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samedi, 31 mai 2008

Ars Longa Vita Brevis (Aeneas Wilder)

À la galerie BF15 à Lyon, une fin d'exposition époustouflante pour les œuvres de l'artiste écossais Aeneas Wilder, qui les démonte en un seul geste ! (31/05/08)
 

Tout de suite les enfants présents s'en donnent à cœur joie et essayent à leur tour de créer des sculptures !
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Plus d'infos sur l'exposition

jeudi, 22 mai 2008

Lieu

"Ce que j'entends par lieu, c'est là où l'on se souvient avoir été — un endroit qui n'est pas seulement constitué d'espace mais aussi de temps. Il faut qu'il soit les deux, qu'il possède ses qualités propres, qu'il s'agisse d'architecture, de sons ou d'événements."
(Anri Sala, à propos de l'œuvre Air Cushinoed Ride de 2006, cité in Anaël Pigeat, "Anri Sala", Art Press n° 346, juin 2008, p. 93)

Une approche intéressante de la notion de lieu, et même de paysage dans l'art contemporain…

16:54 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, art contemporain, lieu, paysage, anri sala, espace, temps |

mardi, 13 mai 2008

Robert Rauschenberg

Rauschenberg is dead… ça fait drôle.


Lire aussi l'article d'Élisabeth Lebovici : "Merde, Rauschenberg est mort"

23:17 Écrit par kl loth dans Time goes by… | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : art, art contemporain, artiste, pop art, rauschenberg, décès |

dimanche, 27 avril 2008

La part la plus artistique de l'histoire de l'art (D. Arasse)

"Si l'art a eu une histoire et s'il continue à en avoir une, c'est bien grâce au travail des artistes et, entre autres, à leur regard sur les œuvres du passé, à la façon dont ils se les sont appropriées. Si vous n'essayez pas de comprendre ce regard, de retrouver dans tel tableau ancien ce qui a pu retenir le regard de tel artiste postérieur, vous renoncez à toute une part de l'histoire de l'art, à sa part la plus artistique."

(Daniel Arasse, On n'y voit rien. Descriptions, éd. consultée Folio essais, 2007, pp. 136-137 ; 1ère éd. Denoël, 2000) 

Voilà un aspect du travail de l'historien d'art bien précisé.

13:33 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, histoire de l'art, artiste |

lundi, 03 mars 2008

Marianne mise à nu (La Mercerie)

Il y a une dizaine d'années, Michel Jeannès, artiste intervenant sur le quartier de la Duchère se trouva donc face aux imposantes barres d'immeubles de ce quartier lyonnais. Paradoxalement, c'est un tout petit objet bien rond qui l'inspira et fut le début d'une longue aventure avec les habitants, relatée dans son livre Zone d'intention poétique, paru en 2005 aux éditions La Lettre volée (Bruxelles).
 
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Désormais œuvrant au sein du collectif "La Mercerie" dont il est le chargé de projets artistiques, Michel Jeannès interroge maintenant à l'aide du bouton le drapeau français, qu'une actualité récente (l'élection présidentielle) a fortement agité.
Dans cette exposition montrée à la MJC de la Duchère, le drapeau, fendu dans le blanc symbole de la royauté, est boutonné de haut en bas, puis déboutonné bouton par bouton en huit "stations" d'un décolleté coquin.
 
Il me semble pertinent de citer in extenso le texte de présentation rédigé par La Mercerie pour l'invitation :
"Depuis dix ans, l'artiste Michel Jeannès — affectueusement surnommé "Monsieur Bouton" par les Duchérois — développe avec le collectif La Mercerie une "Zone d'Intention Poétique" autour de cet objet modeste et familier qu'est le bouton, objet de lien puisqu'il rapproche, ouvre ou ferme les pans du vêtement.
Avec Marianne mise à nu — titre qui fait référence à La Mariée mise à nu par ses célibataires, même de Marcel Duchamp (œuvre construite entre 1911 et 1934) — l'artiste revisite la peinture d'histoire et inscrit son objet de prédilection à côté de Le 28 Juillet : La Liberté guidant le peuple peint en 1830 par Delacroix en hommage aux Trois glorieuses.
La série présente le drapeau français, fendu par le milieu et équipé d'une ligne de boutons de nacre. Le singulier et l'intime de la chemise, habitat de l'individu, croisent le symbole collectif. L'ensemble de huit drapeaux fonctionne comme une séance cinématographique : un bouton se déboutonne à chaque station du regardeur, laissant pour finir "Marianne" — figure érotisée de la République ou horizon du spectateur — totalement "à nu", le regard se confrontant alors au mur vide.
Un seul bouton manque au peuple et il perd sa tenue.
Les pièces ont été réalisées sur le quartier de la Duchère par l'atelier Fil en forme et l'exposition présentée à la galerie Satellite (Paris) entre les deux tours des élections présidentielles. Avec cette exposition in tempo — sous le signe de l'art en campagne et des prochaines municipales — à la MJC de la Duchère, les boutonnières font trace et débat dans l'histoire locale."
 
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Sur chaque drapeau les boutons sont au nombre de sept comme les jours de la semaine. Il me revient alors à l'esprit cette ritournelle : Lundi matin, l'empereur, sa femme et le p'tit prince, sont venus chez moi pour me serrer la pince. Comme j'étais parti, le p'tit prince a dit, puisque c'est ainsi nous reviendrons mardi. Mardi matin
 
 
 

jeudi, 28 février 2008

La relation à l'autre (B. Stiegler)

"Je soutiens qu'il faut poser la question esthétique à nouveaux frais, et dans sa relation à la question politique, pour inviter le monde artistique à reprendre une compréhension politique de son rôle. L'abandon de la pensée politique par le monde de l'art est une catastrophe.

Je ne veux évidemment pas dire que les artistes doivent "s'engager". Je veux dire que leur travail est originairement engagé dans la question de la sensibilité de l'autre. Or la question politique est essentiellement la question de la relation à l'autre dans un sentir ensemble, une sympathie en ce sens."


("De la misère symbolique", Bernard Stiegler, Le Monde, 10.10.03, texte disponible sur http://1libertaire.free.fr/BStiegler01.html)

Un texte important — à lire en intégralité —, qui aborde les effets tant du formatage des esprits pour transformer les individus en consommateurs à haut rendement, que de l'incompréhension par la majorité du public de l'évolution de l'art depuis le XIXe siècle.

jeudi, 14 février 2008

Culture, État et mécénat

"Un désengagement de l'État dans le domaine culturel pénaliserait indirectement le mécénat."

(Jacques Rigaud, propos recueillis par Michel Guerrin et Emmanuel de Roux, "Un désengagement de l'Etat dans la culture pénaliserait le mécénat", Le Monde, 14/02/2008)

Un article intéressant, qui va à l'encontre de l'idée reçue selon laquelle la culture en France est bien trop dépendante de l'aide de l'État, et explique qu'au contraire financements de l'État et financements privés sont liés.


13:00 Écrit par kl loth dans politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture, État, mécénat, financement, art |

samedi, 26 janvier 2008

Interstices…

"Pour rêver, il ne faut pas fermer les yeux, il faut lire. La vraie image est connaissance. Ce sont des mots déjà dits, des récensions exactes, des masses d'informations minuscules, d'infimes parcelles de monuments et des reproductions de reproductions qui portent dans l'expérience moderne les pouvoirs de l'impossible. Il n'y a plus que la rumeur assidue de la répétition qui puisse nous transmettre ce qui n'a lieu qu'une fois. L'imaginaire ne se constitue pas contre le réel pour le nier ou le compenser ; il s'étend entre les signes, de livre à livre, dans l'interstice des redites et des commentaires ; il naît et se forme dans l'entre-deux des textes. C'est un phénomène de bibliothèque."
 
(citation de Michel Foucault, in "Joseph Kosuth. « Du phénomène de bibliothèque »", www.galeriealminerech.com, site consulté le 26/12/2006) 

20:03 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Michel Foucault, Joeph Kosuth, art, art contemporain, livres, bibliothèque |

lundi, 14 janvier 2008

des idées (Sol LeWitt)

"Les idées n'ont pas besoin d'être complexes. La plupart des idées qui ont du succès sont ridiculement simples. Ces idées ont généralement l'apparence de la simplicité parce qu'elles semblent inévitables."

(Sol LeWitt, Artforum, 1967, cité par Philippe Dagen, "Sol LeWitt, artiste américain", Le Monde, 11/04/07)

Il se pourrait que parfois des idées complexes soient néanmoins intéressantes. À voir…

20:28 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : idées, simplicité, art, art contemporain, art conceptuel, Sol LeWitt |

lundi, 07 janvier 2008

M & M's ou le "devenir-vieilles" (Françoise Bénassy et Line Clément)

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Depuis plusieurs années déjà, Françoise Bénassy et Line Clément s'échangent de bien singuliers courriers.
Si à première vue, ces courriers présentent beaucoup des caractéristiques du mail art, notamment collages et détournements… une lecture plus attentive révèle bien des surprises.
D'ailleurs, ce ne sont pas exactement Françoise Bénassy et Line Clément qui s'écrivent, mais plutôt leurs avatars respectifs, Madeleine Lacroix et Marcelle Pinturault, dames d'un certain âge… On entre là dans la fiction !
Une fiction pleine d'humour qui narre le quotidien, les tracas, les manies de ces deux mémés et de leur vaste réseau social.

Le mail art, bien qu'ayant des racines plus anciennes, s'est surtout développé à partir des années soixante du siècle dernier. Cette pratique artistique s'est popularisée au point de faire partie maintenant des loisirs créatifs, aux côtés du scrapbooking, de l'aquarelle ou de ce que l'on appelait autrefois "ouvrages de dames".
L'aspect formel du mail art, ses techniques (récupération, collage etc.), se sont progressivement banalisées, partiellement "désactivées". Il est donc temps pour les artistes de pousser plus avant le travail sur le contenu des courriers… ce qu'ont fait nos deux épistolières, en imaginant justement que deux dames de milieu social modeste, ainsi que leurs amies, s'emparent de l'art postal pour échanger leurs menus papotages.

Au fil des années, l'échange a pris de l'ampleur, est devenu foisonnant. Il a la dimension d'un récit mêlant de nombreux personnages. Oserai-je dire qu'il bruit de mille voix ?
Françoise Bénassy, après une solide expérience de radio rock, s'est formée à la musique contemporaine. Line Clément est à la fois plasticienne et expérimentée dans la pratique de l'improvisation théâtrale. Toutes deux ont donc confectionné les courriers des commères en ayant en tête une possible dimension orale, qu'elles souhaitent développer sur d'autres supports…

Les héroïnes fictives, Madeleine Lacroix et Marcelle Pinturault, sont des dames âgées, dont la vieillesse est explorée avec beaucoup d'humour. Un jour - forcément -, Françoise Bénassy et Line Clément, atteindront cet âge… et s'appliquent de façon ludique à en désamorcer la hantise !

samedi, 05 janvier 2008

Petit éloge de la douceur (Stéphane Audeguy)

"La douceur est vouée à une irrémédiable minorité : ce charme est son secret. C'est précisément pourquoi, il me semble, toutes sortes de forces politiques, sociales, morales s'acharnent à la falsifier. Toute force réactive hait la douceur et cherche à la remplacer par d'odieux simulacres : la mièvrerie, la niaiserie, l'infantilisme, le consensus.
Je propose d'appeler ici douceur l'ensemble des puissances d'une existence libre ; définition générale, mais non vague, si l'on veut bien y réfléchir." (pp. 9-10, extrait de "Introduction à la vie douce")


À lire, à relire, pour s'en imprégner peu à peu : Petit éloge de la douceur, de Stéphane Audeguy (Gallimard, coll. Folio, 2007), qui explore par ordre alphabétique différentes facettes souvent surprenantes de la douceur.
Parmi mes articles préférés : "Assujettissement" (pp. 18-19), "Éponge" (p. 52), "Soleils couchants" (p. 114) ou encore "Winnie l'ourson" (p. 133)…

"Tout ce qui dans le monde fut mineur ou le demeure, les enfants, les femmes, les animaux, les peuples dits barbares, et même certains hommes, tout ce qui dans le monde des personnes sérieuses n'a pas de place, les nuages, les fleurs, l'amour, la mer, tous ces petits riens qui nous sont tout : voilà ce avec quoi l'art collabore (même s'il n'en parle pas explicitement ; certains iraient même jusqu'à dire : d'autant plus qu'il n'en parle pas, pour des raisons stratégiques que tout artiste véritable comprendra aisément). C'est également ce qui fait de l'art une activité profondément politique. L'art s'occupe de ce qui reste : reliquaire parfaitement laïc, attentif aux signes de la vie, et jusque dans la mort." (pp. 41-42, extrait de "Concept")

Stéphane Audeguy, Petit éloge de la douceur, Gallimard, coll. Folio, 2007.

01:10 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, en revenant de l'expo (de la conf. etc.) | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : douceur, Audeguy, art |

dimanche, 09 décembre 2007

À l'envers

À l'occasion de Superflux 2007, une intervention de Michel Jeannès et La Mercerie, rue d'Anvers (ancienne rue des Asperges), à proximité de la galerie Roger Tator.
Anvers à l'envers…
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Depuis le 8 décembre 2000,
la Mercerie & Michel Jeannès

participent au festival "Superflux"

par la réanimation annuelle

d'un "délaissé lumineux",

enseigne d'un garage devenu parking.

Cette pièce autonommée,

in situ et in tempo se pérennise au fil du temps

en marqueur de la chronométrie

du festival "Superflux"

et "Anvers du credo"

de la fête des Lumières elle-même.

extrait du site de La Mercerie

samedi, 08 décembre 2007

Superflux 2007 - Fête des Lumières (Lyon)

À l'occasion de la Fête des Lumières de Lyon, la galerie Roger Tator organise Superflux dans le 7e arrondissement, un parcours d'œuvres lumineuses souvent originales, en tout cas moins tape-à-l'œil que les animations du centre-ville.
Comme l'édition de l'an dernier, les œuvres sont réalisées à partir de grandes boîtes en bois, les "lightboxes".

Une "Musicbox", indépendante du parcours Superflux

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ZOÉ BENOIT : "EN ALTERNANCE"
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SYLVAIN GADEL & VINCENT FREVILLE : "LIGHT LIGHT"
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ARMELLE CARRON : "METTRE LE CIEL EN BOÎTE"
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LAURA TODORAN : "LIGHT BOX COSMIQUE"
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Cette œuvre qui comporte des points qui reflètent la lumière est très difficile à photographier. Les points blancs de la photo apparaissent en utilisant le flash, mais l'œil humain voit des taches de lumière bleue sur un fond plus nocturne.

GUILLAUME CROUZIER : "POUR UN MONDE DE JOUISSANCE À GAGNER, NOUS N'AVONS À PERDRE QUE L'ENNUI"
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LAURENT PERNEL (dont j'ai déjà parlé) : "LILIPUT"
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Dans l'Îlot d'Amaranthes, LIISA KYRONSEPPA : "HEIJASTKUSIA REFLECTIONS"
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mardi, 04 décembre 2007

Paris, musée du XXIe siècle (Thomas Clerc)

Tout mode de déplacement a son érotique propre (voiture vite, vélo fluide, marche lente), mais marcher en flânant a quelque chose d'autoréférentiel, le plaisir y vaut pour le plaisir. La déambulation gratuite s'enrichit de la rencontre de hasard, qui ajoute à chaque passage un embryon désirant. (p. 114)

Parmi les ouvrages exposés sur les tables en cette rentrée littéraire 2007, il en est un pour lequel mon bras s'est fébrilement tendu : Thomas Clerc, Paris, musée du XXIe siècle. Le dixième arrondissement, tant le titre évoque de bonnes références : Walter Benjamin et son "Paris, capitale du XIXe siècle", mais aussi Tentative d'épuisement d'un lieu parisien de Georges Perec.

Le projet de Th. Clerc est de grande ampleur : il ne s'agit pas seulement de décrire un lieu parisien, mais Paris tout entier, arrondissement par arrondissement, à commencer par le dixième où réside cet auteur, et qui fait l'objet de ce premier ouvrage.

La méthode employée est celle des notes prises au fil de la promenade(1). L'auteur porte attention aux détails, il se passionne pour l'infra-mince(2), fait la description des circonstances, petits faits contingents et micro-traces du présent tels que les incidents, les poussières, les noms propres(3), enregistre les changements(3) et les commente…
Rien n'est statique : l'auteur marche à des rythmes divers (et doit parfois affronter les réactions des personnes croisées), la ville est saisie dans ses mutations en cours, et le projet tout entier prendra son sens et son format progressivement(4).
Les rues se succèdent par ordre alphabétique sans que jamais l'on ne se lasse. Seul petit regret : les descriptions ne me semblent pas assez poussées… Peut être est-ce dû à l'incompétence en matière de description (relative) qu'avoue Th. Clerc dans une anecdote(5), ce qui laisse la voie libre à l'expression de ses diverses opinions, parfois trop éloignées de la stricte observation. Mais peut être est-ce simplement le risque inhérent à la promenade : l'esprit se laisse divaguer !

(1) p. 62
(2) p. 107
(3) p. 163
(4) p. 207
(5) p. 189

Thomas Clerc, Paris, musée du XXIe siècle. Le dixième arrondissement, éd. Gallimard, coll. L'Arbalète, 2007

Cf. aussi la critique de ce livre par Pierre Assouline.

23:10 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Thomas Clerc, Paris, littérature, art, ville, promenade |

Des panoramas à l'installation artistique

"Comme l'architecture avec la construction en fer, la peinture, avec les panoramas, à commencé d'échapper à l'art. La multiplication des panoramas atteint son point culminant au moment où apparaissent les premiers passages. Par mille artifices techniques, on s'évertue infatigablement à en faire des lieux voués à la parfaite imitation de la nature. On s'efforce de rendre les variations de lumière dans les paysages, la montée de la lune, le bruissement des cascades. David conseille à ses élèves d'aller dessiner d'après nature dans les panoramas. En recourant ainsi à l'illusion pour reproduire fidèlement les changements naturels, les panoramas annoncent, au-delà de la photographie, le cinéma et le film sonore." (p. 49)

"Les panoramas, qui annoncent un bouleversement dans le rapport de l'art avec la technique, traduisent en même temps un sentiment nouveau de la vie." (p. 50)
(Walter Benjamin, "Paris, capitale du XIXe siècle", texte écrit en 1935, traduction par Maurice de Gandillac revue par Pierre Rusch, in Walter Benjamin, Œuvres III, éd. Gallimard, coll. Folio Essais, 2000)

Les panoramas sont-ils une origine possible de l'installation en art ?
Rappelons qu'avant que ce terme "installation" ne s'impose, les travaux de ce type étaient souvent appelés "environnements".

19:25 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Walter Benjamin, art, installation(art), panorama |

lundi, 26 novembre 2007

Les "marelles" de Lawrence Weiner

Située au cœur d'un bloc d'immeuble, place Mendès-France à Villeurbanne, l'œuvre de Lawrence Weiner, artiste conceptuel, mériterait d'être davantage connue.

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(DE GROSSES PIERRES DÉPLACÉES ENTRE LES CIEUX ET LA TERRE)
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18:30 Écrit par kl loth dans art public, promenade touristique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Lawrence Weiner, art conceptuel, art, art public, art contemporain, Villeurbanne |

samedi, 24 novembre 2007

Place Lazare Goujon (Philippe Favier)

La place Lazare Goujon, point central de Villeurbanne, entre l'Hôtel de Ville et le Théâtre National Populaire, vient d'être réaménagée et accueille maintenant une œuvre de Philippe Favier au fond de deux bassins miroirs.
Philippe Favier a réalisé également une œuvre pour le parking souterrain situé en dessous de cette place : Regret des Oiseaux (Lyon Parc Auto).
Le résultat est séduisant et s'intègre bien à son environnement.

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lundi, 19 novembre 2007

Flower Tree

Le "FLower Tree" de l'artiste coréen Jeong-Hwa Choi faisait partie de la Biennale d'Art Contemporain de 2003 à Lyon. Cette œuvre a connu un tel succès que la Ville de Lyon en a fait l'acquisition. Revoici donc l'œuvre, de retour à l'occasion de la biennale 2007, après avoir été exposée dans d'autres villes. Elle est actuellement installée place Antonin Poncet, comme à l'origine, mais son emplacement définitif n'est pas encore décidé.

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17:55 Écrit par kl loth dans promenade touristique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sculpture, art, espace public, Jeong-Hwa Choi, Lyon |

vendredi, 16 novembre 2007

Dirty Kiss (épilogue partiel)

Le jugement a été rendu aujourd'hui concernant la trace de matière grasse et corrosive laissée par le baiser déposé par Rindy Sam sur une toile de Cy Twombly le 19 juillet dernier : 1.500 euros d'amende et 100 heures de travail d'intérêt général.
Yvon Lambert, propriétaire de l'œuvre endommagée, recevra 1.000 euros de dédommagements, loin des 2 millions qu'il réclamait (valeur pour laquelle l'œuvre était assurée). Quant au peintre, CY Twombly, il a obtenu l'euro symbolique qu'il demandait.
La question des frais de restauration de la toile ne sera elle examinée que le 28 février prochain…

L'affaire est donc recadrée dans de justes proportions…
Mais le plus grand dommage qui en résulte est d'avoir fourni des arguments aux détracteurs de l'art contemporain… franchement, on n'avait pas besoin de ça, dans un secteur où pour beaucoup d'entre nous il est déjà si difficile d'œuvrer !

(d'après "Le baiser au rouge à lèvres sur une toile de Cy Twombly: 1500 euros", liberation.fr, 16/11/07 et le "Journal de 13 heures" de France 2 du 16/11/07)

À lire aussi : "J'embrasse plus", liberation.fr, 16/11/07, sur l'histoire et la personnalité de Rindy Sam.

13:55 Écrit par kl loth dans comportements…, rôle et place de l'art | Lien permanent | Tags : twombly, rindy sam, sabotage, art, art contemporain, peinture |

dimanche, 11 novembre 2007

L'aura de l'artiste (Marc Biétry) - (suite)

Dans Libération du 8 novembre 2007, un article d'Yves Michaud sur L’aura de «Laura», qui offre un éclairage intéressant sur la perception de l'œuvre participative Laura par le monde de l'art.

En voici un extrait :
"L’intelligence et la subtilité du sculpteur concepteur Marc Biétry sont à souligner. Il fut un des rares concurrents à saisir les implications participatives du projet et en faire quelque chose d’ouvert, de collectif et de solidaire, au lieu de proposer du «prêt à installer». Jusqu’ici l’histoire est édifiante et émouvante. La suite est plutôt ironique.

Preuve. Car dans l’histoire de l’art in situ, de la commande publique, de l’esthétique relationnelle qui fait communiquer les hommes et resserre la communauté, et aussi à titre d’exemple d’une esthétique environnementale qui va bientôt devenir à la mode, Laura aurait dû retenir l’attention de tous ceux qui célèbrent «l’art dans la cité». Ce slogan sert en général à justifier ces commandes publiques désolantes de banalité et d’arrogance qui agrémentent le parcours d’un tramway ou ajoutent un monument encombrant à un espace urbain déjà saturé. Et pourtant, Laura, qui répond à tous les critères de l’œuvre d’art la plus contemporaine qui soit (créativité, force relationnelle, intégration des exclus, force symbolique, professionnalisation, solidarité, tourisme), n’est pas reconnue par le «monde de l’art» – elle est renvoyée au mieux au folklore solidaire et à l’identité montagnarde. Belle preuve que les grands principes du monde de l’art contemporain sont en fait destinés à amuser la galerie, au propre et au figuré."


L'« esthétique relationnelle » est un concept développé par Nicolas Bourriaud dans le livre éponyme, paru aux Presses du réel en 2000.
Ce concept passionnant ouvre de vastes possibilité de recherches.
Pour ma part, j'ai toujours regretté que les œuvres réalisées dans cette optique n'aient pas fait l'objet d'une approche critique sans complaisance. Cela a eu pour conséquence un amalgame entre travaux anecdotiques et recherches bien plus pertinentes. La lassitude du public commence à s'ensuivre, ce qui est bien dommageable pour un domaine qui s'évère particulièrement fécond.

(cf. mon premier billet sur « Laura »)

 

21:50 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Laura, L'Aura, Marc Biétry, Solid'art, Maurienne, art, art contemporain |