samedi, 31 mai 2008
Ars Longa Vita Brevis (Aeneas Wilder)
23:17 Écrit par kl loth dans de visu, en revenant de l'expo (de la conf. etc.), extrawurst | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, art contemporain, aeneas wilder, galerie bf15, lyon |
jeudi, 22 mai 2008
Lieu
"Ce que j'entends par lieu, c'est là où l'on se souvient avoir été — un endroit qui n'est pas seulement constitué d'espace mais aussi de temps. Il faut qu'il soit les deux, qu'il possède ses qualités propres, qu'il s'agisse d'architecture, de sons ou d'événements."
(Anri Sala, à propos de l'œuvre Air Cushinoed Ride de 2006, cité in Anaël Pigeat, "Anri Sala", Art Press n° 346, juin 2008, p. 93)
Une approche intéressante de la notion de lieu, et même de paysage dans l'art contemporain…
16:54 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, art contemporain, lieu, paysage, anri sala, espace, temps |
mardi, 13 mai 2008
Robert Rauschenberg
Rauschenberg is dead… ça fait drôle.
Lire aussi l'article d'Élisabeth Lebovici : "Merde, Rauschenberg est mort"
23:17 Écrit par kl loth dans Time goes by… | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : art, art contemporain, artiste, pop art, rauschenberg, décès |
dimanche, 27 avril 2008
La part la plus artistique de l'histoire de l'art (D. Arasse)
"Si l'art a eu une histoire et s'il continue à en avoir une, c'est bien grâce au travail des artistes et, entre autres, à leur regard sur les œuvres du passé, à la façon dont ils se les sont appropriées. Si vous n'essayez pas de comprendre ce regard, de retrouver dans tel tableau ancien ce qui a pu retenir le regard de tel artiste postérieur, vous renoncez à toute une part de l'histoire de l'art, à sa part la plus artistique."
(Daniel Arasse, On n'y voit rien. Descriptions, éd. consultée Folio essais, 2007, pp. 136-137 ; 1ère éd. Denoël, 2000)
Voilà un aspect du travail de l'historien d'art bien précisé.
13:33 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, histoire de l'art, artiste |
lundi, 03 mars 2008
Marianne mise à nu (La Mercerie)
02:09 Écrit par kl loth dans en revenant de l'expo (de la conf. etc.) | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : art, art contemporain, duchère, lyon, michel jeannès, la meercerie, bouton |
jeudi, 28 février 2008
La relation à l'autre (B. Stiegler)
Je ne veux évidemment pas dire que les artistes doivent "s'engager". Je veux dire que leur travail est originairement engagé dans la question de la sensibilité de l'autre. Or la question politique est essentiellement la question de la relation à l'autre dans un sentir ensemble, une sympathie en ce sens."
Un texte important — à lire en intégralité —, qui aborde les effets tant du formatage des esprits pour transformer les individus en consommateurs à haut rendement, que de l'incompréhension par la majorité du public de l'évolution de l'art depuis le XIXe siècle.
00:14 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art, relation à l'autre, politique, esthétique, stiegler, philosophie |
jeudi, 14 février 2008
Culture, État et mécénat
"Un désengagement de l'État dans le domaine culturel pénaliserait indirectement le mécénat."
(Jacques Rigaud, propos recueillis par Michel Guerrin et Emmanuel de Roux, "Un désengagement de l'Etat dans la culture pénaliserait le mécénat", Le Monde, 14/02/2008)
Un article intéressant, qui va à l'encontre de l'idée reçue selon laquelle la culture en France est bien trop dépendante de l'aide de l'État, et explique qu'au contraire financements de l'État et financements privés sont liés.
13:00 Écrit par kl loth dans politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture, État, mécénat, financement, art |
samedi, 26 janvier 2008
Interstices…
20:03 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Michel Foucault, Joeph Kosuth, art, art contemporain, livres, bibliothèque |
lundi, 14 janvier 2008
des idées (Sol LeWitt)
"Les idées n'ont pas besoin d'être complexes. La plupart des idées qui ont du succès sont ridiculement simples. Ces idées ont généralement l'apparence de la simplicité parce qu'elles semblent inévitables."
(Sol LeWitt, Artforum, 1967, cité par Philippe Dagen, "Sol LeWitt, artiste américain", Le Monde, 11/04/07)
Il se pourrait que parfois des idées complexes soient néanmoins intéressantes. À voir…
20:28 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : idées, simplicité, art, art contemporain, art conceptuel, Sol LeWitt |
lundi, 07 janvier 2008
M & M's ou le "devenir-vieilles" (Françoise Bénassy et Line Clément)
Si à première vue, ces courriers présentent beaucoup des caractéristiques du mail art, notamment collages et détournements… une lecture plus attentive révèle bien des surprises.
D'ailleurs, ce ne sont pas exactement Françoise Bénassy et Line Clément qui s'écrivent, mais plutôt leurs avatars respectifs, Madeleine Lacroix et Marcelle Pinturault, dames d'un certain âge… On entre là dans la fiction !
Une fiction pleine d'humour qui narre le quotidien, les tracas, les manies de ces deux mémés et de leur vaste réseau social.
Le mail art, bien qu'ayant des racines plus anciennes, s'est surtout développé à partir des années soixante du siècle dernier. Cette pratique artistique s'est popularisée au point de faire partie maintenant des loisirs créatifs, aux côtés du scrapbooking, de l'aquarelle ou de ce que l'on appelait autrefois "ouvrages de dames".
L'aspect formel du mail art, ses techniques (récupération, collage etc.), se sont progressivement banalisées, partiellement "désactivées". Il est donc temps pour les artistes de pousser plus avant le travail sur le contenu des courriers… ce qu'ont fait nos deux épistolières, en imaginant justement que deux dames de milieu social modeste, ainsi que leurs amies, s'emparent de l'art postal pour échanger leurs menus papotages.
Au fil des années, l'échange a pris de l'ampleur, est devenu foisonnant. Il a la dimension d'un récit mêlant de nombreux personnages. Oserai-je dire qu'il bruit de mille voix ?
Françoise Bénassy, après une solide expérience de radio rock, s'est formée à la musique contemporaine. Line Clément est à la fois plasticienne et expérimentée dans la pratique de l'improvisation théâtrale. Toutes deux ont donc confectionné les courriers des commères en ayant en tête une possible dimension orale, qu'elles souhaitent développer sur d'autres supports…
Les héroïnes fictives, Madeleine Lacroix et Marcelle Pinturault, sont des dames âgées, dont la vieillesse est explorée avec beaucoup d'humour. Un jour - forcément -, Françoise Bénassy et Line Clément, atteindront cet âge… et s'appliquent de façon ludique à en désamorcer la hantise !
14:45 Écrit par kl loth dans en revenant de l'expo (de la conf. etc.) | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : mail art, Françoise Bénassy, Line Clément, art, art contemporain, récit, art postal |
samedi, 05 janvier 2008
Petit éloge de la douceur (Stéphane Audeguy)
Je propose d'appeler ici douceur l'ensemble des puissances d'une existence libre ; définition générale, mais non vague, si l'on veut bien y réfléchir." (pp. 9-10, extrait de "Introduction à la vie douce")
À lire, à relire, pour s'en imprégner peu à peu : Petit éloge de la douceur, de Stéphane Audeguy (Gallimard, coll. Folio, 2007), qui explore par ordre alphabétique différentes facettes souvent surprenantes de la douceur.
Parmi mes articles préférés : "Assujettissement" (pp. 18-19), "Éponge" (p. 52), "Soleils couchants" (p. 114) ou encore "Winnie l'ourson" (p. 133)…
Stéphane Audeguy, Petit éloge de la douceur, Gallimard, coll. Folio, 2007.
01:10 Écrit par kl loth dans au fil des lectures, en revenant de l'expo (de la conf. etc.) | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : douceur, Audeguy, art |
dimanche, 09 décembre 2007
À l'envers
Anvers à l'envers…
Depuis le 8 décembre 2000,
la Mercerie & Michel Jeannès
participent au festival "Superflux"
par la réanimation annuelle
d'un "délaissé lumineux",
enseigne d'un garage devenu parking.
Cette pièce autonommée,
in situ et in tempo se pérennise au fil du temps
en marqueur de la chronométrie
du festival "Superflux"
et "Anvers du credo"
de la fête des Lumières elle-même.
extrait du site de La Mercerie
23:15 Écrit par kl loth dans art public, en revenant de l'expo (de la conf. etc.), formes & couleurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : La Mercerie, Michel Jeannès, Superflux 2007, art, art contemporain, art participatif |
samedi, 08 décembre 2007
Superflux 2007 - Fête des Lumières (Lyon)
À l'occasion de la Fête des Lumières de Lyon, la galerie Roger Tator organise Superflux dans le 7e arrondissement, un parcours d'œuvres lumineuses souvent originales, en tout cas moins tape-à-l'œil que les animations du centre-ville.
Comme l'édition de l'an dernier, les œuvres sont réalisées à partir de grandes boîtes en bois, les "lightboxes".
Une "Musicbox", indépendante du parcours Superflux
ZOÉ BENOIT : "EN ALTERNANCE"
SYLVAIN GADEL & VINCENT FREVILLE : "LIGHT LIGHT"
ARMELLE CARRON : "METTRE LE CIEL EN BOÎTE"
LAURA TODORAN : "LIGHT BOX COSMIQUE"Cette œuvre qui comporte des points qui reflètent la lumière est très difficile à photographier. Les points blancs de la photo apparaissent en utilisant le flash, mais l'œil humain voit des taches de lumière bleue sur un fond plus nocturne.
GUILLAUME CROUZIER : "POUR UN MONDE DE JOUISSANCE À GAGNER, NOUS N'AVONS À PERDRE QUE L'ENNUI"
LAURENT PERNEL (dont j'ai déjà parlé) : "LILIPUT"
Dans l'Îlot d'Amaranthes, LIISA KYRONSEPPA : "HEIJASTKUSIA REFLECTIONS"
23:15 Écrit par kl loth dans art public, en revenant de l'expo (de la conf. etc.), formes & couleurs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Lyon, Fête des Lumières, Superflux 2007, art, art contemporain |
mardi, 04 décembre 2007
Paris, musée du XXIe siècle (Thomas Clerc)
Tout mode de déplacement a son érotique propre (voiture vite, vélo fluide, marche lente), mais marcher en flânant a quelque chose d'autoréférentiel, le plaisir y vaut pour le plaisir. La déambulation gratuite s'enrichit de la rencontre de hasard, qui ajoute à chaque passage un embryon désirant. (p. 114)
Parmi les ouvrages exposés sur les tables en cette rentrée littéraire 2007, il en est un pour lequel mon bras s'est fébrilement tendu : Thomas Clerc, Paris, musée du XXIe siècle. Le dixième arrondissement, tant le titre évoque de bonnes références : Walter Benjamin et son "Paris, capitale du XIXe siècle", mais aussi Tentative d'épuisement d'un lieu parisien de Georges Perec.
Le projet de Th. Clerc est de grande ampleur : il ne s'agit pas seulement de décrire un lieu parisien, mais Paris tout entier, arrondissement par arrondissement, à commencer par le dixième où réside cet auteur, et qui fait l'objet de ce premier ouvrage.
La méthode employée est celle des notes prises au fil de la promenade(1). L'auteur porte attention aux détails, il se passionne pour l'infra-mince(2), fait la description des circonstances, petits faits contingents et micro-traces du présent tels que les incidents, les poussières, les noms propres(3), enregistre les changements(3) et les commente…
Rien n'est statique : l'auteur marche à des rythmes divers (et doit parfois affronter les réactions des personnes croisées), la ville est saisie dans ses mutations en cours, et le projet tout entier prendra son sens et son format progressivement(4).
Les rues se succèdent par ordre alphabétique sans que jamais l'on ne se lasse. Seul petit regret : les descriptions ne me semblent pas assez poussées… Peut être est-ce dû à l'incompétence en matière de description (relative) qu'avoue Th. Clerc dans une anecdote(5), ce qui laisse la voie libre à l'expression de ses diverses opinions, parfois trop éloignées de la stricte observation. Mais peut être est-ce simplement le risque inhérent à la promenade : l'esprit se laisse divaguer !
(1) p. 62
(2) p. 107
(3) p. 163
(4) p. 207
(5) p. 189
Thomas Clerc, Paris, musée du XXIe siècle. Le dixième arrondissement, éd. Gallimard, coll. L'Arbalète, 2007
Cf. aussi la critique de ce livre par Pierre Assouline.
23:10 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Thomas Clerc, Paris, littérature, art, ville, promenade |
Des panoramas à l'installation artistique
"Comme l'architecture avec la construction en fer, la peinture, avec les panoramas, à commencé d'échapper à l'art. La multiplication des panoramas atteint son point culminant au moment où apparaissent les premiers passages. Par mille artifices techniques, on s'évertue infatigablement à en faire des lieux voués à la parfaite imitation de la nature. On s'efforce de rendre les variations de lumière dans les paysages, la montée de la lune, le bruissement des cascades. David conseille à ses élèves d'aller dessiner d'après nature dans les panoramas. En recourant ainsi à l'illusion pour reproduire fidèlement les changements naturels, les panoramas annoncent, au-delà de la photographie, le cinéma et le film sonore." (p. 49)
"Les panoramas, qui annoncent un bouleversement dans le rapport de l'art avec la technique, traduisent en même temps un sentiment nouveau de la vie." (p. 50)
(Walter Benjamin, "Paris, capitale du XIXe siècle", texte écrit en 1935, traduction par Maurice de Gandillac revue par Pierre Rusch, in Walter Benjamin, Œuvres III, éd. Gallimard, coll. Folio Essais, 2000)
Les panoramas sont-ils une origine possible de l'installation en art ?
Rappelons qu'avant que ce terme "installation" ne s'impose, les travaux de ce type étaient souvent appelés "environnements".
19:25 Écrit par kl loth dans au fil des lectures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Walter Benjamin, art, installation(art), panorama |
lundi, 26 novembre 2007
Les "marelles" de Lawrence Weiner
Située au cœur d'un bloc d'immeuble, place Mendès-France à Villeurbanne, l'œuvre de Lawrence Weiner, artiste conceptuel, mériterait d'être davantage connue.
(DE GROSSES PIERRES DÉPLACÉES ENTRE LES CIEUX ET LA TERRE)18:30 Écrit par kl loth dans art public, promenade touristique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Lawrence Weiner, art conceptuel, art, art public, art contemporain, Villeurbanne |
samedi, 24 novembre 2007
Place Lazare Goujon (Philippe Favier)
La place Lazare Goujon, point central de Villeurbanne, entre l'Hôtel de Ville et le Théâtre National Populaire, vient d'être réaménagée et accueille maintenant une œuvre de Philippe Favier au fond de deux bassins miroirs.
Philippe Favier a réalisé également une œuvre pour le parking souterrain situé en dessous de cette place : Regret des Oiseaux (Lyon Parc Auto).
Le résultat est séduisant et s'intègre bien à son environnement.
01:25 Écrit par kl loth dans art public, en revenant de l'expo (de la conf. etc.), promenade touristique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : philippe favier, villeurbanne, art public, art, art contemporain |
lundi, 19 novembre 2007
Flower Tree
Le "FLower Tree" de l'artiste coréen Jeong-Hwa Choi faisait partie de la Biennale d'Art Contemporain de 2003 à Lyon. Cette œuvre a connu un tel succès que la Ville de Lyon en a fait l'acquisition. Revoici donc l'œuvre, de retour à l'occasion de la biennale 2007, après avoir été exposée dans d'autres villes. Elle est actuellement installée place Antonin Poncet, comme à l'origine, mais son emplacement définitif n'est pas encore décidé.
17:55 Écrit par kl loth dans promenade touristique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sculpture, art, espace public, Jeong-Hwa Choi, Lyon |
vendredi, 16 novembre 2007
Dirty Kiss (épilogue partiel)
Le jugement a été rendu aujourd'hui concernant la trace de matière grasse et corrosive laissée par le baiser déposé par Rindy Sam sur une toile de Cy Twombly le 19 juillet dernier : 1.500 euros d'amende et 100 heures de travail d'intérêt général.
Yvon Lambert, propriétaire de l'œuvre endommagée, recevra 1.000 euros de dédommagements, loin des 2 millions qu'il réclamait (valeur pour laquelle l'œuvre était assurée). Quant au peintre, CY Twombly, il a obtenu l'euro symbolique qu'il demandait.
La question des frais de restauration de la toile ne sera elle examinée que le 28 février prochain…
L'affaire est donc recadrée dans de justes proportions…
Mais le plus grand dommage qui en résulte est d'avoir fourni des arguments aux détracteurs de l'art contemporain… franchement, on n'avait pas besoin de ça, dans un secteur où pour beaucoup d'entre nous il est déjà si difficile d'œuvrer !
(d'après "Le baiser au rouge à lèvres sur une toile de Cy Twombly: 1500 euros", liberation.fr, 16/11/07 et le "Journal de 13 heures" de France 2 du 16/11/07)
À lire aussi : "J'embrasse plus", liberation.fr, 16/11/07, sur l'histoire et la personnalité de Rindy Sam.
13:55 Écrit par kl loth dans comportements…, rôle et place de l'art | Lien permanent | Tags : twombly, rindy sam, sabotage, art, art contemporain, peinture |
dimanche, 11 novembre 2007
L'aura de l'artiste (Marc Biétry) - (suite)
Dans Libération du 8 novembre 2007, un article d'Yves Michaud sur L’aura de «Laura», qui offre un éclairage intéressant sur la perception de l'œuvre participative Laura par le monde de l'art.
En voici un extrait :
"L’intelligence et la subtilité du sculpteur concepteur Marc Biétry sont à souligner. Il fut un des rares concurrents à saisir les implications participatives du projet et en faire quelque chose d’ouvert, de collectif et de solidaire, au lieu de proposer du «prêt à installer». Jusqu’ici l’histoire est édifiante et émouvante. La suite est plutôt ironique.
Preuve. Car dans l’histoire de l’art in situ, de la commande publique, de l’esthétique relationnelle qui fait communiquer les hommes et resserre la communauté, et aussi à titre d’exemple d’une esthétique environnementale qui va bientôt devenir à la mode, Laura aurait dû retenir l’attention de tous ceux qui célèbrent «l’art dans la cité». Ce slogan sert en général à justifier ces commandes publiques désolantes de banalité et d’arrogance qui agrémentent le parcours d’un tramway ou ajoutent un monument encombrant à un espace urbain déjà saturé. Et pourtant, Laura, qui répond à tous les critères de l’œuvre d’art la plus contemporaine qui soit (créativité, force relationnelle, intégration des exclus, force symbolique, professionnalisation, solidarité, tourisme), n’est pas reconnue par le «monde de l’art» – elle est renvoyée au mieux au folklore solidaire et à l’identité montagnarde. Belle preuve que les grands principes du monde de l’art contemporain sont en fait destinés à amuser la galerie, au propre et au figuré."
L'« esthétique relationnelle » est un concept développé par Nicolas Bourriaud dans le livre éponyme, paru aux Presses du réel en 2000.
Ce concept passionnant ouvre de vastes possibilité de recherches.
Pour ma part, j'ai toujours regretté que les œuvres réalisées dans cette optique n'aient pas fait l'objet d'une approche critique sans complaisance. Cela a eu pour conséquence un amalgame entre travaux anecdotiques et recherches bien plus pertinentes. La lassitude du public commence à s'ensuivre, ce qui est bien dommageable pour un domaine qui s'évère particulièrement fécond.
(cf. mon premier billet sur « Laura »)
21:50 Écrit par kl loth dans rôle et place de l'art | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Laura, L'Aura, Marc Biétry, Solid'art, Maurienne, art, art contemporain |