le privé, le couple, la famille. Elle est le réel qui va profondément bouleverser la vie privée. Il suffit de voir une manifestation, le spectacle de la rue, la beauté, la violence, les drames ou l'exaltation. C'est là où tout se joue, avec 40.000, 200.000, un million de personnes. On s'en rend très bien compte dans les pays qui sont en pleine mutation aujourd'hui. Tout ce qu'ils ont emmagasiné d'inconscient dans leurs foyers, leur communisme réel, leurs républiques populaires, leur assujetissement à l'Union soviétique, tout ce qu'ils ont contenu en eux de refoulé les pousse dans la rue. Ils s'y retrouvent à plusieurs millions et tout bascule. Le réel leur éclate à la figure comme une gifle formidable. Voilà, la rue, c'est ça pour moi, c'est subitement l'effet visible de la vie réelle en train de se faire, face à tout ce qui se tracte,se tait, se fabrique, se refoule, face au non-dit du privé."

(Propos de Gérard Fromanger recueillis par Henri-François Debailleux, "Les artistes changent le Sahara avec une poignée de sable", Libération, 16-17/07/2005)

19:55 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (1) |

jeudi, 01 février 2007

La question culturelle (bis)

"La question culturelle n’est pas politiquement anecdotique : c’est le cœur même de la politique. Car la culture, c’est aussi la libido, que l’activité industrielle tente essentiellement de capter. Les politiques devraient donc d’abord être des politiques culturelles, non pas au sens où un ministère de la culture sert ou dessert les clientèles diverses et variées des métiers de la culture, mais bien comme critique des limites d’un capitalisme hyperindustriel devenu destructeur des organisations sociales en quoi consistent les processus d’individuation psychique et collective."
(Bernard Stiegler, "Le désir asphyxié, ou comment l'industrie culturelle détruit l'individu", Le Monde diplomatique, juin 2004, pages 24 et 25)

15:15 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, politique, rôle et place de l'art, zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (0) |

mercredi, 31 janvier 2007

La question culturelle

"La question culturelle n'est pas politiquement anecdotique : c'est le cœur même de la politique."
(Bernard Stiegler, "Le désir asphyxié, ou comment l'industrie culturelle détruit l'individu", Le Monde diplomatique, juin 2004, pages 24 et 25)

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