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jeudi, 04 mars 2010

Signe de signe (Michel Jeannès)

Ma participation à la revue Chos'e n° 3 (pp. 60-61) interpelle le lecteur.
Michel Jeannès a répondu !

suispassepariciKL.jpg

01:40 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre, ping-pong | Lien permanent | Commentaires (59) | Tags : kl loth, michel jeannès, chos'e n° 3, art contemporain, revue, signe |

mardi, 02 mars 2010

Tout Chos'e

Il y a quelques jours, la revue Chos'e n° 3 initiée par feu Henry Chiparlart, et désormais aux bons soins de Frasby et de Kitagawa Cristoforo, a été publiée en ligne sur le site Calameo (où les pages tournent à chaque clic).
On peut y découvrir 35 auteurs, dont Patrice Maltaverne (que j'ai rencontré à Metz), Fred Griot (vu à la Scène Poétique de la BM de Lyon) et des auteurs qui ne devraient pas être inconnus des lecteurs de Daily Life : Frasby
, Roger Lahu (qui vous est plus familier sous son pseudonyme, devinez…), Éric Dejaeger

Vous pourrez aussi y découvrir ma participation pages 60 et 61.

couverture.n°3.chos'e.jpg

00:10 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : kl loth, chos'e, revue chos'e, art, littérature |

mercredi, 24 février 2010

Quelque chose…

Écrire quelque chose. Trouver quelque chose. Mais le quotidien, la banalité… que faire ? Quête de sens…

Balayer du regard tout autour, chercher l’insolite, ce qui accroche l’œil. Le caractéristique aussi…

Le pittoresque, ou justement, ce qui ne l’est pas, pittoresque.

Quand c’est trouvé, noter ou sortir prestement l’appareil, cadrer : CLIC.

Associer à autre chose, mettre en rapport. Quelque chose d’autre à quoi on pense, à quoi ça fait penser. Nouvelle signification. Une autre image, une petite histoire peut être, une référence historique, une citation… Mise en perspective.

Cohérence ? Contradiction ? Faire sens, encore et toujours.

Analyser ? Commenter. Contextualiser. Porter un regard critique ? Légender (faire entrer dans la légende ?).

Titrer.

Publier.

Attendre les commentaires. Répondre parfois…

En tirer leçon ?

Recommencer (mieux si possible), recommencer sans cesse : obstinée quête de sens.

(31 mai 2009)


Texte paru dans le n° 55 de la revue Microbe, Pont-à-Celles (Belgique), septembre 2009

Pour en savoir plus, voir ici, ou sur le blog d'Éric Dejaeger.

12:54 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chose, écrire, processus artistique, processus créatif, art, photographie, écriture |

vendredi, 19 février 2010

Les images de frange de C. Loth (Patrick Beurard)

Je viens de redécouvrir ce texte de Patrick Beurard consacré à des travaux artistiques désormais assez anciens, éloignés de mes préoccupations actuelles. Il est inédit à ce jour.
On y trouve un éclairage particulièrement intéressant sur mon rapport à la langue et à ma région d'origine, entre France, Luxembourg et Allemagne !
J'en publie donc ici les extraits qui sont toujours d'actualité.

(à consulter en entier sur le site kl-loth.com)


Les Images de frange de Catherine Loth

[…]

Pour saisir ce que Catherine Loth veut faire, il faut, qu'on le veuille ou non, revenir au biographique. […]

L'expérience s'engage autour d'une "reconstitution de l'adolescence"1 que Catherine Loth paraît ne pas avoir vécue, soit que l'activité ludique ne l'intéressât alors pas, soit qu'il n'y eut guère d'enfants autour d'elle. Il émane, au delà de ce regard sur l'enfance ("le retour introspectif sur le passé"2) l'amère révolte qui s'identifie à celle de la Lorraine (allemande) face à laquelle l'activité artistique est en somme le recours pour soulager l'angoissante culpabilité3. Car l'histoire de cette région - une "psychanalyse de la Lorraine" en dénouerait les nœuds - relève d'un refoulement permanent.

Où l'on prononce "Mez" pour éviter le Metz trop allemand, le refoulement est celui de la langue maternelle (germanique) d'abord. L'enfance de Catherine Loth, entourée d'une famille originaire de Sierck (point frontière avec l'Allemagne) et du Luxembourg, est imprégnée d'une langue dialectale francique et d'un français rempli de régionalismes4.

Catherine Loth n'a pas appris l'allemand*. Ses phrases portent souvent l'empreinte d'hésitations, de ruptures** qu'on observe auprès des personnes confrontées à une langue dominante qui ne leur appartient pas. Il y a chez C.L. le sentiment amer d'une occultation d'une part d'elle même, arrachée par proscription, transmise comme un gène5.

Dans cette Lorraine frustrante où elle n'a guère sa place, elle accomplit ses actes terroristes : "en tant qu'être classé, j'essaie d'accomplir ma vengeance, en possédant - dominant moi-même un univers de choses classées - ordonnées - rangées qui ne peuvent bouger de la place que je leur ai assignée : la réduction au silence des objets"6***.

Au terme de ce travail, restera-t-il un autre recours que l'exil pour échapper au ressassement ? Le hasard, plutôt que de la conduire à Paris, ou à Londres […] l'amène à Lyon. Privée des images qui composaient son passé, elle se familiarise avec une forme d'exode7 qui efface peu à peu les excroissances aplanies par privation de nourriture, mais révèle une identité dont elle n'avait jusqu'alors pas conscience.

Son séjour en Allemagne est d'abord boulimique. Elle renoue avec l'imagerie de l'enfance (les silhouettes décorant les murs ou brodées dans le lin ; les carreaux de faïence des cuisines) se les approprie, les intègre dans un travail qui devient peinture puisque son langage aspire à ressembler au propos commun, de la même façon qu'elle s'efforce de parler correctement - en vain - la langue qu'elle entend. Pour davantage s'octroyer le droit à la figure, elle traite de l'image-cliché ; et bien entendu, des figures qui hantent la peinture allemande : celles de Caspar David Friedrich, qu'elle aborde en peintre français appliqué. Car Catherine Loth est française. […]

Actuellement encore, Catherine Loth, abritée par la certitude d'appartenir à un lieu mental dorénavant localisé (la frange française, son écart) conjure les forces de la compulsion, convoque un équilibre entre les différentes strates qui l'habitent. […] Tentant la translation de ses origines dans sa démarche présente, C.L. atteint à la notion de frontière et de lisière ; elle perpétue l'acte hérétique dont la peinture paraît vouloir apaiser les effets. Le travail de C.L. apporte un mode de réponse à la question de savoir qui nous sommes, d'où nous venons, quel paysage historique nous marque de son sceau et comment nous voient ceux qui, aux confins du territoire, sont aptes à se retourner pour nous regarder, de la ligne périphérique, c'est-à-dire de l'extérieur presque.

Patrick Beurard (octobre 1984)

1 Catherine Loth, Ouvrages de Jeune Fille Recluse, Lyon, éd. MEM/Arte Facts, 1982, note 378.
2 ibid, note 301.
3 Le nom d'emprunt de C.L. est Lothringen : Lorraine, en allemand.
4 que l'on ne réduise plus ce terme aux phénomènes québécois et wallon laisse présager un bouleversement des sciences humaines qui reconnaîtraient au créateur français des spécificités régionales.
5 C.L. raconte, non sans excès, comment son grand-père né dans la Lorraine de Guillaume, instituteur de la IIIe République du jour au lendemain, dut ne plus prononcer un mot d'allemand dans sa classe, sous l'injonction de l'inspecteur primaire muté de Marseille.
6 ibid, note 337.
7 "Cette vieille sensation d'étrangeté partout où l'on va", ibid, note 338.

Notes de kl loth (2010) :
* Je l'ai appris depuis, incomplètement…
** En parlant en français.
*** Là il y a une confusion : cette note concerne le personnage fictif de la Jeune Fille Recluse, c'est elle qui s'exprime, et non son auteur C. Loth.

02:34 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre, Metz encore | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : kl loth, art, art contemporain, lorraine, langue, culture, allemagne, france, luxembourg |

dimanche, 14 février 2010

Saint-Valentin

À découvrir en plein écran :
LOVE TORN... (clin d'oeil au "LOVE" de Robert Indiana / thinking of Robert Indiana's "LOVE", 2010)

à redécouvrir :
La Question fondamentale (2 écrans à cliquer, 2009)
LOVE / LOTH (2008)
Be My Valentine (4 écrans à cliquer, 2007)
et "From Me To You", la série de cartes postales explorant la relation entre expéditeur et destinataire (depuis 2002)

Bonne journée

01:04 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre, love | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : saint-valentin, kl loth, art contemporain, amour, rupture, déchirure |

vendredi, 01 janvier 2010

2010 (Vill Gléck am Neie Joër !)

Voeux2010-2.jpg
© kl loth 2009

Pour voir ou revoir les vœux des années passées :
2009, 2008200720062005200420032002

00:00 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre, zeitgeist | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : vœux, 2010, nouvel an, nouvelle année, voir, regarder, avenir |

lundi, 30 novembre 2009

Bousculer les évidences (identité nationale ?)

Ça y est, les badges sont arrivés !

Ils sont destinés à ceux qui n'aprécient pas les assignations identitaires, ni la discrimination envers les étrangers. À ceux qui souhaitent brouiller les pistes, contre la reconnaissance "au faciès". À ceux qui aimeraient quitter au moins symboliquement la France de Sarkozy et Besson ("La France, aimez-la ou quittez-la").

NotFrench-DL.jpg
(badge d'artiste, série limitée)

badge, article et photo © kl loth 2009



Pour recevoir un ou plusieurs badges :
merci d'envoyer vos coordonnées postales ainsi que votre participation aux frais à l'adresse

KL LOTH
2 rue de l'Espoir
69100 VILLEURBANNE

Badge = 1 € chaque

Frais d'emballage et de port :
- jusqu'à 3 badges = 1,50 €
- de 3 à 10 badges = 1,80 €

(par chèque bancaire ou sous forme de timbres postes)

Envoi sous enveloppe matelassée, au tarif lettre prioritaire.

(cette édition de badges n'est pas à but commercial)

samedi, 28 novembre 2009

Perdu/e et maladroit/e ! (kl loth)

Ça fait un petit moment que les deux dernières cartes postales publiées au sein du réseau d'artistes cARTed sont sorties, le 31 octobre plus précisément…
Je vous laisse le plaisir de la découverte !
(n'hésitez pas à cliquer sur les liens pour les voir en plus grand)

sky-se-perdre-3-DL.jpg

« se perdre »
carte postale éditée à 800 exemplaires, octobre 2009
10,5 x 15 cm
éd. cARTed

À voir en plus grand sur kl-loth.com

maladresse-2-DL.jpg

« Ton adresse / ma maladresse... »
carte postale éditée à 800 exemplaires, octobre 2009
10,5 x 15 cm
éd. cARTed

À voir en plus grand sur kl-loth.com

© kl loth 2009

14:55 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : kl loth, carted, cartes postales, maladresse, adresse, ciel, jouissance, perte |

vendredi, 27 novembre 2009

Toujours là…

Déconvenue quant à mon travail sur "Je suis là" (cf. ici), perçu comme "christique" par quelqu'un… et après réflexion, le constat que "je suis", à une lettre près peut évoquer Jesus… fâcheuse connotation en contradiction avec mes opinions. Devil in the details, donc !

La question de la présence et de l'absence décidément bien profonde (pas étonnant que les religions s'en soient emparées). Épiphanie

Cela risque d'être un "motif" qui m'occupera un certain temps / de temps en temps (cent fois sur le métier…).
Pour le moment le projet est devenu un triptyque en langue allemande : DA / DORT / FORT (là, là-bas, parti/e). Bon, pas très pratique, plutôt difficile à montrer en France, vu que peu de gens comprennent cette langue…

Voilà donc le triptyque, en attendant de remettre en chantier "je suis là"…
(Ici présenté verticalement à cause du format du blog, mais qu'il conviendrait de présenter horizontalement)

DA_DORT_FORT-3-faded.jpg
DA_DORT_FORT-1-faded.jpg
DA_DORT_FORT-2-faded.jpg
DA / DORT / FORT
(traduction : là, là-bas, parti/e)

© kl loth 2009

01:30 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : work in progress, art, art contemporain, kl loth, absence, présence, fortda |

lundi, 09 novembre 2009

Da / Fort

Le dernier projet…

sky-here-5.jpg
© kl loth 2009

01:49 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : kl loth, présence, être là, fortda, art contemporain |

mercredi, 04 novembre 2009

Moody moon…

MOON_MOOD-DL.jpg

D'humeur "dark" (sombre) à nouveau : un projet qui décrit une émotion.
Cela ne me concerne pas forcément, et pas forcément maintenant.
Il faut se méfier de mon ironie…

© kl loth 2009

00:08 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lune, mélancolie, humeur, noir, sombre, kl loth, art contemporain |

samedi, 31 octobre 2009

Dernière mise en ligne

Nouvelle mise en ligne
sur mon site intimate-words.net,
et avant une probable édition
en carte postale :

http://www.intimate-words.net/TROUBLES.html
(2 écrans à cliquer)

01:24 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : intimate-words.net, intimité, érotisme, trouble, kl loth, toucher |

mercredi, 14 octobre 2009

Wild Thing…

En petit clin d'œil à "Wild Thing" des Troggs (1966), étonnamment sauvage pour l'époque :

MOVE-ME-2.jpg
© kl loth 2009

02:37 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : émotion, érotisme, kl loth |

mardi, 13 octobre 2009

Latest news… (2)

Le dernier projet en cours pourrait être un diptyque :

1255687430.jpg
TOUCHES-5.jpg
© kl loth 2009

23:44 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trouble, toucher, séduction, érotisme, kl loth |

lundi, 12 octobre 2009

Latest news…

Le dernier projet en cours :

TROUBLE-1.jpg
© kl loth 2009

23:24 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trouble, émotion, phrase, psychologie, art |

lundi, 05 octobre 2009

Sometimes…

Redécouvert il y a deux jours, que je possédais le CD de Legendary Pink Dots, The Golden Age (1988), celui avec ce fabuleux morceau, "Hotel* noir".
"Hotel noir" était revenu hanter ma mémoire depuis quelque temps déjà, mais je pensais n'avoir qu'une K7, et pas forcément en bon état…
Je ne me souviens plus de quand j'ai acheté ce disque (vraisemblablement pas en 1988)… je ne me souviens pas non plus de mon contexte de vie d'alors, qui expliquerait peut être mon manque d'attention et l'oubli pendant plusieurs années…

Cette musique est un véritable régal d'inventivité et de raffinement !
Les paroles sont un peu énigmatiques, les ambiances envoûtantes…

J'extrais une phrase que je m'approprie, totalement universelle : I FEEL NOTHING AT ALL.

D'ailleurs… mais oui, c'est mon cas de temps en temps, quoique je préfère pour exprimer cet état le radical ICH BIN LEER ("je suis vide") martelé par Einstürzende Neubauten.
L'épuisement parfois à essayer de faire toujours de nouvelles choses, de trouver de nouvelles idées, de forcer au-delà du moment où la lassitude est atteinte, pour passer à autre chose.
L'épuisement à devoir faire face à tant de contraintes au quotidien…

Et l'opportunité d'un "arrêt sur texte" qui serait comme un zéro, un "trou noir" par rapport à d'autres phrases développées sur intimate-words.net. Sauf qu'utiliser le noir pour "nothing" me semblait un contresens, il fallait une couleur proche de la neutralité, d'où le choix d'un gris orangé à la douceur ambigüe.

* "hotel" écrit sans accent circonflexe, car il s'agit du mot anglais !

Nothing-5-DL.jpg
© kl loth 2009

À retrouver en plein écran dans le contexte du site
intimate-words.net

23:34 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre, Musique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : feeling, ressentir, legendary pink dots, sentir, indifférence, insensibilité |

lundi, 21 septembre 2009

Microbe !!!

Autrefois, un "microbe" était simplement un micro-organisme invisible à l'œil nu, sans forcément être pathogène (mais oui, vous pouvez vérifier dans le Petit Robert).
C'est effectivement le cas de Microbe, petite revue de poésie soigneusement cultivée dans le laboratoire belge d'Eric Dejaeger, et contre lequel il serait dommage de se prémunir. D'ailleurs "il n'y a aucun plan de vaccination prévu contre Microbe ! Vive la pandémie microbienne !".
Le numéro 55 de cette revue consacrée aux textes ultra-courts et jamais emphatiques a été coordonné par Roger Lahu. Les fidèles de Daily Life y retrouveront quelques auteurs familiers : Hozan Kebo, et [ah… je ne vous le dirai pas !!!], et aussi moi-même, pour un texte sur le rapport à la création.

Si vous souhaitez vous aussi être inoculé, n'hésitez pas à contacter Eric Dejeager, pour un envoi transfrontalier sous une innocente enveloppe.

Microbe55.jpg

Au sommaire :

Jean-Christophe Belleveaux
F
rançoise Bénassy
M
ichel Bourçon
H
enri Chiparlart
A
ntoine Emaz
H
arry Ergout
G
eneviève Hélène
H
ozan Kebo
T
hierry Le Pennec
k
l loth
S
ébastien Ménard
H
ervé Merlot
M
arc Papillon
A
lexis Piron
A
lain Sagault
T
homas Vinau

Les illustrations sont de Henri Chiparlart.

01:12 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : microbe, poésie, revue, roger lahu, hozan kebo, kl loth |

vendredi, 07 août 2009

Cœur de sable, cœur sablé !

Ça y est !
Voici ma nouvelle carte postale éditée au sein du réseau artistique cARTed, sur le thème des châteaux de sable et des amours de vacances…

coeur-sable-6-DL.jpg
« cœur de sable, cœur sablé » (2009)
carte postale éditée  en noir et blanc à 500 exemplaires, juillet 2009
10,5 x 15 cm
éd. cARTed

à voir en plus grand sur kl-loth.com

© kl loth 2009

21:34 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre, love | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : carte postale, carted, kl loth, cœur, sable, gâteau |

jeudi, 12 juillet 2007

"Du théâtre pour enfants"

Interviewé hier soir 11 juillet par Annette Gerlach (à l'occasion de la retransmission en direct sur Arte de son spectacle L'Acte inconnu), Valère Novarina souhaite que le spectateur pense qu'il s'agit "peut être aussi du théâtre pour enfants".
Justement… Valère Novarina avait été pour moi une source importante d'inspiration, pour des ateliers que j'avais animés en 1983-84 (écriture et arts plastiques), dans le cadre d'un projet intitulé L'Empreinte des mots.

Voilà ce que j'écrivais à ce sujet :

UNE EXPÉRIENCE D'« ACCUMULATIONS POÉTIQUES »

Qu'appelle-t-on "accumulation" ? II s'agit de listes quasi interminables de termes ou de syntagmes de même nature ou de même fonction, au fort pouvoir poétique. Voici quelques exemples :

Le théâtre est vide. Entre Adam.
[…]
Il sort. Entrent l'Homme de Pontalambin, l'Homme de Lambi, Jean Membret, Sapolin, l'Homme de Saporléolimasse, Bandru, l'Homme de Pontagre, Bomberre, l'Homme de l'Hostie, Bandre, le Jeune de Bombière, les Hommes de l'Équipe Logique, Landrube, Sapor Landret, Pénétral de Science, l'Homme de Pontagre, le Jeune de Science, l'Homme de Tuyau, la Lanceur Semnique, le Docteur Mâchefer, le Docteur Culemane, Formulateur Andret, Jean Trou Verbier, Saint Métronon, Jean Trou qui Verbe, Saint Blanc Scarpie, l'Homme de Maclumerde, Docteur Légiste, l'Enfant Capitaine, le Doc de Bioge, Ominibus, Jean Ravagine, Saint Sabonet, Saint Écusson, Autrui, I'Homme de Stalingre, l'Ontogène, l'Homme de Bombe, Sapoléon. […]

(Valère Novarina : Le Drame de la Vie
, éd. POL, 1984)

Limbes ? Las ?
Il repose. Il a voyagé.
Avec ? Sinbad le Marin et Tinbad le Tarin et Jinbad le Jarin et Whinbad le Wharin et Ninbad le Narin et Finbad le Farin et Binbad le Barin et Pinbad le Parin et Minbad le Malin et Hinbad le Harin et Rinbad le Rabbin et Dinbad le Karin et Vinbad le Quarin et Linbad le Yarin et Xinbad le Phtarin.
(James Joyce, Ulysse)

Les enfants (il s'agit d'un CE 1) ayant beaucoup aimé ces textes, nous avons écrit les nôtres, fabriqué une multitude de mots-valises à partir de noms de métiers (tout autre idée est à essayer !), et conservé les meilleurs "hybrides" pour les grouper en un seul texte. Ainsi le travail de chaque enfant est intégré à un ensemble. Le résultat fut tellement stimulant que les enfants ont décidé d'en faire le point de départ de toute une histoire. La scène se déroulerait dans un pays imaginaire : la Bretalie. Ces individus arriveraient de tous horizons pour fêter l'anniversaire du Roi. La fête comporterait de nouvelles péripéties, ce qui nous a permis d'intégrer dans le récit des travaux plus anciens, notamment les questions/réponses "surréalistes", les recettes de cuisine (fausses), la multiplication "OuLiPo". Le "démarrage" de cette histoire en cours d'année, la découverte que la plupart des travaux ponctuels pouvaient s'intégrer à un ensemble ont été particulièrement stimulants pour la classe, qui s'est plus que jamais impliquée dans la réalisation du livre, beaucoup plus que si nous avions simplement collecté les poèmes en un recueil (il est plus facile de faire un constat : "voila nos matériaux, si on les organisait… tiens, cela pourtait faire une histoire, un livre…", que partir de zéro ). C'était le déclic… La prise de conscience de quelque chose d'extraordinaire…

Cette construction de personnages par mots-valises a eu un retentissement important sur les dessins réalisés par les enfants pour le livre. Ainsi le "fleurgiste", à la fois fleuriste et garagiste, est un personnage dont les deux moitiés (gauche et droite) ont des fonctions et des costumes différents. Le "charlanger" (charcutier/boulanger), quant à lui, est carrément composé de deux êtres accolés tels deux frères siamois. Et puisque les habitants de Bretalie ne sont pas comme nous autres terriens, pourquoi pas des personnages à trois jambes et six bras ? ainsi ce livre fait-il preuve d'une créativité franchement tératologique (sans rien d'horrible). Cela n'est pas étonnant car de tous temps les "monstres" (que ce soit monstres d'images, ou mystifications empaillées) ont été le plus souvent des composites d'êtres réels (cf. à ce sujet le livre de Peter Dance, Faux Animaux, aux editions Pierre Horay) ; et laisse sous-entendre que les mots-valises sont des monstres lexicaux, et que les enfants s'en sont aperçus (malheureusement l'arrêt de l'Empreinte des Mots n'a pas permis de poursuivre l'expérience).

J'insisterai sur la commodité d'emploi de cette forme très simple qu'est l'« accumulation », en tant que travail collectif ; sur sa force esthétique, et sa faculté de s'intégrer à un récit, voire de l'engendrer.

(extrait de Catherine Loth et al., "Le travail de la poésie",  L'Empreinte des Mots, éditions MEM/Arte Facts, Lyon, 1985, pp. 39-40)

Cf. l'intégralité de mes contributions à L'Empreinte des Mots sur kl-loth.com

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(le "fleurgiste")

17:00 Écrit par kl loth dans kl loth à l'œuvre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : novarina, ateliers d'écriture, littérature, poésie, animations scolaires |