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samedi, 16 mai 2009

Monsieur Bouton à Saint-Fons

Monsieur Bouton figure en bonne place parmi les artistes qui manifestent leur soutien au Centre d'Arts plastiques de Saint-Fons, devant la mairie de cette ville.

M Bouton St Fons139.jpg
(cliquer sur la photo pour l'agrandir)

Merci à Michel Jeannès pour l'envoi de cet article et de la photo prise par Latifa Menas, parus dans Le Progrès, jeudi 14 mai 2009.

01:10 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : monsieur bouton, saint-fons, sos c.a.p. ! |

jeudi, 07 mai 2009

Centre d'Arts Plastiques de St-Fons : la mairie répond

Des nouvelles du Centre d'Arts Plastiques de Saint-Fons : la mairie de Saint-Fons a répondu.
Le contenu de ce courier fait cependant apparaître que la logique purement comptable est prioritaire sur l'ambition culturelle alors qu'elle devrait plutôt en être un outil.

La mairie recevra également le collectif SOS C.A.P. ! le 14 mai prochain.
À suivre…

Cf. la lettre : courrier réponse 5 mai.pdf

vendredi, 27 mars 2009

SOS Centre d'Arts Plastiques de Saint-Fons (suite)

Où en sont les choses du côté du Centre d'Arts Plastiques de Saint-Fons (Rhône) ?

Voici tout d'abord des nouvelles de la pétition, reçues par mail :


Bonjour,

vous avez signé la pétition SOS CAP que nous avons mise en ligne le 11 février dernier.
Nous vous remercions pour votre soutien au Centre d’arts plastiques de Saint-Fons.
Afin de donner une suite à cette mobilisation, nous envoyons ce courrier (voir plus loin) à Madame le Maire de Saint Fons.
Nous prévoyons de vous faire connaître, bien sûr, sa réponse.
Fabienne Ballandras
Christian Lhopital
Niek van de Steeg
Bruno Yvonnet

Madame le maire,

Le 11 février 2009, soucieux du devenir du Centre d'Art Contemporain de Saint Fons, nous avons lancé une pétition sur internet dont voici les termes :

Le Centre d’arts Plastiques de Saint-Fons a été fondé en 1986. Depuis 22 ans, il a exposé 157 artistes dans 117 expositions. Sa politique d’expositions d’envergure nationale, son soutien à la jeune création et aux artistes vivant en Région, ses actions de médiation en direction des habitants de la ville sont depuis lors reconnus par toute la profession.
Tous ces liens tissés patiemment d’année en année viennent d’être brutalement rompus par la nouvelle municipalité de gauche. En effet, le Centre d’Arts Plastiques est privé de son espace et outil de travail - salle d’exposition, artothèque, documentation et atelier de pratique artistique – et menacé de fermeture. Sans lieu d’exposition, quelle existence pour un centre d’art, quelle existence pour l’oeuvre et pour l’artiste, quel espace de rencontre entre la création et son public ?
Le CAP de Saint-Fons est un des derniers centres d’art de la périphérie lyonnaise et doit conserver la place essentielle qui est la sienne dans le paysage artistique de la région Rhône-Alpes. Nous ne pouvons accepter sa disparition. Nous demandons donc à la municipalité de Saint-Fons de rouvrir de toute urgence le Centre d’Arts Plastiques dans des locaux adaptés aux besoins professionnels de la diffusion et de la médiation de l’art contemporain.

Un mois après, sur cet énoncé précisément, nous comptabilisons 2477 signatures (liste jointe), et à ce titre, nous nous sentons autorisés à vous demander quelle est votre décision sur ce dossier.

Nous vous remercions de bien vouloir nous répondre sur les interrogations qui apparaissent dans ce texte (localisation, conditions, délais), et ce, de la manière qui vous semblera la plus appropriée:

par courrier :    Bruno Yvonnet, 326 rue Paul Bert 69003 Lyon
ou par mail :    bruno.yvonnet@wanadoo.fr
Nous vous prions d'agréer, Madame le Maire, l'expression de nos sentiments distingués.
Fabienne Ballandras
Christian Lhopital
Niek Van de Steeg
Bruno Yvonnet

P.S:
- Nous doublons ce courrier d'un mail à votre attention.
- Evidemment, dans un souci de transparence, nous informons du présent courrier chaque signataire de la pétition.
- De la même manière, nous transmettons ce document à la presse régionale et nationale.


J'ai également croisé Jean-Claude Guillaumon il y a peu (ancien directeur du CAP et auteur d'une lettre ouverte à Mme le maire de saint-Fons). Il n'est guère optimiste : l'actuelle maire a profité des travaux d'agrandissement du centre prévu par son prédécesseur, pour laisser les choses en suspens… ad libitum ?

Et voici ce que dit Ben Vautier dans sa newsletter du 1er mars dernier (communiquée par Michel Jeannès) :

[…] Guillaumon est un électron libre
qui a fait beaucoup pour l'art à Lyon et Saint Fons
avec sa femme Colette. Vingt ans de travail sans relache
Ceci étant, ayant une indigestion de la mayonnaise culturelle
je pense qu'on devrait changer le centre d'art de Saint fons en
Centre de rencontres amoureuses.

Pourquoi pas ?

14:10 Écrit par kl loth dans politique, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (2) |

jeudi, 12 février 2009

SOS Centre d'Arts Plastiques de Saint-Fons

Le Centre d'Arts Plastiques de Saint-Fons est un lieu à taille humaine, où l'art contemporain, souvent original et de grande qualité est montré sans esbrouffe. La dimension conviviale y était privilégiée, que ce soit dans les vernissages qui attiraient une grande partie des artistes de la région, que dans les animations à l'intention des jeunes visiteurs.
Ce lieu est aujourd'hui menacé.
Au mépris de la droite pour la culture, s'ajoute le désintérêt de certains élus de gauche. Hélas.

J'avais publié précédemment la lettre ouverte de Jean-Claude Guillaumon, directeur pendant de longues années du Centre d'Arts Plastiques.

Voici le texte d'un appel rédigé par plusieurs artistes, et qu'il est possible de signer en ligne sur http://www.sos-cap.fr/


Gardons le CAP !

Le Centre d’arts Plastiques de Saint-Fons a été fondé en 1986. Depuis 22 ans, il a exposé 157 artistes dans 117 expositions. Sa politique d’expositions d’envergure nationale, son soutien à la jeune création et aux artistes vivant en Région, ses actions de médiation en direction des habitants de la ville sont depuis lors reconnus par toute la profession.

Tous ces liens tissés patiemment d’année en année viennent d’être brutalement rompus par la nouvelle municipalité de gauche. En effet, le Centre d’Arts Plastiques est privé de son espace et outil de travail - salle d’exposition, artothèque, documentation et atelier de pratique artistique – et menacé de fermeture. Sans lieu d’exposition, quelle existence pour un centre d’art, quelle existence pour l’oeuvre et pour l’artiste, quel espace de rencontre entre la création et son public ?

Le CAP de Saint-Fons est un des derniers centres d’art de la périphérie lyonnaise et doit conserver la place essentielle qui est la sienne dans le paysage artistique de la région Rhône-Alpes. Nous ne pouvons accepter sa disparition. Nous demandons donc à la municipalité de Saint-Fons de rouvrir de toute urgence le Centre d’Arts Plastiques dans des locaux adaptés aux besoins professionnels de la diffusion et de la médiation de l’art contemporain.

Fabienne Ballandras
Christian Lhopital
Niek Van de Steeg
Bruno Yvonnet
artistes.


Une autre pétition circule également : petition.doc

mercredi, 14 janvier 2009

Alerte à Saint-Fons pour le Centre d'Arts Plastiques

Le Centre d'Arts Plastiques de Saint-Fons est un lieu à taille humaine, où l'art contemporain, souvent original et de grande qualité est montré sans esbrouffe. La dimension conviviale y était privilégiée, que ce soit dans les vernissages qui attiraient une grande partie des artistes de la région, que dans les animations à l'intention des jeunes visiteurs.
Ce lieu est aujourd'hui menacé.
Au mépris de la droite pour la culture, s'ajoute le désintérêt de certains élus de gauche. Hélas.


Le 6 janvier 2009

LETTRE OUVERTE A MADAME LE MAIRE DE ST FONS

Madame,

Lorsque "la droite" en la personne de Michel Denis, s'est installé à la Mairie de St Fons, avec d'autres, j'ai craint le pire. Mais j'ai été très vite rassuré : l'intégration du CAP dans la ville et son action pourtant initiés par les équipes socialistes, ne pouvaient que perdurer et se développer selon lui.
C'est ainsi qu'il décida de l'agrandissement du Centre d'Art et obtint dans ce but des subventions de la Région.
Ce que "la droite" n'a pas fait, Madame, vous, nouvellement élue PS à St Fons, le faites, en stoppant les travaux d'agrandissement du Centre d'Art et en décidant sa disparition.
Vous détruisez ainsi ce qu'un des plus grands des vôtres, Franck SERUSCLAT, a mis en place il y a 22 ans.
J'ai eu l'honneur de créer et de développer ce Centre d'Arts Plastiques-Lieu Ressources, qui à l'instar de l'École de Musique et de la Bibliothèque, est un lieu pour la culture et plus spécifiquement l'éducation du regard et de l'image. Avec ses expositions, ses stages d'arts plastiques, ses conférences pour les adultes, ses visites de classes, ses ateliers du périscolaire et du mercredi, le Centre est un outil spécifique d'intégration et de pédagogie en direction de la population plutôt défavorisée de St Fons : il a été créé dans ces termes selon les valeurs et l'esprit socialistes.
Votre comportement fait honte à mes convictions « de gauche ».
Le Centre d'Arts Plastiques-Lieu Ressources a acquis, depuis 22 ans, une reconnaissance non seulement régionale, mais aussi nationale. J'imagine, peut-être à tort, que vous n'en avez cure ...?
Et surtout n'évoquez aucun prétexte d'ordre financier ou de quelque autre sorte : à chaque changement d'équipe on entend dire qu'il n'y a plus d'argent et à mon grand regret, je connais tous les arguments des politiques qui ont décidé de fermer un lieu.

Madame, je ne vous salue pas.

Jean-Claude GUILLAUMON

MISE À MORT ANNONCÉE DU CENTRE D'ARTS PLASTIQUES DE ST FONS
POUR LE MAINTIEN DE SON EXISTENCE SE MANIFESTER AUPRÈS DE

MME CHRISTIANE DEMONTÈS, MAIRE DE ST FONS -
Hôtel de Ville de St Fons - place Roger Salengro -BP 100 - 69195 - 
ST FONS - tél.04/72/09/20/20 - fax.04/72/09/20/40

JC Guillaumon.

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(photo reçue par mail avec la lettre ouverte de J.C. Guillaumon)

jeudi, 23 octobre 2008

La complexité du monde (Eric Burdon)

"Un artiste n'est pas là pour divertir. Son devoir est d'ouvrir les gens à la complexité du monde, aux souffrances des autres."
(Eric Burdon, chanteur, in Charles Juliet, Ces mots qui nourrissent et qui apaisent. Phrases et textes relevés au cours de mes lectures, P.O.L., 2008, p. 40)

 

 

01:32 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : art, artiste, divertissement, complexité, monde, souffrance, autrui |

dimanche, 31 août 2008

"L'art, c'est le centre" (M. Pistoletto)

(à propos de la création de l'Arte Povera)
"Un art contre ce qu'on voulait nous imposer comme une position universelle. Il fallait trouver quelque chose de différent sinon on était fichus. […] mais nous avons continué, nous avons fait de l'art un centre de changement dans la vie même.

C'est encore votre principe

Comment pourrait-il en être autrement ? Il suffit de voir où en est le monde… Il faut un grand demi-tour. Le progrès nous a conduits à croire que tout était faisable. Il faut tout reconsidérer, tout réorganiser autrement. L'avant-garde, aujourd'hui, doit se retourner, sinon on s'écrasera. Il faut absolument prendre une distance. […]

Et c'est là que vous intervenez

C'est la capacité de l'art à toucher à tout qui le rend spirituellement libre. On ne devrait jamais en arriver à un dogmatisme. La pensée doit être mouvement. Et si l'art est capable de se mettre en relation avec la philosophie et la politique, il aura un effet beaucoup plus important que la religion. C'est à la créativité de prendre l'initiative et de savoir qu'elle touche le point vital de l'existence humaine. L'art c'est le centre"

(propos recueillis par Philippe Dagen, "Pistoletto : « L'art, c'est le centre »", Le Monde, 25/08/08).
Souligné par mes soins…

 

12:46 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, politique, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : pistoletto, arte povera, art, art contemporain, politique, vie |

samedi, 05 juillet 2008

La créativité

À débattre !

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01:42 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art, street art | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, créativité, graffiti |

jeudi, 28 février 2008

La relation à l'autre (B. Stiegler)

"Je soutiens qu'il faut poser la question esthétique à nouveaux frais, et dans sa relation à la question politique, pour inviter le monde artistique à reprendre une compréhension politique de son rôle. L'abandon de la pensée politique par le monde de l'art est une catastrophe.

Je ne veux évidemment pas dire que les artistes doivent "s'engager". Je veux dire que leur travail est originairement engagé dans la question de la sensibilité de l'autre. Or la question politique est essentiellement la question de la relation à l'autre dans un sentir ensemble, une sympathie en ce sens."


("De la misère symbolique", Bernard Stiegler, Le Monde, 10.10.03, texte disponible sur http://1libertaire.free.fr/BStiegler01.html)

Un texte important — à lire en intégralité —, qui aborde les effets tant du formatage des esprits pour transformer les individus en consommateurs à haut rendement, que de l'incompréhension par la majorité du public de l'évolution de l'art depuis le XIXe siècle.

vendredi, 16 novembre 2007

Dirty Kiss (épilogue partiel)

Le jugement a été rendu aujourd'hui concernant la trace de matière grasse et corrosive laissée par le baiser déposé par Rindy Sam sur une toile de Cy Twombly le 19 juillet dernier : 1.500 euros d'amende et 100 heures de travail d'intérêt général.
Yvon Lambert, propriétaire de l'œuvre endommagée, recevra 1.000 euros de dédommagements, loin des 2 millions qu'il réclamait (valeur pour laquelle l'œuvre était assurée). Quant au peintre, CY Twombly, il a obtenu l'euro symbolique qu'il demandait.
La question des frais de restauration de la toile ne sera elle examinée que le 28 février prochain…

L'affaire est donc recadrée dans de justes proportions…
Mais le plus grand dommage qui en résulte est d'avoir fourni des arguments aux détracteurs de l'art contemporain… franchement, on n'avait pas besoin de ça, dans un secteur où pour beaucoup d'entre nous il est déjà si difficile d'œuvrer !

(d'après "Le baiser au rouge à lèvres sur une toile de Cy Twombly: 1500 euros", liberation.fr, 16/11/07 et le "Journal de 13 heures" de France 2 du 16/11/07)

À lire aussi : "J'embrasse plus", liberation.fr, 16/11/07, sur l'histoire et la personnalité de Rindy Sam.

13:55 Écrit par kl loth dans comportements…, rôle et place de l'art | Lien permanent | Tags : twombly, rindy sam, sabotage, art, art contemporain, peinture |

dimanche, 11 novembre 2007

L'aura de l'artiste (Marc Biétry) - (suite)

Dans Libération du 8 novembre 2007, un article d'Yves Michaud sur L’aura de «Laura», qui offre un éclairage intéressant sur la perception de l'œuvre participative Laura par le monde de l'art.

En voici un extrait :
"L’intelligence et la subtilité du sculpteur concepteur Marc Biétry sont à souligner. Il fut un des rares concurrents à saisir les implications participatives du projet et en faire quelque chose d’ouvert, de collectif et de solidaire, au lieu de proposer du «prêt à installer». Jusqu’ici l’histoire est édifiante et émouvante. La suite est plutôt ironique.

Preuve. Car dans l’histoire de l’art in situ, de la commande publique, de l’esthétique relationnelle qui fait communiquer les hommes et resserre la communauté, et aussi à titre d’exemple d’une esthétique environnementale qui va bientôt devenir à la mode, Laura aurait dû retenir l’attention de tous ceux qui célèbrent «l’art dans la cité». Ce slogan sert en général à justifier ces commandes publiques désolantes de banalité et d’arrogance qui agrémentent le parcours d’un tramway ou ajoutent un monument encombrant à un espace urbain déjà saturé. Et pourtant, Laura, qui répond à tous les critères de l’œuvre d’art la plus contemporaine qui soit (créativité, force relationnelle, intégration des exclus, force symbolique, professionnalisation, solidarité, tourisme), n’est pas reconnue par le «monde de l’art» – elle est renvoyée au mieux au folklore solidaire et à l’identité montagnarde. Belle preuve que les grands principes du monde de l’art contemporain sont en fait destinés à amuser la galerie, au propre et au figuré."


L'« esthétique relationnelle » est un concept développé par Nicolas Bourriaud dans le livre éponyme, paru aux Presses du réel en 2000.
Ce concept passionnant ouvre de vastes possibilité de recherches.
Pour ma part, j'ai toujours regretté que les œuvres réalisées dans cette optique n'aient pas fait l'objet d'une approche critique sans complaisance. Cela a eu pour conséquence un amalgame entre travaux anecdotiques et recherches bien plus pertinentes. La lassitude du public commence à s'ensuivre, ce qui est bien dommageable pour un domaine qui s'évère particulièrement fécond.

(cf. mon premier billet sur « Laura »)

 

21:50 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Laura, L'Aura, Marc Biétry, Solid'art, Maurienne, art, art contemporain |

dimanche, 21 octobre 2007

La vie et l'énergie

Souvenir de l'enseignement de Tony Cragg, alors brièvement en poste aux Beaux-Arts de Metz, lorsqu'il attira l'attention d'un groupe d'étudiants sur une vitrine fracassée : l'énergie du coup de pied, la charge de vie conservée dans les lignes de la brisure…

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23:45 Écrit par kl loth dans de visu, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : ville, vie, rue, tony cragg, sculpture |

mardi, 16 octobre 2007

Dirty Kiss (encore)

À signaler, toujours à propos de la toile de Cy Twombly récemment abîmée par une trace de rouge à lèvres, "Phèdre et le baiser d'Avignon", la réaction de Christian Bernard, poète et directeur du MAMCO de Genève, sur le site sitaudis.
Il y pointe quelques uns des problèmes suscités par cette affaire, qui risquent de porter préjudice à l'image de l'art contemporain.

Décrier l'art contemporain, parler de honte, de scandale, de déclin… Un débat qui fait rage depuis un certain nombre d'années. Et auquel s'apparentent quelqu'uns des commentaires à mon blog…
La mise au point de Christian Bernard ramène à une perception plus objective.

13:40 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art contemporain |

jeudi, 11 octobre 2007

Dirty Kiss (suite)

Quelques nouvelles à propos de l'œuvre de Cy Twombly qui a été entachée de rouge à lèvres :
- la restauration devrait coûter 16.000 euros
- le tribunal qui a examiné l'affaire le 9 octobre dernier propose une amende de 4.500 euros et un stage de citoyenneté pour Rindy Sam, l'auteur du baiser indésirable.
Verdict le 16 novembre prochain.

(un stage dans les musées pour découvrir les problèmes de conservation de œuvres me semblerait approprié)

Cy Twombly, le peintre, âgé, fragile, se déclare "extrêmement choqué".

Pour avoir une idée de l'œuvre en question, mais une idée vague, car on ne voit pas grand chose…

13:20 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : Cy Twombly, baiser, vandalisme, Rindy Sam, droit de l'art |

mardi, 02 octobre 2007

La vie d'artiste

Le Journal de 13 heures de France 2, parlant de jeunes artistes a abordé hier (le 1/10/2007), la question de leurs conditions de vie matérielle.
Ainsi, Sophie Dubosc, qui bénéficie d'une reconnaissance des institutions artistiques, dispose-t-elle d'un budget mensuel d'environ 1000 euros, pour vivre et réaliser ses œuvres avec des matériaux "pauvres". Elle "campe" dans son atelier…
"La précarité, elle se retrouve dans le travail", dit-elle…

12:00 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art, art contemporain, artiste, conditions de vie |

mardi, 25 septembre 2007

Tenu en laisse

"Par l'effet d'une rancune ancienne et longuement ruminée, je ne suis jamais retourné au Musée, qui, touchant le lycée d'aussi près que le Jardin des Plantes, en représentait vraiment pour moi le pôle négatif : les incursions "culturelles" qui m'y amenaient tenu en laisse comme un chien battu m'ont fait prendre la peinture en exécration pour un quart de siècle."
(Julien Gracq, La Forme d'une ville, José Corti, 3° édition 2006, pp. 39-40 (1ère édition 1985))

Certes les musées sont devenus plus attrayants, et les collègiens ne sont plus soumis à une discipline aussi rigoureuse que lors de la jeunesse de Julien Gracq… mais cette citation explique bien le terme de "public captif" qui est utilisé en muséologie.
Comment faire découvrir l'art à des publics qui en sont éloignés sans avoir recours à la contrainte ? Au risque de rebuter même des personnes pourtant sensibles…

18:15 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Julien Gracq, musée, public captif |

L'aura de l'artiste (Marc Biétry)

Cela fait plaisir quand, une fois n'est pas coutume, on entend parler d'art contemporain sur une grande chaine de télévision.
Aujourd'hui, le "Journal de 13 heures" de France 2 comprenait un petit reportage sur une œuvre spectaculaire en vallée de Maurienne, l'Aura.
Malheureusement, si le sujet abordait les aspects participatifs de l'œuvre réalisée dans le cadre de l'association d'insertion Solid'art Maurienne, la mobilisation humaine d'envergure, les quinze années de la réalisation… une fois de plus l'artiste qui a donné forme au projet n'est même pas cité !
Il s'agit de Marc Biétry, dont le travail mérite l'attention.

À lire : Marion Keroeuf, "Dans la vallée de la Maurienne, du land art tout alu", Libération, 13/09/2007)

dimanche, 02 septembre 2007

Investir massivement

J'évoquais précédemment, dans un commentaire de la note "Dirty Kiss", l'influence des processus économiques dans l'art contemporain, voici une précision :

"Autres nouveaux acteurs, les gérants de hedge funds, les fonds spéculatifs. Ils ennobliraient par l'art un argent gagné dans des conditions qui font frémir certains économistes. Mais ils sont également capables de transférer dans le domaine du marché de l'art les recettes qui ont fait leur fortune en bourse, n'hésitant pas à spéculer avec la peinture comme s'il s'agissait de devises ou de taux obligataires. Et pour cela, l'art contemporain est une mine, plus que l'art ancien. En effet, point n'est besoin d'attendre qu'on découvre, dans un hypothètique grenier, le prochain tableau oublié de Raphaël. Il suffit d'investir massivement sur de nouvelles signatures, que l'on revendra lorsque leur cote sera au plus haut"
[…]

"Le commerce de l'art est le dernier grand marché non régulé", déclarait en 2005 Peter R. Stern, procureur à Manhattan, à la revue Artnewspaper. Ce qui n'est pas pour effrayer, bien au contraire, des financiers qui s'estiment corsetés par les règles de la Bourse.
(Harry Bellet et Emmanuel de Roux, "Les nouveaux collectionneurs", Le Monde, 17/07/07)

14:35 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : art contemporain, économie, collection d'art, spéculation |

mardi, 21 août 2007

Beau béton (Morog)

Le patrimoine artistique urbain du passé récent laisse souvent relativement indifférent. Il y a désormais un grand fossé entre ces œuvres et celles des artistes d'aujourd'hui, qui obéissent à une autre filiation (où l'art américain des années 60, 70 tient une part importante), et ont une toute autre approche du réel.
Il y a néanmoins de belles réussites, comme les travaux de Denis Morog (mort en 2003), qui explore les possibilités expressives du béton, valorisant ainsi un matériau injustement méprisé, tout en intégrant parfaitement l'œuvre au bâti et à l'environnement urbain.
Certains de ses bas-reliefs sont intégrés à l'architecture du campus de l'INSA à Villeurbanne (architecte Jacques Perrin Fayolle), campus inauguré en 1957, et dont on fête actuellement le cinquantenaire.
Ici il s'agit d'un bas-relief daté de 1970, d'une longueur de 100 mètres environ qui orne le bâtiment Darwin D, et représente l'évolution du monde vivant.

Cf. Georges Barale, "Réflexions sur l'Évolution : un bas-relief méconnu",Isotopes n° 38, mars 2004, Université de Lyon, p. 27.

Quelques aspects et détails du bas relief de Morog :

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Denis Morog a publié Le Beau béton, éd du Moniteur, 1981

dimanche, 05 août 2007

"Dirty" kiss ?

La question du vandalisme des œuvres d'art m'interpelle depuis longtemps. Serait-ce la preuve du fort impact (y compris négatif ?) de l'art sur le spectateur ?

Le 19 juillet dernier, Rindy Sam, une jeune femme elle-même peintre, emportée par son enthousiasme (son inconscience) dépose un baiser sur une toile de Cy Twombly, laissant une trace de rouge à lèvres sur la surface immaculée.
S'agit-il comme voudrait le faire croire la jeune femme d'une plus value artistique ? D'un acte d'amour ?
La législation sur la propriété artistique est claire : nul sauf l'artiste n'a le droit de modifier une œuvre. Il y a donc vandalisme.
Certes, on peut, comme Éric Mézil le rappelle dans un article du Monde, penser au Baiser de l'artiste, performance d'Orlan en 1977, mais ces baisers-là étaient l'objet d'une transaction avec des visiteurs consentants.
On peut encore penser au Erased de Kooning Drawing, dessin laborieusement gommé, effacé par Robert Rauschenberg en 1953, alors qu'il était artiste débutant.
Mais pour cet acte radical et inouï, Rauschenberg avait dû se donner la peine de persuader Willem de Kooning de lui laisser un de ses dessins. Celui-ci après réflexion avait accepté de jouer le jeu à fond, en choisissant pour cela un dessin qui lui tenait à cœur (savez-vous qu'il subsiste un autre dessin de de Kooning au verso ?).
Ici nul accord de Cy Twombly nullement consulté. Rindy Sam s'arroge le droit dans son envolée narcissique de modifier l'œuvre d'un autre. Et même si le résultat a une éventuelle beauté, elle n'a pas le doit d'agir ainsi. Sinon, pourquoi d'autres personnes ne pourraient-elles pas en faire autant ? On peut imaginer qu'alors l'œuvre finirait par ressembler aux pages gribouillées des "livres d'or" qui figurent à l'entrée des lieux d'exposition, ou encore à un mur tagué par des barbouilleurs sans talent ?
Si l'on poursuit la logique de la comparaison avec un geste d'amour, n'oublions pas qu'entre personnes, des manifestations d'amour non acceptées sont de l'ordre du harcèlement, juridiquement punissables.
Et ici, l'œuvre est désormais modifiée, la restauration s'avère difficile… La presse parle d'une toile blanche, je pense qu'il doit plutôt s'agir d'un "monochrome" blanc, qui peut donc être à la fois immaculé et très travaillé (et non d'une toile vierge). Cette toile datant d'une trentaine d'années, il est donc impensable que l'artiste puisse la refaire à l'identique. Chaque émotion ne se vit qu'une fois…

Une œuvre saccagée, c'est très douloureux à vivre. Lors de ma première exposition dans un lieu public, un visiteur raya rageusement, profondément, la citation "famille je vous hais" qui figurait dans mon installation. Ce fut pour moi un traumatisme…


00:50 Écrit par kl loth dans comportements…, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : cy twombly, baiser, vandalisme, rindy sam, droit de l'art |